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Dix accusés sur douze sont renvoyés devant les tribunaux dans l’affaire Bettencourt/Sarkozy

Mardi 8 octobre 2013

L’ancien chef d’État n’avait jamais digéré la mise en examen le 21 mars dernier “pour abus de faiblesse” dans l’affaire Bettencourt, y voyant  ”une volonté de le salir”. Nicolas Sarkozy déclare après ce non-lieu : ” la vérité est enfin établie”.

Si les juges Jean-Michel Gentil et Valérie Noël ont pris cette décision après avoir fait des recherches dans tous les sens, c’est qu’ils estiment  que les indices existants ne sont pas suffisants pour un renvoi en correctionnel. Ne serait-ce pas aussi pour mieux traiter les autres dossiers comme celui  de Patrice de Maistre ou d’Eric Woerth ? Il est évident que si l’ex-Président de la République n’est plus de ces procès, cela considérablement dédramatiser l’affaire en permettant d’avoir les coudées plus franches, parce que les doutes et les indices subsistent.

Comme une célèbre affaire impliquant aussi un ex Président de la République, c’est souvent les second couteau qui payent la note. De ce côté Éric Woerth n’a pas vraiment la bonne place, en tant que trésorier de la campagne de Nicolas Sarkozy son affaire se complique à vue d’oeil puisqu’il reste mis en examen. Édouard Balladur, ancien mentor de l’ancien locataire de l’Élysée, lui conseille de rester prudent et déclare sur Europe 1 «Je pense que ce retour n’est pas pour demain. Je pense que son intérêt n’est pas de se presser» et rajoute :«Il vaut mieux se taire encore». Il faut dire que ce n’est pas la seule affaire dans laquelle Nicolas Sarkozy est cité, il reste :

La Libye

Les sondages de l’Élysée

L’affaire Karachi

L’affaire Lagarde Tapie

L’ex Président certainement piaffe d’impatience puisqu’il aurait déclaré, “A droite, désormais je suis le seul”. Pourtant si la sagesse serait de se presser d’attendre, nous verrons bien quelle stratégie sera son choix. En attendant le parquet ne fera pas appel et le Procureur de Bordeaux ne conteste pas les 10 renvois devant les tribunaux et déclare : «Le débat doit avoir lieu devant le tribunal et chacun pourra s’exprimer de manière contradictoire». Tout cela ressemble à un “deal” dont nous ne saurons rien.