Luc Besson, une boulimie de cinéma
Jeudi 3 décembre 2009
Actuellement sort sur les écrans le deuxième volet d’Arthur et les Minimoys, “Arthur et la vengeance de Maltazard”. Celui qui, il a quelques années encore, disait vouloir abandonner la réalisation pour se consacrer uniquement à la production, multiplie les projets. Alors qu’il vient de tourner son 9e film, une adaptation de la Bd de Tardi, “Les extraordinaires aventures d’Adèle Blanc-Sec”, avec Louise Bourgoin dans le rôle principal, il souhaiterait réaliser aussi le 4e Astérix. Mais voilà, la concurrence sera rude parce qu’il est loin d’être, sur ce projet, le seul prétendant. Sont en lice, Thomas Langmann, producteur et co-réalisateur d’Astérix aux J.O qui rempilerait bien en dirigeant aux côtés de Christophe Barratier un “Tour de Gaule”, mais aussi Laurent Tirard le réalisateur à succès du Petit Nicolas. Parlant de ses créations, le cinéaste déclare : “Au départ de chaque film, il y a une petite histoire d’amour avec un livre ou un personnage”. Besson et son idylle avec le cinéma, que ce soit pour produire ou pour réaliser, n’est pas prête de s’achever.

Une collaboration au combien riche fut celle du célèbre, que dis-je, génial, écrivain scénariste Gosciny, avec les dessinateurs Uderzo ou Sempé. La naissance d’”Astérix” avec Uderzo en est la preuve, s’il en faillait une. Dès l’instant où Gosciny n’écrit plus le scénario de notre gaulois franchouillard, on sent très bien que rien ne va plus, une fois. Sempé a su dessiner “le petit Nicolas”ce merveilleux personnage, en quelques traits, avec sa manière si particulière de mettre l’essentiel au milieu du superflu. “C’est la première exposition du “Petit Nicolas”, annonce Aymar du Chatenet, commissaire de l’expo et éditeur de l’ouvrage, ” Le ballon et autres histoires”. Voilà qu’elle est bonne cette idée, l’exposition est gratuite pour les enfants et surtout pour les cancres à qui l’on devrait officiellement remettre à cette occasion une médaille pour être les frères de coeur du “Petit Nicolas”. Gosciny, le bon élève, n’était certainement pas comme Agnan, quelque peu collabo. D’une timidité maladive, le jeune Gosciny fait le guignol, pour donner le change dans les cours de récréation. Quant à Sempé, il l’avoue, il avait du Nicolas chahuteur : “Quand j’étais gosse, le chahut était ma seule distraction”. En fait Nicolas est né d’une fusion, ils lui ont donné un bout de chacun d’eux , l’un la tête l’autre les jambes. Mais ce nouveau volet de ses histoires, marchera-t-il aussi bien à l’ère de la BD et du tout numérique ? C’est encore à prouver. Que l’éditeur se console en pariant que ce sera les parents et les grands parents qui vont le dévorer avant de le céder à leur morveux de fils ou de petits fils.