Archive pour la catégorie ‘nécrologie’

Ils sont nés ou morts un 13 décembre

Samedi 14 décembre 2013

L’actuel présidente du Brésil, Dilma Rousseff est née le 14 décembre 1947 lire article en cliquant ici

Le célèbre alpiniste Maurice Herzog est mort le 14 décembre 2012 lire la nécrologie en cliquant ici

Nés ou morts un 5 décembre

Jeudi 5 décembre 2013

La chanteuse française Patricia Kass est née le 5 décembre 1968

Remember, Oscar Niemeyer lire la nécrologie en cliquant ici

Le 5 décembre 2008  disparaissait le patriarche Alexis II lire en cliquant ici

Lautner flingué par la Camarde

Mardi 26 novembre 2013

Le réalisateur Georges Lautner vient de nous quitter à l’âge de 87 ans des suites d’une longue maladie. Flingué par la Camarde celui qui avait réalisé le film culte “Les tontons flingueurs ” et rejoint du coup cette bande hilarante qu’étaient, Francis Blanche, Lino Ventura, Bernard Blier  pour ne citer qu’eux. Le réalisateur avouait : ” Je n’ai jamais compris le miracle des Tontons flingueurs à travers les âges”. Il n’en reste pas moins que l’on se délecte encore et toujours de la scène culte de la cuisine. Lautner faisait ce que l’on nomme péjorativement, un cinéma populaire. Son association avec le dialoguiste de génie, Michel Audiard, fait rentrer ce film dans l’histoire du 7e art.

Faisant tourner Bébel, un des chouchous des français, dans le Professionnel ou Flic ou voyou il s’assure un succès évident. Mais il a l’art des bonnes collaborations, il travaille avec Ennio Morricone, qui fait un tabac dans les années 80. De ce fait Lautner marquera le cinéma français  et c’est toujours avec grand plaisir que l’on peut regarder ces vieux films avec un plaisir non feint. Salut l’artiste et bien venus chez les tontons flingués.

La littérature britannique en deuil

Mardi 19 novembre 2013

La romancière britannique Doris Lessing était à la fois l’icône des marxistes, des anticolonialistes des anti-apartheids mais aussi des féministes, c’est déjà beaucoup pour une faible femme. Faible enfin c’est vite dit ! Selon les dires, elle était même pas commode du tout. Comme toujours on ne tarie pas d’éloges et les fleurs virtuelles ne sont pas chères. Il faut compatir et ne surtout pas dire que c’était un emmerdeuse une emmerdante une emmerderesse comme le disait ce cher Brassens. Aussi son agent, Jonathan Clowes en annonçant son décès et voyant mourir la poule aux œufs d’or n’a pas manqué de déclarer : «Elle était une romancière magnifique avec un esprit fascinant et original. C’était un privilège de travailler avec elle et elle va nous manquer énormément.» A l’âge de 87 ans, elle avait été récompensée en 1987 par le prix Nobel de littérature. Le comité lui avait remis le prix en saluant «la conteuse épique de l’expérience féminine qui, avec scepticisme, ardeur et une force visionnaire, scrute une civilisation divisée». Sa réaction fut : «Oh Jésus» ! Peu de temps après elle jugea cette attribution comme une véritable «catastrophe»: «Tout ce que je fais, c’est donner des interviews et me faire prendre en photo» grommelait-elle. Pas simple quand il s’agit de la priver de qui était devenu sa drogue, l’écriture dont elle était totalement accro. Va-t-elle casser les pieds à St Pierre jusqu’à ce qu’elle obtienne plume et papier ? Il y a de grande chance que sinon elle ne le laisse jamais en paix.

Fin de mission pour un réac à succès

Mardi 5 novembre 2013

Ancien journaliste à Paris Mach il s’était reconverti dans l’écriture de livre d’espionnage qu’il, au grand dam de la nomenclatura littéraire, vendait par millions. C’était une machine à écrire et produisait de l’ordre d’un livre par trimestre. Son art était celui d’être au courant de tout dans le monde secret et louche de l’espionnage et de la géologique mondiale. Il avait une technique imparable, il partait sac au dos à la rencontre d’une nouvelle aventure de SAS, notant méthodiquement l’ambiance d’une ville et en profitait pour rencontrer ceux qui, le sachant écrivant et non journaliste, lui donnaient des tuyaux. Il a connu le mépris de celui qui vend des livres de gare, n’hésitant pas pour distraire de  pimenter l’aventure de SAS le prince Malko d’aventures érotiques. La sauce a pris puisque ce bourreau de travail a écrit 200 livres et venait de sortir le dernier en octobre, SAS, «La Vengeance du Kremlin». Le moule est cassé puisque Gérard de Villiers vient de s’éteindre, comme l’on dit pudiquement, des suites d’une longue maladie le 31 octobre à 83 ans. Il eut aimé plus ample  reconnaissance, pour flatter son ego de vieux machiste. Curieusement c’est lors de sa dernière année de vie qu’il eut coup sur coup deux interviews, l’une du New-York Times et l’autre peut être en réaction du Monde. Ce grand conteur d’aventures pour adultes à la Ian Flemming avait un côté réac notoire mais avait une recette pour le succès dont il ne s’est jamais départit. Les livres du  Prince Malko Linge, le fameux SAS se sont certainement vendus à plus de 120  millions d’exemplaires, tout cela dans l’indifférence permanente des médias et du monde littéraire. Lui-même n’était pas dupe mais riche d’être un écrivain populaire.

Le monde rock se sent orphelin

Mardi 29 octobre 2013

Lou Reed vient de tirer sa révérence à 71 ans après une vie d’excès en tout.  Beaucoup se réclament de lui et la nouvelle génération s’en inspire. Il est devenu au fil du temps une référence, qu’aurait -il pu rêver de mieux? A New York dès que son décès a été annoncé dimanche 27 octobre, les réseaux sociaux ont été très vite saturés. Ce créateur a fait un immense succès avec Perfect Day, et de sa voix juste posée sans détour sur un piano, il fascine.  Il était pourtant un des symboles de l’autodestruction amplifiée et ses enregistrements se vendent peu. Ses relations avec les journalistes sont sulfureuses. Le critique Lester Bangs n’hésite pas à écrire : “Lou Reed est un nain pathétique et un pervers dépassé, un talent gâché, symbole de cette génération qui n’a pas le courage de se suicider.” Tout est dit  pour celui que la presse considère comme définitivement et irrémédiablement détestable, qui a pour eux une attitude revêche, cassante … Pourtant certains ne jurent que par lui et son ami  Bernard Comment dira : “Il avait cette réputation faite par les nias et les médiocres”. Le temps passe et comme toujours le moment venu, où la Camarde a décidé de lui couper l’herbe sous le pied, la presse d’ une même voix unanime célèbre sa différence qui était maintenant pour eux,  ce qu’il avait de mieux.

Arsène Lupin tire sa révérence

Vendredi 25 octobre 2013

Ceux qui ont connu la télévision dans les années 70, à l’époque où l’on parlait encore d’ORTF,  rares sont ceux qui n’ont pas connu la mémorable interprétation d’Arsène Lupin par Georges Descrières. Il sera aussi un des grands acteurs vus dans l’émission “Au théâtre ce soir “qui faisait à l’époque la joie de la famille réunie, ou pas, et qui permettait de se rendre au théâtre sans quitter son fauteuil. Ce dernier, inconnu des plus jeunes,  vient de s’éclipser des suites d’un cancer à l’âge de 83 ans. L’acteur était avant tout un membre de l’intelligentsia théâtrale puisqu’il a oeuvré à la Comédie Française depuis 1955, vivier tout trouvé pour les séries télévisuelles de l’époque. Il fut même le doyen de cette vénérable maison de 1979 à 1985, date où il mit fin à sa carrière institutionnelle dans la maison de Mol!ère. L’acteur vient d’entrer toujours sans effraction dans la vie éternelle.

Un tueur “hors série” disparait.

Mardi 22 octobre 2013

Le tristement célèbre tueur en série Émile Louis, condamné à la réclusion à perpétuité, vient de mourir à l’âge de 79 ans. Considéré comme violent pervers  un psychologue en 2006  l’avait, face à l’ignominie de ses pratiques sexuelles, classifié comme “un tueur hors série”. Cet ancien chauffeur de car avait été interpelé en 2000 dans le cadre de la disparition de 7 jeunes femmes, déficientes mentales de la DDASS,  de 15 à 25 ans.  ”Ironie du sort, son hospitalisation intervient alors qu’il devait être vu lundi par un expert médecin, dans le cadre d’une demande de suspension de peine pour des raisons de santé. Je crains que celle-ci devienne sans objet”, avait commenté son avocat. En 2004, lors du procès des disparues de l’Yonne il avait émis de terminer ses jours dans un monastère. Pas sûr qu’il finisse au Paradis pour ce voeux pieux.

Ceux qui l’aiment prendront le train

Mercredi 9 octobre 2013

Il fut l’homme de tous les fronts que ce soit cinéma, théâtre ou opéra, toujours là où on ne l’attendait pas. Il a passé sa vie à courir pour créer sans cesse menant souvent plusieurs projets en même temps. Découvrant le théâtre au lycée, il disait : “J’étais fermé, dur, agressif. Le théâtre m’a aidé à vivre” . Il comprendra bien vite que ce qui le passionne le plus c’est la mise en scène. Ce jeune prodige crée un théâtre à la fois violent et somptueux aux mise en scène sans pareil. A seulement 22 ans il devient directeur du théâtre de Sartrouville. Il voit grand et veut un théâtre qui va dans les écoles, les usines, pour cela il ne lésine pas sur les moyens jusqu’à la faillite. Chéreau quitte la France et mettra 15 ans à rembourser les dettes de ses deniers.

Il triomphera en Italie avant de rejoindre Roger Planchon au TNP de Villeurbane. Pour simplifier à outrance, on peut dire qu’il fit de sa vie un coup  théâtre permanent qui inspirera souvent sa création. C’est au moment où il préparait son exposition et deux mise en scène pour le Louvre qu’il apprit qu’il était malade. C’est un peu comme si la boucle était bouclée, car c’est justement dans ce Musée qu’il se forma à l’art qui allait nourrir sa vie. Quel curieux raccourci !

Un grand humaniste vient de disparaître

Vendredi 13 septembre 2013

Présenté comme l’un des généticiens les plus doués de sa génération, Albert Jacquard vient d’être emporté le mercredi 11 septembre par une forme de leucémie. Ce polytechnicien a tout d’abord travaillé pour la SEITA puis, après un bref passage au Ministère de la Santé Publique, rejoint l’Ined (l’institut nationale des études démographiques. Mais à l’approche de la quarantaine il :”s’aperçoit qu’on n’est pas éternel et qu’on ne veut pas gâcher sa vie à des choses dérisoires”. Il choisit alors d’aller étudier la génétique des populations dans la prestigieuse université américaine de Stanford, avant de passer deux doctorats et génétique et biologie humaine. Il enseignera tout en devenant expert pour l’OMS (l’organisation mondiale de la santé). La liste est longue de ses actions et publications pour favoriser la vulgarisation scientifique. Philosophe et militant de gauche, il s’arqueboute contre les méfaits du libéralisme. En 1990 il met son aura au service des mal logés et des sans papiers auprès de compagnons de combats comme l’Abbé Pierre ou Mgr Gaillot. Pour Axel Kahn, : “l’humanité des hommes était son combat”. Celui qui avait écrit L’éloge de la différence en 1981 avant de nous quitter nous a légué quelques pensées à méditer comme celle-ci :”Il faut prendre conscience de l’apport d’autrui, d’autant plus riche que la différence avec soi-même est plus grande”.