Archive pour la catégorie ‘nécrologie’

Marc Blondel passe la main définitivement

Mercredi 19 mars 2014

Un grand syndicaliste à l’ancienne vient de tirer sa révérence définitivement. Fort en gueule cet amateur de bonne chaire et de tauromachie avait dirigé d’une main de fer le troisième syndicat français FO. Il faut dire que ce fils de militaire, qui avait défendu l’indépendance de l’Algérie, était rentré à Force ouvrière à 20 ans et connaissait donc tous les rouages de la boite. Il portait l’écharpe rouge bien avant Christophe Barbier et n’avait certainement les mêmes idées. On le revoit légèrement bedonnant la gouaille ouvrière qui portait des bretelles franchouillardes tout en fumant tel un capitaliste en poste le cigare comme un de ces patrons qui étaient, du moins en apparence, les ennemis du peuple syndicaliste. Totalement décomplexé, monsieur  se payer le luxe de fumer des havanes Montecristo numéro 3. En 1989 cet anticommuniste avait ravi la place à André Bergeron, un leader historique de FO. Après un quinquennat, voilà 10 ans il se retira. Les politique comme Alain Juppé a qui il mena la vie dure doit se souvenir  de cette phrase  mémorable visant Nicole Notat alors patronne de la CFDT : “Mon boulot, ce n’est pas de faire l’amour avec les premiers ministres.” Son dernier combat il l’a livré à une longue  maladie, mais la faux de la Camarde a eu le dernier mot.

Mr Alain Resnais tire le rideau entre Césars et Oscars

Lundi 3 mars 2014

Il y a quelques années déjà que sa silhouette dégingandée m’avait inspiré cette caricature d’un grand monsieur du 7e art. Parce sa façon d’être ,l’originalité de son approche cinématographique a élevé cette industrie au rang d’Art. La prestance et le regard vif, l’oeil humide et enjoué pour son clan, il savait être distingué naturellement. Mourir le lendemain des Césars qui l’ont fêté 5 fois et la veille des Oscars, que peut-on rêver de mieux  pour un homme de son envergure. Peu importe tout ce qu’il a fait, une chose est certaine le Cinéma français vient de perdre un de ses grands metteur en scène comme le furent  Demy, Pialat, Truffaut ou Rohmer pour ne citer qu’eux. Il était parmi les cinéastes que la jeune génération honnissait, lui si jeune d’esprit,  parce que son cinéma était trop français, c’est à dire trop théâtral, pas assez américanisé, sans effets spéciaux ou trop intello.

Il était à lui seul un morceau de l’exception française, celle que des grands metteurs en scène outre atlantique, comme Tarantino, adore, en disant autant qu’il le peut que les français sont de grands cinéphiles, un constat auquel faut il peut être mettre un bémol en ce qui concerne la nouvelle génération très mondialisée déjà. J’avais vu Nuit et brouillards et je ne m’en suis jamais remis…mais lui ci, il n’a jamais cessé d’être créatif ce touche à tout n’avait qu’un objectif, innover…Ce grand enfant passionné de 91 vient de nous quitter et laissera un trou dans la toile qui jamais au grand jamais ne se refermera, adieu Mr Alain Resnais.

Quentin Elias, une descente en enfer ma gérée ?

Vendredi 28 février 2014

Décidément il ne fait pas bon avoir été un leader de Boys Bands. Après la disparition  de Filip Nikolic ex leader des 2B3 le 16 septembre 2009, c’est au tour de Quentin Elias chanteur vedette du groupe Alliage de décéder à l’âge de 39 ans Il a été retrouvé sans vie  à son domicile new yorkais. Passer de vedette d’un boys band adulé par les filles au porno gay le corps hyper bodybuildé et tatoué, cela fait penser que Quentin Elias dans ce grand écart a certainement dû brûlé la chandelle par les deux bouts lors de la veine recherche  d’une célébrité perdue à la fin des années 90. Le monde du show biz tue ce n’est pas nouveau. Bien des météorites de la chanson ou des reality show finissent dans des galères pas possibles, et tentant d’oublier avec des cocktails de fumettes, alcool ou drogues dures.

Ce fut le cas entre autres de Loana qui vit toujours péniblement entre l’alcool et deux suicides ratés, avait triplé de volume. Trop vite au sommet puis jetés aux oubliettes pour finir dans le caniveau, ces ex vedettes sont très  vite broyés par l’oubli intergénérationnel sidéral. Notre société déteste les losers, ils en sont ou le deviennent. Gérer une carrière  c’est au delà du complexe, il faut être avant tout bien entouré, bien conseillé et  solide nerveusement. Les croche-pieds dans ce milieu comme partout ailleurs ne manquent pas. Le public brûle souvent ses idoles, tout le monde ne s’appelle pas Johnny Hallyday, Charles Aznavour ou Line Renaud. Ces gens là sont d’une autre trempe mais aussi d’une autre époque. Dans le milieu du musical de la variété,  beaucoup sont appelés, peu sont élus et rare sont ceux qui durent, puisqu’ils ne sont du reste pas prévu pour ça. La reconversion n’est pas simple, ni évidente et rime souvent avec abnégation. Il faut croire que Quentin Elias étaient de ceux qui n’ont pas su ou pu rebondir et la dérive a fait qu’on fini par te retrouver mort dans ton appartement des circonstances inexplicables alors qu’il même pas vu tes 40 ans. Show must go on …envers et contre tout,, broyant les plus faibles.

Filip Nikolic (pour lire l’article que je lui avais consacrer lire en cliquant ici)

Son coeur gitan a cessé de battre

Jeudi 27 février 2014

C’est toujours la même consternation quand on voit se faire faucher avant même la moisson des talents aussi  fabuleux que le sien. Les louanges, il est toujours l’heure de les faire, de les lire et à quoi bon en rajourter. Quand on parle de Paco Lucia de Vitorio il faut ou il suffit avant tout  de l’écouter  pour comprendre qu’elle vide il va laisser avec un pincement au bout du coeur. C’est incroyable, quel gâchis ! Son coeur profondément gitan, sans qu’il le soit, s’est arrêté là un jour normal de ses 66 ans sur la route d’un hôpital, quoi de plus banal. Ce vagabond du flamenco a écrit une des plus belles pages de cet art majeur  qu’il avait su pousser, sans le trahir jamais, jusqu’aux confins de ses retranchement, le mixant avec bonheur à des musiques sacrées d’autres contrées du monde qu’il ne cessait d’arpenter … Bon voyage l’artiste et fasse qu’un cortège d’anges ou de démons chantent une ultime fois tes dernières louanges sur un air de flamenco…Olé !

pour écouter Paco cliquer ici ou ici

Overdose de la vie pour Philip Seymour Hoffman

Mardi 4 février 2014

Alors que les hommages se multiplient partout dans le monde du cinéma pour celui qui avait était oscarisé pour sa fabuleuse interprétation de Truman Capote réalisé par  Bennet Miller en 2005. On savait qu’il avait replongé dans la drogue en 2012 alors qu’il avait tant eu de mal à décrocher quand il était jeune. On ne connaissait que son visage, comme toujours le nom nous manquait mais cet acteur hors pair, crevait l’écran à chacune de ses apparitions. C’est la consternation dans le tout Hollywood à quelques jours des Oscars.  Pas de doute il avait une overdose de la vie, et pour continuer à y faire face, la drogue  qui l’a tué. C’est à seulement 46 ans que Philip Seymour Hoffman passe derrière le rideau, but now show must go on …

Cavanna s’est fait la belle

Vendredi 31 janvier 2014

C’est  avec un grande tristesse que nous venons d’apprendre la disparition d’une figure emblématique de la presse française. Difficile de parler de tout ce qu’il a fait  mais pour simplifier, en créant Hara Kiri et Charlie Hebdo, il a imposé un nouveau ton, un nouveau genre dans la presse en croyant à la force du dessin qui  vaut souvent un long discours. Pour employer une formule connue, un journal de Cavanna c’était le poids des mots et le choc des dessins. Remarquable écrivain, il se proclamait «bête et méchant», c’est vrai qu’il ne reculait pas devant le mauvais goût et faisait un sacré tandem avec l’irrévérencieux docteur Choron. Il l’avait enterré son compère comme Fournier, Reiser, Gébé Fred et Topor et voilà qu’aujourd’hui vient son tour à 90 ans. Comme quoi l’humour conserve même si cette saloperie de Parkinson lui ne lui avait pas fait sucrer les fraises en fin de parcours, il nous aurait certainement gratifié de bien des créations. Cette terrible maladie qui l’affaiblissait dans son quotidien,  il l’avait racontée dans son dernier livre, «Lune de miel». La Camarde est là, fini de lui faire la nique, elle a toujours le dernier mot …Fin

Le Faucon lié à sa terre

Lundi 13 janvier 2014

Ariel Sharon, l’ex premier ministre israélien, est officiellement décédé samedi à 85 ans après huit années de coma. Enfin «Le Faucon » est définitivement mort dirons certains, surtout ceux qui pensaient que ce n’était pas un faux mais un vrai con, d’autres le regrettent, mais une chose est certaine ce bulldozer de la vie politique israélienne n’a laissé personne indifférent.  La dépouille d’Ariel Sharon est restée exposée dimanche devant la Knesset, le parlement israélien, où plusieurs milliers de personnes sont venu lui rendre hommage. Il a été inhumé lundi après-midi près de sa résidence, la “Ferme des sycomores”, située dans le sud d’Israël, après des funérailles militaires durant lesquelles des généraux de Tsahal portèrent son cercueil. Comme l’a dit Netanyahu : “IL ÉTAIT LIÉ À LA TERRE”, et bien maintenant le voilà qui ne fait plus qu’un avec elle.

Le Portugal est en deuil

Lundi 6 janvier 2014

Le Portugal décrète 3 jours de deuil national pour marquer la disparition d’Eusebio, footballeur qui les a rendu célèbre dans le monde entier. Celui qui était surnommé  ” la panthère noire ” vient de mourir à l’âge de 71 ans d’un arrêt cardio respiratoire . En 1965 il fut le premier joueur et seul joueur noir a obtenir un ballon d’or. Les portugais sont venus décorer et fleurir sa statue qui trône dans la célèbre enceinte Lisboete. Selon sa volonté, sa dépouille est exposée au stade de la Luz à Lisbonne. Avec 733 buts en 745 matchs, il reste le recorman absolument des joueurs nationaux, même Ronaldo qui risque encore cette année avoir le ballon d’or était totalement admiratif d’Eusebio. Il fit la joie et la fierté de Benfica qui pleure à ce jour certainement l’un des plus grands joueurs de tout les temps.Que son âme repose en paix …Adeus…

Disparition d’un prince de la nuit

Mardi 31 décembre 2013

Tout arrive la fin d’une année ou d’une vie, il arrive aussi que l’on oublie de le remarquer la disparition d’un pan de sa vie  et ce fut le cas. Etant en vol de nuit entre Bali et la France au moment où ce prince des nuits passé de l’autre côté de la vie, je ne me suis rendu compte quand relevant les compteurs et en faisant la check liste de l’année 2013 qu’il manquait à bord. Il m’avait en tant que noctambule si souvent accompagné au bout de la  nuit, la ponctuant de sa voix inimitable qui avait trop fumé. Foulquier faisait parti de mon panthéon des souvenirs et il vivait là, je ne sais pas où ni comment mais il vivait et ça c’était le plus important. Et puis voilà que le 10 décembre il m’avait quitté sans vraiment que je m’en rende compte puisque j’étais alors autiste dans un avion entre deux mondes et deux univers, où Foulquier faisait moins de bruit que Mandella vu maintes fois sur CNN. Foulquier c’était aussi les Francos… et ce festival au goût de sel et de port à l’ancienne aux tours de l’horloge ou pas. Le temps passe et nous prive de bien des gens qui nous ont accompagnés depuis l’enfance. Peut importe il ne faut pas jouer la nostalgie sur la scène des Franco mais se dire que où il est maintenant avec un peu de chance il a des anges qui chantent justes. Ciao l’artiste, ciao celui qui j’avais le sentiment de connaître alors que l’on ne s’était jamais croisés.  Je l’avais représenté dans toute sa sympathie et sa bonhommie à l’occasion d’un article  sur les Fracos justement, que vous pouvez lire en cliquant ici.  Il avait comme l’on dit une grande gueule mais aussi une sacrée tronche, et rions de lui une dernière fois avant de tourner la page de 2013 et vive 2014…

Mandella retrouve son village

Samedi 14 décembre 2013

Que dire de plus à cet événement planétaire qui serait de trop ? Un petit dessin vaut mieux qu’un long discours  au moment où Mandella retrouve son village pour y reposer en paix. En effet Madiba retrouve la terre de ses ancêtres. Dimanche il sera inhumé à Qunu, le village de son enfance.