Pina un hommage de Win Wenders à la chorégraphe Pina Baush
Mercredi 6 avril 2011Quand on voit sur une même affiche Pina Baush et Win Wenders on court au cinéma. Pourtant ce film n’a pas failli voir le jour puisqu’au moment où Win Wenders allait faire les premiers essais techniques en 3D avec la chorégraphe et sa troupe, cette dernière meurt soudainement en août 2009. Compte tenu des circonstances dramatiques de la situation Wenders songea abandonner le projet de documentaire qu’il venait de préparer depuis 6 mois. Dissuadé et soutenu par la troupe, le réalisateur repris le tournage mais cette fois ci d’en l’optique de faire un film en hommage à l’immense chorégraphe qui venait de disparaître. Voilà à découvrir le premier film d’auteur en 3D. La production n’a pas hésité à employer des experts, comme Alain Derobe scénographe et spécialiste de la 3D, pour ce tournage marathon. Comme dans le documentaire tournée il ya peu sur Pina, l’équipe a filmé trois castings différents de “kontakthof” une pièce de jeune de la chorégraphe. Il est trop long de noter tout l’intérêt de ce film, alors pour faire court courez y!



Celui que l’on surnommé “l’Einstein” de la danse est mort “de mort naturelle, chez lui paisiblement” à l’âge de 90 ans, déclare la Cunnigham Dance Foundation et la Merce Cunningham Dance Company dans un communiqué. Le chorégraphe américain Merce Cunningham révolutionna la danse contemporaine. Il a littéralement dynamité lors des années 50 les codes du ballet : le danseur ne se déplace plus en fonction du centre de la scène, il est lui-même un centre. “Au contraire du danseur classique, j’estime tous les mouvements possibles”, expliquait-il. Après avoir enseigné à l’Américan Ballet (1949-1950), il fonde en 1953 la Merce Cunningham Dance Compagny, au Black Mountain College, une communauté d’artiste de Caroline du Nord. Il rencontre des peintres, Jasper Johns qui devient son conseiller artistique en 1965, ou Robert Rauschenberg. Il travaille également avec Andy Warhol pour Rainforest (1968), Frank Stella ou le muiscien David Tudor. Ce chorégraphe” a révolutionné les arts visuels et du spectacle, non pour le plaisir d’être iconoclaste, mais pour la beauté et l’émerveillement procurés par l’exploration de nouvelles voies”. Cette année la danse contemporaine, après la récente disparition de Pina Baush, paye un lourd tribu à la mort.


