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L’ex directrice du Monde se reconvertit

Mardi 9 septembre 2014

L’ex directrice du monde rebondit avec The Guardian dans lequel elle devient éditorialiste à partir du 1er octobre prochain. A savoir que cette journaliste brûlé au bûcher des vanités est par ailleurs parfaitement bilingue et c’est de ce fait une bonne recrue pour le journal outre chanel. Elle avait déclaré lors d’un printemps houleux :«J’ai décidé de quitter Le Monde pour aller vers de nouveaux horizons». Maintenant nous sommes fixés sur les options de Natalie Nougayrède.

Le Monde en crise

Mercredi 7 mai 2014

Nous voilà bien loin du 1 mars 2013, où Natalie Nougayrède était élue directrice du Monde avec 79,4% des voix de la société des rédacteurs, obtenant un véritable score de dictateur. C’est un peu du reste ce qu’on lui reproche, un peu plus d’un an après,  et 7 rédacteurs en chefs sur 11 viennent hier de donner leur démission. Cette spécialiste des pays de l’est ne mâche pas ses mots face à cette fronde et traite ces rebelles de putschistes, bonjour l’ambiance. A priori l’affaire n’est pas récente mais vient d’atteindre  son paroxysme avec ce sabordage du paquebot Monde qui met en cause la directrice  et son adjoint Vincent Giret. Pour les insurgés, il s’agit d’un dysfonctionnement de la gouvernance lié à une “absence de confiance et de communication” affectant la méthode et l’organisation. Pour faire plus simple, un journaliste résume l’affaire en déclarant que Natalie Nougayrède “ne sait pas travailler collectif ” et que cela engendre de gros problèmes de partage du pouvoir. Rien de nouveau sous le soleil au Monde comme ailleurs, nous sommes en présence d’une lutte d’influence. Après des conflits larvés entre le Monde papier et le Monde numérique, les résistances tournent au  blocage puisque toutes avancées ou compromis de la direction sont jugés insuffisants. La balle est maintenant dans le camp du trio des actionnaires, Pierre Bergé, Xavier Niel et Mathieu Pigasse, qui avaient plus ou moins imposés Natalie Nougayrède, et qui pourraient ne pas lui renouveler leur confiance. La femme à priori est encore loin d’être l’avenir de l’homme, comme le déclarait Aragon chanté par Ferrat, dans le monde, avec ou sans majuscule,  qui génère de biens jolis paniers de crabes, avec ou sans jupons.

Fin de mission pour un réac à succès

Mardi 5 novembre 2013

Ancien journaliste à Paris Mach il s’était reconverti dans l’écriture de livre d’espionnage qu’il, au grand dam de la nomenclatura littéraire, vendait par millions. C’était une machine à écrire et produisait de l’ordre d’un livre par trimestre. Son art était celui d’être au courant de tout dans le monde secret et louche de l’espionnage et de la géologique mondiale. Il avait une technique imparable, il partait sac au dos à la rencontre d’une nouvelle aventure de SAS, notant méthodiquement l’ambiance d’une ville et en profitait pour rencontrer ceux qui, le sachant écrivant et non journaliste, lui donnaient des tuyaux. Il a connu le mépris de celui qui vend des livres de gare, n’hésitant pas pour distraire de  pimenter l’aventure de SAS le prince Malko d’aventures érotiques. La sauce a pris puisque ce bourreau de travail a écrit 200 livres et venait de sortir le dernier en octobre, SAS, «La Vengeance du Kremlin». Le moule est cassé puisque Gérard de Villiers vient de s’éteindre, comme l’on dit pudiquement, des suites d’une longue maladie le 31 octobre à 83 ans. Il eut aimé plus ample  reconnaissance, pour flatter son ego de vieux machiste. Curieusement c’est lors de sa dernière année de vie qu’il eut coup sur coup deux interviews, l’une du New-York Times et l’autre peut être en réaction du Monde. Ce grand conteur d’aventures pour adultes à la Ian Flemming avait un côté réac notoire mais avait une recette pour le succès dont il ne s’est jamais départit. Les livres du  Prince Malko Linge, le fameux SAS se sont certainement vendus à plus de 120  millions d’exemplaires, tout cela dans l’indifférence permanente des médias et du monde littéraire. Lui-même n’était pas dupe mais riche d’être un écrivain populaire.

La liberté d’expression une nouvelle fois bafouée

Mardi 21 février 2012

Plus il va, moins on peut. Triste constat que l’on peut appliquer à la création dans son ensemble. Une sorte de frilosité  envahit notre société devenue de plus en plus procédurière à l’instar de la pudibonde société américaine. Après une censure d’affiches où l’on remplace stupidement la pipe de Mr Hulot par un petit moulin à vent, récemment on vient d’interdire celles de Guillon pour des raisons politiques  et celle du film Les Infidèles pour son obscénité. Mais où va-t-on? Vers quel obscurantisme glissons nous pas à pas ? La peur de l’autre, de sa différence et cette perpétuelle tentation de faire taire. On mesure chaque jour un peu plus à quel point la censure rampante, à tous les niveaux, fait de plus en plus barrage à la liberté d’expression. Le dessin de presse trop souvent malmené pour des raisons budgétaires avouées, l’est aussi peut être parce qu’il faut de plus en plus temporiser avec les lobbies et les extrémistes de toutes crinières, qui se déchainent en permanence sur les publications. Editer du dessin pour ne rien dire, ne pas déranger, à quoi cela peut-il bien servir ? La réponse est simple à rien, alors passons nous des dessinateurs. Pourtant la vocation d’un bon dessin n’est-il pas de mettre un peu de poil à gratter dans la soupe des mots. Il doit déranger et faire rire de choses qui sont trop souvent consternantes. Maintenant prendre le risque de le publier va bientôt devenir une véritable roulette russe. Nous voilà à une époque où tous les intégrismes sont sur les dents qu’ils soient religieux au pas. Depuis quelques temps on peut constater, non sans une certaine stupeur, le retour de virulents  Ayatollahs catholiques qui s’en donnent à coeur joie pour faire écho sans doute aux autres intégrismes religieux dont on se croyait à tord éloignés. Ils s’organisent des campagnes de presse gratuites en dégradant une oeuvre d’art au sein d’un musée qui n’a pas reçue leur bénédiction, en provoquant jusqu’à l’ intimidation physique de spectateurs qui n’ont plus le libre arbitre d’aller au théâtre voir la pièce qui leur plait. Suite à une plainte de l’AGRIF, l’alliance générale contre le racisme et le respect de l’identité française et chrétienne,  du 10 mars 2010, notre confrère Plantu  a été mis en examen le 22 novembre 2011, tout comme  Mr Fottorino, ex directeur de publication du Monde, le 6 février 2012. Tous deux devraient prochainement comparaitre en justice, tout cela parce qu’ils ne goûtent  dessin qui n’était à l’origine qu’une blague, d’après son auteur. Ce dernier, se déclare de plus en plus “inquiet pour la liberté d’expression” et il n’est pas le seul.  Que cherchent-ils, en attaquant Plantu, un nouveau coup d’éclat pour se faire remarquer ?  Ce dessinateur ne se doit-il pas aussi de dessiner pour ceux qui ne croient pas ? Depuis quand la religion est obligatoire ?  Pourquoi les athées n’auraient pas eux aussi des dessins qui leur plaisent ? Le dessinateur du Monde abonde dans ce sens et fait ce triste constat : ” Tout citoyen qui a envie de penser librement va de plus en plus être l’objet de fatwas lancées par ddes intégristes, des manipulateurs non représentatif de leur religion”. Parce que le pire c’est ça ce sont eux, et certainement pas une images que l’on n’est pas tenu de regarder, qui compromettent par leurs violences à tous niveaux la crédibilité de la religion qu’ils sont sensés défendre. Allons-nous revenir au temps de l’inquisition au XXI e siècle et demander aux peintres et dessinateurs de se justifier du contenu de leur création? Souhaitons une société plus laïque encore un mot qui de plus en plus semble s’émousser.

Tempête diplomatique mondiale

Mardi 30 novembre 2010

Le site web Wikileaks dont l’un des fondateurs est l’Australien Julian Assange vient de mettre en ligne 250 000 documents du département d’Etat américain. Le site a communiqué au préalable  ses données à cinq grands journaux mondiaux, Le Monde, Le New York Times, le Guardian, El Pais et Der Spiegel . Malgré les mises en gardes de l’administration américaine ces derniers ont relayé certaines informations. On découvre entre autres comment les diplomates américains ont un côté barbouze et décrivent les dirigeants et la politique de leur pays d’attribution. Pour rester léger dans une affaire qui ne l’est pas du tout, voici quelques descriptions de chefs d’État. Nicolas Sarkozy est décrit comme “une personnalité susceptible et autoritaire”. Silvio Berlusconi est un “dirigeant incapable et inefficace”. Angela Merkel  serait “une dirigeante qui évite de prendre des risques et manque souvent d’imagination”. Voilà qui peut froisser bien des susceptibilités mais ce n’est qu’un avant goût de révélations diplomatiques beaucoup plus dérangeantes pour la diplomatie américaine, qui ne sera certainement pas la seule visée. WiKileaks vient encore une fois de lancer un véritable pavé dans la mare diplomatique mondiale.

Devedjian en désamour

Mardi 3 novembre 2009

umpLe ministre de la relance, patron en exercice du Conseil Général des Hauts de Seine, avait la ferme intention de briguer un second mandat. Devedjian le félon a osé protester quand il a su que le décret pour prolonger son mandat avait été signé par Matignon mais pas par l’Elysée. Le Président de la République le fustige dans une interview donnée au petit déjeuner le 27 octobre. La disgrâce est d’actualité, le couperet ne va pas tarder à tomber. Rien ne va plus, les jeux sont faits. “Ce qui sauvait Devedjian à mes yeux, a commencé le Président, c’était sa fidélité. Mais elle fait défaut aujourd’hui.”  Que lui reproche-t-il? “C’est lui qui a sorti à la presse les informations sur le décret.” Le Ministre fait encore les frais de la stratégie élyséenne qui prévoit le poste de Devedjian pour le Prince Jean. Une manière comme une autre de redorer le blason terni dans l’affaire de la direction de l’EPAD. Il faut dire que Devedjian les cumule. Il avait promis dans les colonnes du monde: “de nettoyer les écuries d’Augias” et il a ajouté: “toutes les attaques dont je suis l’objet résulte de ma lutte contre la corruption.” Voilà une merveilleuse stratégie pour se saborder, la seule qu’il va certainement mener à terme.

Mascarade de démocratie en Tunisie

Mercredi 28 octobre 2009

ben-aliOh la surprise ! Du jamais vu, Ben Ali est réélu avec 89 % des voix seulement. Il faut dire que le seul candidat à peu près crédible, Ahmed Brahim, a obtenu 1,57 % des suffrages exprimés. Qui  ose dire encore que la Tunisie est une dictature? Voici la preuve d’une réalité démocratique s’il en fallait encore une. Pour la première fois depuis l’indépendance en 1956, un candidat remporte les élections présidentielles avec moins de 90% des voix. A l’époque de Habib Bourguiba c’était autre chose, mais voilà que Zine el-Adibine Ben Ali, son unique successeur à ce jour est moins populaire.  En 1989 il obtenait tout de même 99,27 %, mais voilà, alors qu’en 1994 il totalisait 99,91 %, s’ensuit une dégringolade  vertigineuse : 99,44 % en 1999, 94,48 en 2004 et cette année un minable 89 %. Quel revers ! Pourtant, la presse tunisienne a fêté cette victoire : “…la Tunisie…montre au monde entier qu’elle est un État de droit.” écrit-on dans le Renouveau, organe du parti de Ben Ali. Mais qui a bien pu en douter ? Peut être Florence Beaugé, envoyée spéciale du Monde, heureusement elle a été refoulée à son arrivée à Tunis la semaine dernière. Souhaitons que le successeur de Ben Ali en … relèvera cet affront de tout un peuple fourbe qui s’égare.

Lévi-Strauss a 100 ans !

Vendredi 28 novembre 2008

Né le 28 novembre 1908 à Bruxelles, ce mélomane qui a aimé les chants Boroto, la nature et l’espace du Mato Grosso est fêté dans le monde entier. “A long terme, tout penseur célèbre peut être certain de deux choses, de mourir et d’être considéré comme dépassé. Quand le premier intervient avant le second c’est une chance ” Cette boutade de l’anthropologue américain Marshall Sahlins n’est pas encore d’actualité pour Lévi-Strauss, il n’est ni mort ni dépassé, il est seulement fêté. En 2005 il confiait au Monde “Le monde que j’ai connu, celui que j’ai aimé, avait 2,5 milliards d’habitants”. En 2006 il est venu inaugurer “le Théâtre” qui vise à présenter les arts et les civilisation d’Asie, d’Océanie et des Amériques, le musée du quai Branly qui porte son nom. Raymond Depardon et Claudine Nougaret lui rendent hommage en ‘donnant la parole” à des Indiens Yanomami du Brésil. Claude Lévi-Strauss a dit “Le monde a commencé sans l’homme et s’achèvera sans lui…” Voilà une pensée qui reste à méditer !