Alain Roche Nalair de rien

Wesley Fofana

Que du plaisir en ce dimanche pluvieux en regardant une équipe du XV de France qui nous donne envie de regarder du rugby et de vibrer avec nos tricolores. Dès les premières images, c’est fabuleux de sentir à l’instar des Italiens une équipe de France soudée qui chante d’une même voix la Marseillaise. Sans être archi conservateur c’est tellement différent des footeux qui durant la Marseillaise baillent ou font la gueule comme s’ils étaient Papou. Malgré un début calamiteux où Doussain cherche en  vain l’espace entre poteaux on sent les tricolores ultra déterminés qui ne veulent en découdre avec leurs tombeurs de l’an dernier. C’est seulement à la 27e minute que le XV débloque le compteur, égalisé par des Italiens vigilants dans la foulée. Quand tout à coup le match chavire seulement en 10 minutes. A la 43e Wesley Fofana aplatit dans l’en-but “rital”, à la 45e Huget récidive et à la 51e c’est au tour de Bonneval au terme d’une folle chevauchée. La messe est dite 30 à 3, c’est l’humiliation. La fin du match très tendue se conclue sur une volée de marrons et deux cartons rouges. Sursaut d’orgueil, le XV de la botte sauve l’honneur bafoué, alors qu’ils n’avaient pas démérité, mais ce dimanche 9 février ils avaient affronté une équipe de France qui jouait au rugby avec force et plaisir. Terminons par une citation de celui qui a marqué le premier essai, Wesley Fofana qui a déclaré : “On se trouve de mieux en mieux. Chacun sait où il doit aller. Il reste juste des détails à régler, mais je sais que ça viendra.” S’ils continue dans cette veine on n’en doute même pas.

Les anglais tirent les premiers,Owen Farell transforme la pénalité. Après 5 minutes de jeu  Morgan Para égalise. Wesley Fofana après une course de 70 m échappant à 6 plaquages va planter un but au milieu des poteaux, transformé par Para, les français mènent 10 à 6. Malheureusement tout de suite après ils écopent d’une nouvelle pénalité transformé par ce diable de Farell qui n’a rien raté encore dans cette première mi-temps. Maia chose inattendue les français remportent la première mi-temps en gagnant d’une courte tête 10 à 9. Para rate deux pénalités coup sur coup, 6  points qui risquent de manquer cruellement au terme du match.

Farell quant à lui ne rate pas et remet les anglais dans le jeu 12 à 10.

Mais voilà le début de la deuxième mi-temps change tout et en quelques minutes l’Angleterre prend du large 17 à 10 et pour la première fois de la partie Farell rate transformation, ouf. Michalak rentre en jeu et reprend son rôle de buteur, et réussit une pénalité ramenant la France à 4 points. Farell doute et rate une nouvelle pénalité.

La deuxième mi-temps tourne au cauchemar, les anglais s’envolent et gagnent leur troisième match consécutif et c’est la troisième défaite pour les Français. Les premiers peuvent enfin rêver du grand chelem qu’ils attendent depuis 10 ans, tandis que les français  peuvent craindre le pire, empocher la cuillère de bois.La dernière date de 1957, mais d’ici là ils peuvent encore sauver l’honneur, et tenir enfin un match complet.

Philippe Saint-André peut être content de son équipe qui a pris sa revanche sur les Italiens 30 à 12. Pour le début du Tournoi des VI nations et celui du nouveau sélectionneur c’est plutôt un début encourageant et plutôt prometteur, même si certains parlent d’un match mi-figue mi-raisin.Philippe  Saint-André  par ailleurs déclare : “On sait que l’on devra être meilleur pour la semaine prochaine .” Même si les Italiens domine dans la possession de balle les Français marque quatre essais sur contre-attaque. Si Vincent Clerc égalise le record de St-André, le jeune Wesley Fofana concrétise pour sa première intervention en équipe de France. Il reste maintenant à voir si le XV de France continuera sur sa lancée face à l’Irlande qui doit affronter le Pays de Galles aujourd’hui.