Articles taggés avec ‘Maurice Clavel’

Censure au Métro, boulot, dodo

Vendredi 24 avril 2009

ceci-est-une-pipeVoilà que la régie publicitaire de la RATP, Métrobus fait du zèle ! La censure s’en est pris à la pipe de Tati et celle de Tautou. Après avoir dénaturé “Mon Oncle” qui maintenant à quelque chose de ma tante, voilà qu’ils s’en prennent à mon “Coco” trouvant qu’il avait quelque chose de mon oncle. Rêve, cauchemar…non, c’est une réalité frileuse estampillée 2009. Cela devient de plus en plus navrant que sous couvert de la loi Evin du 10 janvier 1991, on pollue des affiches, par ailleurs distribuées, ce qui est un comble. L’image de “Mon oncle” avec une éolienne portative au bec, c’est assez décalé, pour faire gondoler Tati de manière posthume. Quant à “Coco”, la Chanel, avec son légendaire caractère de chien, j’imagine qu’elle se tourne et se retourne dans sa tombe, en fumant de rage. Dommage que Maurice Clavel ne soit plus ce  monde, pour lancer un tonitruant : “Messieurs les censeurs, bonsoir!”

L’immortel Maurice Druon n’est plus

Vendredi 17 avril 2009

maurice-druon1L’académicien Maurice Druon est mort mardi, à presque 91 ans. Certains ont découvert l’auteur enfant, avec “Tistou les pouces verts” d’autres ado, avec “Les rois maudits”, adapté à la télévision, ce fut un immense succès. Gaulliste de cœur, il est auteur, avec son oncle, Joseph Kessel, des paroles du “Chant des partisans”, hymne des maquisards en lutte contre l’occupant allemand. Maurice Druon  était grand’croix de la Légion d’Honneur. Membre du conseil du RPR (1979-1980) puis député de Paris (1978-1981), il est élu à l’Assemblée des communautés européennes en juin 1979 mais démissionne un an plus tard. Ancien ministre des Affaires culturelles de Georges Pompidou sérieusement décrié. Maurice Clavel l’avait assassiné en écrivant que “la présence de Druon rue de Valois devrait logiquement se prolonger par celle de Guy Lux à l’Elysée et de Léon Zitronne à Matignon”. Il fut à la fois de benjamin en 1966 et depuis 2007 le doyen des Immortels. Elu secrétaire perpétuel de l’Académie Française en novembre 1985, il démissionne de cette fonction en octobre 1999. Essayiste “La culture de l’Etat” 1985, “Ordonances pour un Etat malade” 2002 et “Le Franc-parler” 2003, dramaturge “La comtesse” 1961. Concluons avec le titre de Libération “Maurice Druon, vieux réac, jeune résistant”…comme quoi tout est possible, même des erreurs de vieillesse!