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Welcome to Cannes

Dimanche 18 mai 2014

Le biopic sur DSK, Welcome To New York,  très attendu sur la croisette va provoquer une véritable révolution. Très controversé déjà par son sujet, de dernier film d’Abel Ferrara va créer l’événement quant à sa façon d’être distribué. Wild Bunch, producteur et distributeur de renom a en effet décidé que le film ne sortirait pas dans les salles françaises mais directement en VOD sur internet au tarif de 7 €.  Révolution ou coup de pub, peu importe, toute la croisette en parle et c’est déjà un beau succès. Une chose est certaine c’est une première qu’un tel événement se produise dans l’histoire du cinéma. La particularité de la législation française veut qu’il n’est pas impossible de faire une sortie en salle et en VOD simultanée, donc il faut choisir.  Cependant le film sera projeté à Cannes en première mondiale à trois reprises au Marché du film pour les potentiels acheteurs ou programmateurs en présence de Gérard Depardieu. Pour Vincent Maraval, co productuer français,   le film distribué en salles après plusieurs semaines d’exploitation pouvait espérer attirer au mieux  300 000 spectateurs avec le risque non négligeable d’une plainte en justice des principaux intéressés et d’un retrait possible du film.Voilà donc le savant calcul des producteurs de Welcome to New York qui ont estimé qu’avec le buzz cannois, le film allait être visionné très rapidement par beaucoup plus de spectateurs. C’est aussi un pied de nez aux pressions innombrables politico-médiatiques et au fait qu’aucune chaîne de TV n’a voulu prendre le risque de financer ce film. Une chose est certaine, c’est qu’en France la réalisation d’un biopic sur une personnalité vivante et sur un fait ressent reste encore tabou et Welcome to New York en est l’illustration parfaite.

Les Salauds selon Claire Denis

Mercredi 7 août 2013

Le dernier film de Claire Denis, les Salauds fut pour elle un défi. Après une période de creux, la réalisatrice ne cessant de repousser les projets, ce sont ses amis, Vincent Lindon, qui joue le rôle principal,  et le producteur Vincent Maraval qui lui ont forcé la main. Pour tout dire ce film a été conçu dans l’urgence sans gros moyens et pour la première fois en numérique. Claire Denis avoue :”Aller vite c’est comme me jeter à l’eau”. L’écriture du scénario avec son complice Jean-Pol Fargeau ne prit qu’un mois et la voilà qu’elle tourne ce film noir avec une équipe réduite tout à l’économie sur ce scénario élémentaire. Claire Denis plonge dans la série B avec une manière bien à elle de regarder les choses les êtres et leurs désirs, de les mêler, de les ficeler à l’arrache. Victimes, salauds, les frontières sont ténues, c’est un film déroutant qui colle parfaitement à la section ‘Un certain Regard’ dans laquelle il fut présenté à Cannes en mai dernier.