J’ai vu pour vous
Dimanche 21 juillet 2013Si lors vos périples estivaux vous faites étape en Limousin, c’est l’occasion unique de visiter dans sa capitale, Limoges, une fabuleuse exposition d’un des plus grands maîtres de la photographie humaniste du XXe siècle, Robert Doisneau.
C’est dans la superbe galerie des Hospices, qui jouxte la BMF aux abords de la Mairie, que vous pouvez admirer 150 clichés. Cinquante photographies, présenté au centre du parcours dans deux salles se faisant face, vous permettront de le suivre dans ses rencontres et ses promenades en Limousin de 1930 à 1991.
Sachant comme personne fixer l’aspect furtif des bonheurs minuscules, Robert Doisneau disait non sans malice : « Un centième de seconde par-ci, un centième de seconde par-là mis bout à bout, cela ne fait jamais qu’une, deux, trois secondes chipées à l’éternité. »
Dans cet ensemble en majorité en noir et blanc quelques photos couleurs sont aussi présentées, montrant une facette moins connue de l’œuvre de Doisneau. Deux ont attiré mon attention. La première de Picasso le Minautore, dans une attitude théâtrale dont il avait le secret, l’ autre, empreinte d’émotions, montre une Sabine Azéma pensive seule face à un verre dans un décors de chaises entassées, tout un symbole. N’oubliez pas de dénicher lors de ce parcours, parmi les gens connus ou pas, un collage dédicace de Jacques Prévert à son ami Robert Doisneau daté du 4/2/60, un clin d’œil entre poètes des mots et des images.
Terminons cette visite sur les mots du maître à méditer :” Ne piétine pas les jardins secrets. Suggérer c’est créer : décrire c’est détruire.”









Picasso est l’artiste le plus prisé des malfaiteurs : plusieurs centaines de ses oeuvres ont été dérobées à travers le monde. Le vol d’un carnet d’esquisses au Musée Picasso de Paris continue cette série noire. Acte d’un passionné ou d’un voleur chevronné? Prémédité ou d’occasion? Pas d’effraction, pas de traces exploitables, logique, la vitrine où se trouvait le carnet n’était pas fermée, le système de sécurité était défectueux. Habillé d’une couverture de cuir rouge , portant en lettres d’or l’inscription “Album”, ce carnet de 16×24 cm contient une série de 33 croquis réalisés de 1917 à 1918 et de 1923 ) 1924. Il comporte, notammant 16 portraits d’Olga, femme de Picasso exécutés lors de leur voyage à Barcelone en 1917, un dessin d’Arlequin et 12 natures mortes postcubistes. Sa valeur tout d’abord estimé par le musée entre 5 et 7 millions d’euros est revue à la baisse par la ministre de la Culture. Toutres les œuvres du musée étant particulièrement répertoriées, Anne Baldassari écrit : cette ” suite de petits croquis au crayon comme leur réunion en carnet ne confèrent guère de valeur marchande à cette pièce”. Picasso a décidemment l’art et la manière de ne jamais cesser de faire parler de lui!