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La danse française perd un de ses géants, Roland Petit

Mardi 12 juillet 2011

Un des grands chorégraphes français s’est éteint des suites d’une leucémie foudroyante, dimanche à Genève à l’âge de 87 ans. Il était le fils de l’italienne Rose Repetto créatrice des chaussons de danse bien connus. Tout jeune il se voua à la danse et se forma à l’Opéra de Paris pendant une décennie avant d’intégrer le corps de ballet en 1940. Mais c’était avant tout un créateur et un entrepreneur. Il décida de quitter la prestigieuse institution pour fonder ses propres ballets. Avec l’aide matérielle de son père, il monta les Ballets des Champs-Elysées en 1945, et trois ans plus tard les ballets de Paris, au théâtre Marigny, avec Zizi Jeammaire, sa muse, dont il fit la renommée et qu’il épousera en 1954. Durant cette période exceptionnelle, il créera des ballets qui vont marquer l’histoire de la danse : les Demoiselles de la nuit, Carmen et Le jeune homme et la mort considéré comme son chef-d’oeuvre. Il disait ” Ce qui est formidable c’est de faire du Classique et que ce soit moderne”. Moderne il le fut et collabora avec les plus grands créateurs de son époque, Picasso, Yves Saint-Laurent, Vasarely, César pour les décors et costumes ou encore, Béart, Ferrat, Legrand et Gainsbourg pour les chansons. Auteur de 50 créations, il savait choisir ses complices, Anouilh, Cocteau, Prévert entre autres. Il fonda et dirigea pendant 26 ans le Ballet National de Marseille, après avoir été nommé  et démissionné  au bout de six mois de la direction de l’Opéra de Paris. Toute sa vie il sillonna le monde et fit danser les plus talentueux, d’Hollywood à la Scala de Milan, du Bolchoï au ballet de Pékin. Insatiable et boulimique de danse et de chorégraphie, Roland Petit, ce jeune homme de 87 ans, quitte la scène sur un dernier pas de deux avec  la mort.

Auteil un comédien metteur en scène

Mercredi 13 avril 2011

Pour l’acteur fétiche du grand écran français voilà une véritable révolution dans son évolution de carrière. Avec La fille du Puisatier, un remake du film de Pagnol tourné en 1940, Daniel Auteil pour la première fois passe derrière la caméra. Non content d’être l’acteur principal du film, il devient directeur d’acteurs et s’en réjouit avec pour ce premier film un casting plutôt sympathique. Celui qui reprendra le rôle de Fernandel n’est autre que l’incontournable Kad Merad qui ne cesse de crever l’écran. Le rôle de Patricia, initialement prévu pour Mélanie Laurent, a été confié à la toute jeune Astrid Berges-Frisbey, une passionnée de l’œuvre de Pagnol. Pour Auteil c’est une merveilleuse manière de rendre un vibrant hommage à Pagnol, mais aussi une façon hors normes de renouer avec les paysages de son enfance. Le réalisateur acteur est parti arpenter la Provence de sa jeunesse pour en faire le théâtre de sa première réalisation. Il semble que ce coup d’essai ne restera lettre morte, puisque dès à présent Daniel Auteil envisage de réactualiser le triptyque mythique , Marius, Fanny et César. Bon vent à ce nouveau célèbre réalisateur qu’il ne cesse de nous enchanter comme il sait si bien le faire en tant qu’acteur.

Un 5e César pour Isabelle Adjani

Dimanche 28 février 2010

isabelle-adjani1 Isabelle Adjani reçoit des mains de Gérard Depardieu,  son compère dans Barocco, Camille Claudel, Bon voyage et bientôt Mammuth, le César de la Meilleure actrice, pour son rôle dans La journée de la jupe. A savoir qu’ elle a déjà obtenu pour ce  rôle : Le Prix Lumière, un globe de Cristal et une Étoile d’or toujours en tant que meilleure actrice. Voilà un cinquième César qui la submerge d’émotions et qu’elle accueille en larmes. Elle avait obtenu les quatre autres pour Possession en 1982, L’été Meurtrier1984, Camille Claudel 1989 et la Reine Margot en 1995.

voir aussi :

Contre la burqa,Adjani montre qu’elle porte la jupe et la culotte


Comme Icare , Guillaume a survolé sa vie.

Mardi 14 octobre 2008

Drogué, amputé, il avait frôlé de l’aile la mort à de nombreuses reprises.

De Chaos en chute libre, il avait jusqu’à ce jour toujours rebondi plus fort et plus haut. Oui voilà, mais c’était sans compter qu’un minable virus roumain aurait sa peau. Terrassé à la fleur de l’âge, 37 ans, comme d’illustres prédécesseurs, Raphaêl, Lautrec ou Van Gogh.

Ironie de l’histoire, il est rapatrié en France dans l’hôpital même où il avait contracté une maladie nosocomiale qui lui avait valu l’amputation.

Brûler la chandelle par les deux bouts c’était sa façon de vivre à la marge pour exister autrement.

Il avait su imposer à coup de poings un prénom à un nom au combien célèbre et si douloureux à porter.

Guillaume Depardieu, lors de sa trop brève carrière a joué pas moins d’une vingtaine de films. Il restera pour nous un des “apprentis” de la vie, comme dans le film, qui lui a valu en 1996 le César du meilleur espoir.

voir aussi :Depardieu Guillaume, aussi sec que son père Gérard est rond.