Archive pour octobre 2010

Vous avez dit dopé, oui mais…

Jeudi 21 octobre 2010

Les affaires de dopage se suivent et se ressemblent. C’est à croire, qu’en tout champion il y a un dopé qui sommeille, se désintoxique ou s’ignore. Que ce soit en tennis, en cyclisme en athlétisme et  cette fois-ci en natation, pour être sur la première marche du podium, faut-il se doper ?  On peut se demander si le nombre d’affaires qui défraient la chronique découle d’un meilleur contrôle ou d’une généralisation du dopage dans notre vie quotidienne. Dans l’affaire Bousquet,  comme ce fut le cas pour Contador ou bien Gasquet qui avait, il y a peu, franchi la ligne blanche,chaque défense semble attester que c’est actuellement un véritable casse-tête, pour ne pas dire un art, quand on est sportif de haut niveau, d’éviter les produits dopants.  Ces derniers se généralisent à tel point qu’ils se cachent même dans la viande d’animaux dopés qui, bien évidemment, s’ ingèrent à l’insu de notre plein gré et du leur. Cela sous entend que pour assumer notre quotidien,  tout en chacun est en permanence un dopé qui s’ignore. Bientôt pour faire du sport de compétition,  il faudra s’entrainer certes,  mais surtout cesser d’être accro à tous les médicaments en libre circulation ou qui la favorise. Tous ces produits qui nous permettent d’ être plus performant, de nous soigner  pour vivre et travailler plus, sans avoir besoin d’une inacceptable retraite.  Si  nous poussons le raisonnement à l’absurde, rien ne sera plus naturel que de se doper, seul bémol, pour faire du sport il sera  interdit de se faire prendre,  faute d’être capable de se sevrer.

Préparez les petits mouchoirs

Mercredi 20 octobre 2010

Celui qui se vouer à devenir cavalier doit renoncer à ses rêves après une mauvaise chute à l’âge de 18 ans et décide de faire le cour Florent. Quelques années après, le voilà aussi à l’aise devant que derrière la caméra. Guillaume Canet avec Les Petits Mouchoirs vient de signer son film le plus personnel. Il avoue,  durant le tournage  ” J’ai été assez obsessionnel, leur demandant de suivre à la virgule près ce que j’avais écrit, imaginé. Je n’ai jamais fait un film avec autant de passion”. Quand il dit leur, il parle des acteurs, ses amis d’aujourd’hui à la ville qui jouent en fait, les amis d’hier. Un vieux rêve, faire un film de potes comme les Copains d’abord (1983) de Lawrence Kasdan ou Un éléphant ça trompe énormément d’Yves Robert (1976). Et bien ses potes, ils sont venus ils sont tous là, Jean Dujardin qu’il connait depuis le CM1, François Cluzet et son épouse Valérie Bonneton, Benoît Magimel et bien entendu sa compagne Marion Cotillard. Il avait tout d’abord écrit le rôle d’Antoine pour lui et en définitif  il l’offre à Laurent Lafitte, après avoir vu son spectacle.Tellement  investi dans ce projet, dès l’écriture du scénario Guillaume Canet a souffert d’une paralysie faciale. Rien n’est laissé au hasard, il pousse le vice jusqu’à réunir tout le casting pendant 5 jours, bien avant le tournage, pour que les acteurs se familliarisent avec les lieux comme s’ils y avaient passé déjà des vacances. Souhaitons pour lui maintenant d’avoir un retour digne de son investissement.

Fin d’un royaume annoncé

Mardi 19 octobre 2010

La Belgique connaît depuis 2007 une crise politique ininterrompue. Elle semble plus que jamais dans une impasse, après les déclarations dominicales de Bart De Wever, leader de l’Alliance flamande (An-Vapar). Le roi Albert II l’avait missionné, en tant que grand vainqueur des élections du 13 juin, pour trouver une issue au blocage et former un gouvernement. Ses propositions d’une plus grande autonomie fiscale des régions et de la scission de l’arrondissement électoral et judiciaire bilingue de Bruxelles-Hal-Vilvorde, réclamée par la partie néerlandaise majoritaire du pays, ont été rejetées parla communauté francophone. Sur un ton taxé par l’opposition de “provocateur”, Bart De Wever a bien fait comprendre que son offre était à prendre ou à laisser. Le Parti socialiste, premier parti francophone a “exprimer sa déception”. Pour lui ainsi que pour le CDH, le parti centriste, ce texte risque à nouveau “d’accroître les tensions”. Les dissensions entre néerlandophones et francophones menacent de plus en plus l’unité du royaume. Au final et face à cette situation qui s’envenime, le roi devra certainement convoquer de nouvelles élections législatives.

Hitler s’expose à Berlin

Lundi 18 octobre 2010

Voilà une première,  une exposition qui durera du 15 octobre jusqu’au 6 février 2011 au Musée d’Histoire allemande de Berlin,celle de l’histoire d’une fascination et d’un aveuglement entre Adolf  Hitler et le peuple allemand. L’historien Hans-Hulrich Tharner a voulu expliquer “les mécanismes d’adhésion, de mobilisation des masses, mais aussi l’exclusion, qui ont tissé la relation entre le Führer et la population.Voilà pour les allemands une manière d’interroger leur histoire et de tenter de comprendre comment, un inconnu jusqu’à 30 ans, a pu devenir le “sauveur”, l’homme providentiel,  juste après le traumatisme de la crise de 1929. Selon le conservateur, “ses admirateurs n’étaient pas des gens qui avaient réussi”. La crainte vive d’une fréquentation en masse d’un public néo-Nazi, avait fait avorter précédemment une tentative d’exposition en 2003. Aussi aucune relique n’est visible, et le Führer, à l’instar du film “la chute”(2004,  est présenté comme un médiocre, un raté. Même si une telle exposition n’est certes pas faite pour rendre hommage à Adolf  Hitler,une crainte subsiste pourtant toujours de voir les vieux démons se réveiller.Cette exposition tente de prouver qu’Hitler n’était pas un accident de l’histoire mais qu’il a pu s’imposer parce qu’il y avait à cette époque là un terreau fertile. Voilà donc une courageuse initiative qui montre combien les allemands prennent en main leur travail de mémoire et n’hésite pas à s’interroger sur ce passé trouble qui fut pour bien des générations un plaie ouverte.

Let’s Recap…récapitulons

Dimanche 17 octobre 2010

Les jeunes et les matraques sont de sortie

Samedi 16 octobre 2010

Curieusement, un accord se dessine dans cette lutte contre la réforme des retraites. Le gouvernement et les manifestants sont enfin d’accord : le mouvement s’amplifie et les cortèges se rajeunissent. Les jeunes ont soudain pris conscience que non seulement cette affaire les touchera à terme mais que dès à présent elle occulte tout espoir de décrocher un premier emploi rapidement. Cette évolution de la contestation déplait au pouvoir en place même si François Fillon exclut toujours et encore toute concession et déclare que le gouvernement est “décidé à mener à son terme la réforme”. Autre dérapage qui entache et risque de radicaliser le mouvement : les bavures policières. Un lycéen de 16 ans a été blessé par le tir de flashball d’un policier. Place de la Bastille à Paris, deux journalistes de Canal + et de TF1 ont été matraqués. Il semble qu’il soit plus risqué de brandir sa carte de presse qu’une matraque en ces jours de fronde. Jean-François Julliard, secrétaire général de Reporters sans Frontières, avoue n’avoir “jamais vu ça”. Pendant ce temps, la réforme des retraites des parlementaires est ostensiblement mise aux oubliettes. Souhaitons que cela donnera du grain à moudre à une presse outragée et qu’elle réservera à son tour quelques retours de bâtons.

Mandela converse avec lui-même

Vendredi 15 octobre 2010

Evénement littéraire dans 22 pays, Nelson Mandela publie “Conversations avec moi-même”, préfacé par Barack Obama et traduit en 20 langues. Mêlant l’intime et l’histoire, ce nouveau livre rassemble des documents étalés sur plusieurs décennies. On peut y retrouver des extraits de ses lettres écrites durant ses 27 ans de captivité qu’il a récupérées seulement en 2004. Il décrit là, au fil des phrases et des mots ,ses doutes, ses erreurs, et aborde d’un oeil critique l’idéalisation dont il fait l’objet. Mandela chercher à casser, dans ce nouvel ouvrage autobiographique, une image de lui qu’il estime surfaite. Pour cela il n’hésite pas à lancer à la face du monde : “Je ne suis pas un saint… Je ne l’ai jamais été, même si l’on se réfère à la définition terre à terre se on laquelle un saint est un pêcheur qui essaie de s’améliorer”. Le prix Nobel de la paix nommé par l’archevêque Desmond Tutu, “l’icône mondiale de la réconciliation”, cherche à se réconcilier dans ses écrits en toute humilité avec sa dimension humaine et les affres qui y sont liés. Voilà une démarche aussi peu ordinaire que celle d’avoir quitté le pouvoir après un unique mandat en 1999 alors qu’il avait tout loisir d’y rester.

Extraction de mineurs chiliens en mondiovision

Jeudi 14 octobre 2010

Un challenge technologique hors du commun pour extraire 33 mineurs chiliens coincés depuis plus de deux mois. Sous les conseils d’une missions de la Nasa, les chantiers navals de la marine chilienne ont conçu et fabriqué un véhicule adapté à ce défi. La nacelle Phénix est devenue l’ascenseur le plus médiatisé du monde. Trois Phénix ont été construites, peintes en blanc, bleu et rouge aux couleurs du drapeau chilien, pourtant seule Phénix 2 est active. Ce cylindre métallique de 4 mètres de long, 53 centimètres de diamètre pesant 450 kilos, est treuillé par une grue en surface. Le trajet de Phénix 2 prend 15 minutes mais en fait  il faut une heure en moyenne pour extraire un mineur. Les mineurs devront porter des lunettes de protection spéciales pour ne pas subir de dommages occulaires de retour à la lumière. Pour cette opération, comme le souligne le Président Chilien, Sebastien Pinera, “Sans comparaison dans l’histoire de l’humanité”, la Presse se presse. De la mine san Jose plus de deux mille journalistes filment cette renaissance en direct et en mondiovision. Un événement,toutes proportions gardées, aux premiers pas de l’homme sur la lune.

Arthur 3 fin d’une trilogie

Mercredi 13 octobre 2010


Besson, l’homme orchestre, signe Arthur 3 La Guerre des Deux Mondes qui met fin à sa trilogie et pour cela il a écrit spécialement un roman. Ce dernier volet a été tourné simultanément avec le précédent, afin qu’entre ces deux épisodes, l’acteur Fredie Highmore ne grandisse pas trop d’un film à l’autre. Certains d’entre vous ont peut être déjà vu ce film, puisqu’il était déjà sorti dans 225 salles en exclusivité le 22 août 2010, baptisé pour l’occasion “Arthur Day”. C’est à croire que Besson n’arrête jamais, cette année il avait déjà sorti au mois d’avril Adèle Blanc-sec. Un homme pressé aux multiples casquettes, il est scénariste, réalisateur, producteur, distributeur et cette fois en plus écrivain. La machine Besson & C°c’est avant tout des techniciens attitrés qui le suivent de film en film, comme son assistant-réalisateur Stéphane Gluck, son directeur de la photographie, Thierry Argogast, mais aussi son compositeur Eric Serra. C’est aussi une incroyable entreprise qui pour cette trilogie a employé 700 personnes différentes. Arthur 3 est le film français le plus cher, jamais tourné en France, avec un budget de 68,83 millions d’euros. Le succès est au rendez-vous, Arthur c’est plus de 3 millions de livres vendus, 10 millions de spectateurs aux deux premiers volets et 2 millions de DVD. Besson nous fait vivre en live son rêve américain, et pour ce tournage il n’a pas hésiter à recréer une ville américaine des années 60 en pleine Normandie. Voilà un personnage qui n’a pas fini de nous étonner, imagination et création sont alliées à une force de travail inouïe, mais avant tout à un fabuleux sens des affaires.

Sur les traces de Pina Baush

Mardi 12 octobre 2010

Pina Baush s’est éteinte voilà plus d’un an, le 30 juin 2009, et elle apparait pour la dernière fois dans le film documentaire d’Anne Linsel qui lui est consacrée. La très célèbre danseuse et chorégraphe allemande ne verra jamais ce long métrage. Ce film est né lors des répétitions de la troisième version de la pièce Kontakthof, que Pina Baush voulait réaliser avec des adolescents de 14 à 17 ans. Anne Linsel avait obtenu, compte tenu de la nécessité de protéger les jeunes danseurs, l’ exclusivité de tourner pendant les répétitions. Le film, Les rêves dansants, sur les pas de Pina Baush, relate donc l’ultime travail de la chorégraphe avec 46 danseurs provenant de 12 écoles différentes. Ce tournage a duré une année et le jour de la première, Pina Baush a demandé que ce moment ne soit pas tourné, comme si elle voulait garder ces dernières minutes comme un ultime échange. Tout d’abord vexée, la réalisatrice explique qu’après elle avait compris et à postériori lui donne raison. Elle raconte : “Pina les remercia de porter sa création au travers du monde. Elle avait les larmes aux yeux. Pina Baush avait crée le spectacle Kontakthof une première fois en 1978 avec les danseurs de sa compagnie Tanztheater de Wuppertal, l’avait repris avec des amateurs en 1999. Ces derniers sont venus pour cette dernière version donner aides et conseils aux adolescents. Voilà un moment intense à ne pas rater pour tous les amoureux de danse, une merveilleuse et unique occasion de revoir cette grande chorégraphe au travail.