L’affront national

C’est entre désintérêt et défiance que les français, qui ont daigné se rendre aux urnes, ont permis pour la première fois de la Ve République au FN  de sortir de sa marginalité pour finir en tête des élections européennes. L’heure est aux bilans et ils sont encore pires que pour les municipales. Si le PS a été sanctionné sur sa politique sociale démocrate il n’est pas le seul. Le revers est sanglant pour les partis traditionnels, c’est l’échec de l’UMPS et le bipartisme roi.

On a le curieux sentiment de revivre le 21 avril 2002 où Lionel Jospin était battu par Jean-Marie le Pen.

Même si Manuel Valls parle de “choc” ou encore de “séisme”, il n’est pourtant pas question pour lui de changer de politique, ce qui était à prévoir. Dans les rangs de la majorité les dents grincent. Un cadre de la majorité déclare à propos de François Hollande : “La situation est assez simple, en deux ans il a perdu ses électeurs, des bobos aux prolos”.

Quant à l’UMP c’est une défaite cuisante certainement liée à une ambiance délétère entre les barons et les affaires qui ne cessent de défrayer la chronique. Dans les faits  l’UMP n’est plus le premier parti d’opposition en France aussi les cadres du parti n’hésitent pas à mettre en cause Jean-François Copé et demande un changement radical de gouvernance, même si personne ne veut lui succéder actuellement. Si le pari réussi de Marine le Pen est difficile à digérer, il est d’autant plus que 30% de ses électeurs ont moins de 35 ans et là est le véritable problème. Cet électrochoc passé il restera au parlement européen une France dont l’influence sera réduite à peau de chagrin.

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