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L’Everest des mers

Lundi 12 novembre 2012

Armel Le Cléach, dit Memel ou le Chacal, un des favoris de cette nouvelle édition

La nouvelle édition du Vendée Globe 2012-2013 met sur la ligne de départ 20 navigateurs, dont une seule femme, pour une course en solitaire autour du monde. Cette course, très populaire, part des Sables d’olonne sur les cris et les sifflets d’encouragement de milliers de fans de voile. Cette compétition née en 1989 est organisée seulement tous les quatre ans et surnommé par les spécialistes l’Everest des mers.

Michel Desjoyeaux avait remporté pour la deuxième fois le Vendée Globe 2008 en 84 jours 3heures 9 minutes et 8 secondes, de quoi faire pâlir Jules Vernes et son tour du monde en 80 jours.  Il ne se remet pas en lice mais son record est à battre et pourtant nous savons dès à présent que 40 à 60 % ne finiront pas la compétition, puisqu’elle est sans aucune assistance et si une avarie ne peut pas être réparée par le skipper, ce dernier est contraint d’abandonner. Vincent Riou, 40 ans, ce marin hors pair est l’un des grands favoris qui a déjà gagné cette compétition en 2005. C’est sa troisième participation et il en quête d’une deuxième victoire étant le seul à pouvoir égaler le record de Michel Desjoyeaux. Cette nouvelle édition prouve encore une fois que c’est une course de “vieux” et d’hommes. En effet 19 hommes sur 20 et la majorité des marins a plus de 40 ans. Cela prouve, s’il le fallait, que c’est une épreuve intimement liée à l’expérience, c’est la recherche du graal de la vie d’un vieux loup de mer. Seulement 19 concurrents se sont élancés, Bertrand le Broc a dû différer son départ à cause d’une avarie.  Le golf de Gascogne sera comme d’habitude une étape déterminante, avec son lot de casses,  pour entrer en confiance dans la course. Marc Guillemot après un grand choc a décidé de faire demi tour pour faire le point. Malheureusement  pour lui l’aventure est dès à présent finie .Comme d’habitudes les premiers aléas sont de la partie.  Souhaitons bon vent et rendez-vous dans trois mois maintenant. Il faut savoir que la mer reste le principal et le plus redoutable adversaire de ces 20 skippers qui se sont maintenant seuls pour maîtriser ses éléments.

Jean Le Cam a eu très peur

Vendredi 9 janvier 2009

Sauvé mardi dans le Pacifique, Jean Le Cam a raconté non sans humour mais avec beaucoup d’émotion, ses dix-huit heures dans son embarcation retournée. Loin de faire le fanfaron il explique : “Je ne savais pas combien de temps je pouvais rester à l’intérieur.” Comme la trappe d’évacuation était immergée, Le Cam, marin chevronné, savait qu’il ne pourrait pas revenir dans le bateau une fois sorti. “A un moment, j’ai entendu la voix de Vincent, le matin, je me suis demandé si c’était réel. Puis je l’ai entendu une deuxième fois. Donc j’étais sûr qu’il était là. (…) Si tu sors et qu’il n’y a personne, tu es mal !” Il n’a certainement jamais été aussi content de voir son ami Vincent Riou. Les réjouissances sont de courte durée. Juste après le passage du cap horn, Vincent Riou a démâté. Il avait abîmé son bateau en sauvant Jean Le Cam. Au lieu d’ un voilà deux abandons, mais le jeu en valait la chandelle, l’amitié restera la grande gagnante de cette péripétie.