Archive pour la catégorie ‘art’

La coiffeuse de Picasso retrouvée

Vendredi 25 septembre 2015

Après une escapade de 15 ans  la coiffeuse, un Picasso de 33cm x 46cm, a été retrouvé et rendu au centre Pompidou. Le mystère demeure sur ce tout de passe-passe et aucune interpellation n’a eut lieu. Il faut déplorer cependant le mauvais état de la toile retrouvée qui devra subir une  sérieuse campagne de restauration.

Le monde rock se sent orphelin

Mardi 29 octobre 2013

Lou Reed vient de tirer sa révérence à 71 ans après une vie d’excès en tout.  Beaucoup se réclament de lui et la nouvelle génération s’en inspire. Il est devenu au fil du temps une référence, qu’aurait -il pu rêver de mieux? A New York dès que son décès a été annoncé dimanche 27 octobre, les réseaux sociaux ont été très vite saturés. Ce créateur a fait un immense succès avec Perfect Day, et de sa voix juste posée sans détour sur un piano, il fascine.  Il était pourtant un des symboles de l’autodestruction amplifiée et ses enregistrements se vendent peu. Ses relations avec les journalistes sont sulfureuses. Le critique Lester Bangs n’hésite pas à écrire : “Lou Reed est un nain pathétique et un pervers dépassé, un talent gâché, symbole de cette génération qui n’a pas le courage de se suicider.” Tout est dit  pour celui que la presse considère comme définitivement et irrémédiablement détestable, qui a pour eux une attitude revêche, cassante … Pourtant certains ne jurent que par lui et son ami  Bernard Comment dira : “Il avait cette réputation faite par les nias et les médiocres”. Le temps passe et comme toujours le moment venu, où la Camarde a décidé de lui couper l’herbe sous le pied, la presse d’ une même voix unanime célèbre sa différence qui était maintenant pour eux,  ce qu’il avait de mieux.

Tarentino en pleine Lumière

Samedi 19 octobre 2013

Le 5e prix Lumière vient d’être décerné à l’atypique Quentin Tarentino pour l’ensemble de son oeuvre, 8 longs métrages et une quinzaine de scénarios. Il succède aux non moins célèbres Clint Eastwood, Milos Forman, Gérard Depardieu ou Ken Loach.  ”le Prix Lumière est une distinction qui repose sur le temps, la reconnaissance et l’admiration” peut-on lire sur la présentation de ce prix créé à Lyon, ville de l’inventeur du cinématographe, Louis Lumière. Le réalisateur recevra ce prix des mains d’une de ses actrices préférées,  pour lui une véritable muse, Uma Thuman, celle là même qui remit la palme d’or au festival de Cannes pour La vie d’Adèle.

Dès l’ouverture du festival, Quentin Tarentino a rendu hommage à un des monstres de notre cinéma hexagonal, Jean-Paul Belmondo. Du reste la première projection fut Un singe en Hiver d’Henri Verneuil où Bébel donne la réplique à un Gabin au sommet de son art. Ce film a été présenté dans sa version restaurée en avant- première mondiale.  Cet hommage à un acteur emblématique de la nouvelle vague a fait un homme heureux, ce qu’il a manifesté par de larges sourires qui valurent de longs discours.

Vers la capture du mouvement

Samedi 11 mai 2013

Hier au soir s’inaugurait la première d’une biennale alliant danse et photo. Les 10, 11 et 12 mai, la compagnie Pedro Pauwels, avec le concours du Ministère de la Culture et de la Communication, investit  3 jours la ville de Limoges, avec 3 expositions, 3 tables rondes sur l’art de photographier le mouvement mais aussi d’innombrables performances invitant les spectateurs  à danser ou à photographier.  Différents lieux de la cité des arts et du feu sont le théatrede cette manifestation. Intitulé pudiquement Mouvement (capturé), hier au soir place de la Motte, près des Halles Centrales, en plein cœur du château s’élançait sur une piste un couple de danseurs qui débutèrent leur danse comme un mime sous les yeux ébahis et étonnés de quelques badauds qui font cercle autour de cet envol silencieux. La musique fut et la performance nait sous les objectifs timides de quelques photographes professionnels ou amateurs venus pour l’occasion. Le coup d’envoi de cette biennale est donné, et quelques minutes après, un petit cortège chemine vers le Verdurier, lieu d’exposition bien connu des limougeauds où avait lieu le vernissage d’une double exposition en présence des auteurs et des officiels. Laurent Pailler et des élèves de l’ENSA ( école nationale supérieure d’arts) qu’il a drivés pour cette exposition,  présentent le fruit de leurs captures dansées. Voilà une idée et un projet à suivre mais aussi à encourager. C’est une première certes avec tout ce qu’elle a de fort et d’humain, ce qui en fait surtout son charme. Il vous reste encore deux jours pour profiter pleinement d’une association qui est et sera encore pour bien des artistes le thème souvent de l’œuvre d’une vie: tenter de capturer le mouvement.

Joyeux mois de mai

Mercredi 1 mai 2013

Joyeux mois de mai…

hope on a rainy day…

Comès victime de la loi du Silence

Vendredi 15 mars 2013

Didier Comès victime de la loi du Silence trop tôt. C’est à seulement 71 ans que l’auteur de la célèbre BD Silence, qui l’a rendu célèbre en obtenant le prix du festival d’Angoulême  en 1981, vient de nous quitter. Homme discret, il se tenait à l’écart de la frénésie des fanatiques et des machines à bulles de notre époque. Ce belge ne dérogeait pas à la tradition en dessinant, mais à l’origine son trait était plus industriel. C’est en fréquentant le monde de la BD de ses Ardennes natales qu’il s’est petit à petit converti au 9e art et décida de s’y consacrer vraiment à partir de 1969. Faisant partie de l’équipe de A Suivre où il commença à publier régulièrement ses pages de Silence entre autres,  il travailla aussi pour Spirou et Pilote. Comès avait plusieurs cordes à son arc, et son violon d’Ingres c’était d’être percussionniste de Jazz. Cet homme rare considéré comme un incontournable de la BD avait un trait Noir et Blanc qui faisait, non sans raison, penser à Hugo Pratt.

Il lui faillait pas moins de deux à trois ans pour peaufiner ces narrations d’un monde sombre et occulte, plein de sorciers et de rebouteux tout droit sortis de la campagne profonde.  Depuis peu, Didier Comès est entré de plein pied dans le monde du Silence, celui qu’il affectionnait par dessus tout.

Bilal hante le Louvre

Vendredi 21 décembre 2012

L’histoire d’amour entre le Louvre et Bilal remonte à 1961 lorsqu’il le découvrit à 10 ans, lors de son arrivée en France. Depuis il habite non loin et c’est souvent,  qu’il s’y rend pour se remettre en mémoire un tableau, c’est son luxe et son plaisir. Son éditeur, Furopolis, qui collabore aussi avec le Louvre dans une série où le musée joue un rôle déterminant dans l’intrigue, lui propose de faire un BD portant sur ce cadre prestigieux. Il refuse.  Bien lui a pris, puisque Henri Loyrette, le patron du Louvre, insiste et lui donne carte blanche. Bilal explique : ” Chez moi la confiance produit de l’adrénaline”. Il accepte et se pique au jeu. Il prend 400 photos de chefs-d’œuvre  dont 25 d’entre elles sont désaturées puis revisitées par ses soins à l’acrylique et au pastel. Bilal invente une nouvelle vie aux œuvres, leur apporte du fait divers, des  morts brutales. Ses propres fantômes hanteront, jusqu’au 18 mars 2013, la salle des 7 Cheminées, située dans l’Aile Sulydu Louvre. A cette occasion Enki Bilal a aussi réalisé un livre publié par Europolis, comme cela tout le monde y trouve son compte.

Salman Rushdie alias Joseph Anton

Mardi 25 septembre 2012

Hasard du calendrier,  l’écrivain  Britannique d’origine indienne Salman Rushdie, auteur des Versets Sataniques qui lui valurent une fatwa,  sort son nouveau livre autobiographique Joseph Anton. L’écrivain accuse l’Islam et le champ littéraire devient champ de bataille. Joseph Anton c’est son pseudo de fugitif,  il raconte dans son nouveau roman ce qu’il a subi au moment de la publication de son livre brûlot, Les Versets Sataniques, publiés chez Christian Bourgois en 1989.  Salman Rushdie explique comment ceux qui ont participé de près ou de loin dans la chaine de l’édition, que ce soit traducteurs, libraires et éditeurs ont été inquiétés. Le traducteur Japonais a été assassiné et son homologue Italien fut grièvement blessé, quant à l’éditeur Norvégien il a reçu trois balles dans le dos. Il dit encore : ” Que vous m’aimiez ou non, je suis qui je suis, qu’elles vous plaisent ou pas mes idées sont mes idées”. Ces deux lapalissades semblent mettre les points sur les i à tous ces détracteurs mais il n’empêche que ces derniers ne désarment pas puisque les mollahs iraniens décident de porter à  3 300 000 dollars la récompense pour avoir la peau de Salman Rushdie.   Jamais deux sans trois voilà c’est fait, après le navet vidéo, les caricatures de Charlie Hebdo voilà le livre Joseph Anton, la messe est dite pour l’Islam et ceux qui le prennent en otage pour faire valoir leur extrémiste…

Allons à La Piscine de Roubaix prendre un bain d’art contemporain

Dimanche 29 avril 2012

Si vous passez dans le nord, que vous allez voir quelques amis cht’is, il faut absolument faire un détour par Roubaix. Voilà déjà 11 ans qu ‘un musée hors du commun existe dans cette ville industrielle. Son originalité c’est avant tout le choix judicieux le son espace. Réhabiliter un lieu historiquement chargé et incontournable de la ville, une très belle piscine style art déco, ouverte en 1935 et fermée en 1985, fut pour les générations à venir, une parenthèse d’histoire de la vie locale conservée en l’état. Voilà une idée intéressant de faire muter ce lieu qui autrefois fut dédié à la culture physique locale, en un site réservé à la culture intellectuelle nationale.

Voici la façade extérieure qui annonce un peu la couleur

Après avoir franchi une arche de brique nous nous retrouvons face à un mur de verre.

Quelle n’est pas notre surprise en franchissant quelles cabines….

Ici

le bassin est conclu par ce monumental portique en grès émaillé polychrome conçu par Sandier pour la bibliothèque du pavillon français à l’Exposition Universelle de Gand, en 1913.

Des muses de marbre folâtrent dans des espaces dédiés tout autour du bassin ou l’eau subsiste pour rappeler la vocation initiale du lieu.

Et en permanence le jeu sur la transparence entre les lieux et les tranches d’histoire.

La Piscine de Roubaix propose jusqu’au 20 mai 2012 une grande exposition : Picasso à l’oeuvre dans l’objectif de David Douglas Duncan . C’est une scénographie originale qui nous offre « deux œuvres en miroir ». Aux 15O clichés de Duncan, sur 26 000 photos réalisées entre1956 et 1973, sont associés, chose exceptionnelle, près de 100 œuvres de Picasso.

Expositions de bulles et de monstres sacrés à Paris

Dimanche 22 avril 2012

Robert Crumb, ça ne vous dit trop rien, et certainement encore moins son portrait aux mains torturées par l’arthrite. Pourtant ce dessinateur underground américain vient d’avoir les faveurs du musée d’art moderne de la ville de Paris dans le 16 e. Voilà pour lui la consécration.Cette exposition, “Crumb, de l’underground à la Genèse” présente pas moins de 700 pièces. Une rétrospective détonante pour celui qui fit de l’art cochon et nous fit hurler de rire avec son odieux  Friz the Cat dans les années 60. “Vers 17 ans, j’ai eu une obsession , raconte-t-il. J’entrerai dans l’Histoire comme un grand artiste. Ce sera ma revanche”. Et bien à 68 ans, il est ravi, et vous pouvez sans tarder admirer ses oeuvres jusqu’au 19 août.

La BD prend ses lettres de noblesse, et  Art Spiegelman et quelques 400 oeuvres sont présentes à BPI (bibliothèque publique d’information) du centre Pompidou à Paris. C’est une exposition réduite par rapport à celle qui fut présentée à Angoulême, mais reste très significative de l’art du dessinateur New yorkais. Une occasion de se plonger dans la Bd Mauss, la seule Bd a avoir obtenu le prix Pulitzer. Cette exposition peut être admiré jusqu’au 21 mai.

Enfin pour conclure cette orgie d’expositions, il est impératif de ne pas rater le monde fantastique de Tim Burton, la fabuleuse exposition du Moma que nous avons la chance d’avoir en France . Elle est visible à la Cinémathèque Française, jusqu’en août certes, mais le temps passe si vite qu’il faut dès à présent la programmer.

Décidément 2012 est une année d’expositions de contemporains américains. Il est évident que la BD et l’animation sont de plus en plus considérés comme des arts contemporains à juste titre.