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Gbabo signe et persiste

Lundi 20 décembre 2010

La situation de Côte d’Ivoire s’aggrave d’heure en heure. Après les évènements dramatiques de jeudi dernier où la manifestation des partisans d’Alassane Ouattara a été réprimée dans le sang, l’armée loyaliste de Gbagbo quadrille Abidjan. Charles Blé Goudé leader des “jeunes patriotes” appelle à la violence. L’ultimatum, lancé à Laurent Gbagbo par l’Union européenne de quitter le pouvoir dans les plus brefs délais sous peine de sanctions, est resté vain. Pour toute réponse, le président ivoirien exige le départ de la mission de l’ONU et de la force militaire française Licorne, qu’il accuse de grave ingérence. Le secrétaire générale de l’ONU, Ban Ki-moon, a rejeté cette demande, mettant en garde Laurent Gbagbo contre toute attaque des soldats onusiens. Actuellement on compte sur place 10 000 Casques bleus et la force Licorne environ 900 hommes. Laurent Gbagbo, de plus en plus isolé, négociera -t-il une sortie pacifique ou fera-t-il basculer le pays dans une nouvelle guerre civile ? Pour l’instant, tout reste possible.

Côte d’Ivoire vote historique

Mardi 2 novembre 2010

Après onze années de crise politico-militaire, dimanche 31 octobre, les Ivoiriens se sont rendus aux urnes pour élire leur nouveau président. Depuis l’accession au pouvoir en 2000 de Laurent Gbagbo, il n’y avait plus eu en côte d’Ivoire d’élections présidentielles. Ce scrutin tenterait de mettre fin à une crise ouverte par le pusch de 1999 aggravé par un coup d’État raté en 2002. Il y a eu depuis 2005 pas moins de six reports d’élections. Les quelques 5,7 millions d’Ivoiriens doivent départager lors de ce scrutin 14 candidats, dont les 3 ténors : l’ex-chef d’État Henri Konan Bédié, l’ancien premier ministre Alassane Ouattara et bien entendu Laurent Gbagbo. Ce dernier ne doute pas une seconde de sa victoire et assène à qui veut l’entendre qu’il compte bien passer dès le premier tour et par avance en demande pardon à ses adversaires lors de son dernier meeting. Les élections se sont passées dans de relativement bonnes conditions et pourtant on peut toujours redouter des violences à l’annonce des résultats officiels.