Alain Roche Nalair de rien

A l’image de la folie des hommes qui ne cesse de jouer au apprentis sorciers, notre planète ne tourne plus franchement rond. Froid dans le sud, chaud dans le nord, le climat égrène son lots de caprices et d’intempéries. Séisme,inondations, tornades ou cyclones, rappellent à l’homme son extrême fragilité, comme autant de punitions meurtrières en réponses au exactions de ce petit bipède impudent. Après le Japon, voilà le sud de l’Amérique qui panse ses plaies et compte ses morts. Barack Obama et son épouse se sont rendus sur le théâtre de la catastrophe naturelle la plus importante depuis l’ouragan Katrina en 2005. “Je n’ai jamais vu un spectacle pareil de désolation comme celui-ci. C’est déchirant.” Voilà un président qui n’a pas fait l’erreur de son prédécesseur, Georges w Busch, qui avait été fortement critiqué à l’époque pour ne pas s’être rendu sur les lieux après le passage de l’ouragan Katrina qui avait fait 1800 morts.

Pour rater l’événement faut vraiment le faire exprès. Après un tel battage médiatique, comment ignorer qu’aujourd’hui Londres est en émoi ainsi que le monde entier. Quelques 600 000 badauds dans le centre de Londres et une prévision de deux milliards de téléspectateurs pour suivre le mariage du siècle et sa cérémonie qui ne durera pas moins de quatre heures. A une certaine époque le grand spécialiste de ces grands événements couronnés  en France était Léon ZItrone,  avec ses commentaires toujours perspicaces et érudits.  Mais pas de problème, la succession est assurée, tous les speakers et les caméras du monde entier n’auront de voix et d’yeux que pour eux.

Quel magnifique chapeau va encore nous exhiber la reine Élisabeth, toujours aussi royale dans les coloris de ses tenues ?

Voilà un papa ravi, un Prince qui certainement  ne deviendra jamais roi, avec à son bras, l’élue de sa vie Camilla, qui semble vouloir faire amie amie avec Kate Middelton, la future “Diana” dans le cœur des Anglais.

Le mariage du prince et de la roturière fait encore rêver le monde entier, au moment même ou ce dernier plonge un peu partout dans le cauchemar de la guerre, de la misère, et des catastrophe nucléaires. Le flegme britannique n’est pas une légende la preuve ! Mais la Reine est encore bien vivante alors le futur roi devra patienter encore, un siècle ou deux Chez les Windsors les femmes ont la vie dure et le cœur souvent sec, c’est certainement la charge qui veut ça ou l’hérédité? Le débat reste ouvert !

On connaissait les entrées en mêlées sans fioritures du première ligne le plus connu de France, mais il écrit semble-t-il comme il joue au rugby. Il fait l’unanimité, mais contre lui.Tout le monde semble d’accord pour le plaquer. Du reste son club montre l’exemple, suivi de près par la FNR qui parle de conseil de discipline. Il va rentrer dans le rang, à la mêlée parce qu’en rugby c’est bien connu, aucune tête ne doit sortir, même pas une oreille, sinon c’est la pénalité. Justement il vient de s’en faire siffler une, qui risque lui coûter cher au score final. Il va certainement goûter de l’exclusion, sans compter que les arbitres quel qu’ils soient vont lui expliquer le code, si tenté qu’il remette  un crampon sur un terrain. Faute d’être mouton de Panurge il risque devenir le mouton noir à cinq pattes du rugby français. Quel grain a frappé notre pithécanthrope favori de ces dames? Les annonceurs vont-ils faire comme ceux de Tiger Woods, le plaquer là, dans ce qui semble être son double jeu. S”il a souhaité faire de la pub pour son bouquin, certainement écrit par ‘un nègre’ de talent, c’est réussi. Mais sa stratégie ressemble à un hara kiri en première ligne. Certaines de ses lignes justement ont déjà fait couler pas mal d’encre, pour ce qui reste, un non événement du sport français. Que le rugby se professionnalise va rendre à terme ce sport et surtout ses joueurs aussi mercantiles et imbuvables que ceux que l’on trouve dans le football. Sébastien Chabal fort décevant dans son jeu, ne semble pas non plus promis à une grande carrière littéraire, à moins que ce soit dans la presse à potins et des ragots. Bel avenir pour un première ligne à la carrière internationale !

Le cinéma français est en deuil et sous le choc. Marie-France Pisier, une de ses icônes, vient de nous quitter de manière aussi brutale qu’inexpliquée. Elle racontait souvent que Truffaut l’avait choisie, alors qu’elle n’avait aucune expérience, parce que ” J’étais d’une désinvolture absolue vis à vis de la caméra”. Un rêve pour tout réalisateur. Ils ne s’y sont pas trompés quand on voit la pléiade de cinéastes célèbres qui l’ont fait tournée. Pour faire court, ce qui est difficile quand on sait qu’à 66 ans elle avait consacré près de 44ans au cinéma, on peut citer : Bunuel, Robbe Grillet, Rivette, Téchiné, Tacchela, Verneuil…La liste serait trop longue pour noter tous ceux qui ont été charmé par son sourire et son intelligence. Pourtant Marie-France Pisier, dans les années 80 décide de se consacrer à l’écriture et à la réalisation. Diplômée de droits et de sciences politiques, cette féministe engagée qui en 1971 avait signé le manifeste des 343 salopes, pétitions de femmes en faveur de l’avortement, avait aussi été la petite amie de Daniel Cohn Bendit, et avait aidé ce dernier à revenir d’Allemagne en France. Elle avait tous les talents, elle écrivit Le Bal des Gouverneur qu’elle adaptera au cinéma. Elle repassa derrière la caméra en 2002 pour Comme un avion. Sa mort à l’approche du festival de Cannes est un choc pour tout le monde du Cinéma qu’elle a tant aimé et si bien servi.

Pensée pour la famille Dupont de Ligonnès que l’on enterre aujourd’hui pendant  que le meurtrier court toujours…

Pour Bachar al Assad, pas question de s’en faire compter, il emploie les grands moyens pour mâter toute rébellion. Il envoie ses chars et fait tirer à balles réelles par ses snipers de manière à intimider les rebelles et tuer dans l’œuf tout désir démocratique. La presse n’est pas la bien venue, il veut commettre son forfait à l’abri de tous témoins occidentaux. Le journal l’Humanité titre : “Le huis clos meurtrier du régime syrien”, cela résume parfaitement l’état de fait devant lequel la communauté internationale est une nouvelle fois est confrontée. Bachar al Assad a à faire à un nouveau type de contestation qui va certainement à terme le balayer. Les mesurettes qu’il a accordé n’ont en rien émoussé le fort vent contestataire qui enflamme son pays. Deraa ainsi que Naoua à 25 km de cette dernière sont pilonnées de manière intensive par l’artillerie lourde. Les chars foncent sur les civils qui n’ont que des pierres à leur opposer. Les habitants sont contraints à rester chez eux de force et ne peuvent même pas décemment ensevelir leurs morts. C’est pour la minorité en place le début de la fin.

Samedi 23 avril une belle affiche méditerranéenne pour la finale de foot, Marseille tenante du titre affronte Montpellier qui attend son heure depuis 21 ans. Louis Nicollin, dit Loulou, est sur le banc et espère. Il y croit il a déclaré à qui voulait l’entendre : “on a les arguments pour battre Marseille”. Pourtant il sait très bien que Marseille c’est Marseille et que l’affaire ne sera pas simple. Être le challenger du tenant du titre n’est pas une faible affaire surtout quand on attend de soulever la coupe de la ligue depuis 1990. Pour Marseille la pression existe aussi, faire le premier doublé deux années consécutives, c’est inespéré mais possible. La dernière demie heure du match, les fosséens s’imposent physiquement. A la 80e minute, la messe est dite, les Pailladins pleure leur rêve qui se brise. Taïwo signe la victoire des marseillais qui exultent. Loulou n”amènera pas la coupe en vacances à l’île Maurice comme il en avait le projet. Didier Deschamps peut être fier de la performance de ses joueurs, même si la victoire fut à l’arrache pour la deuxième année la coupe va être fêtée sur le vieux port.

Un dessin que j’avais appelé d’une manière très irrévérencieuse, “T’as de beaux œufs tu sais !

Je vous souhaite à toutes et tous de joyeuses fêtes de Pâques, quel que soient vos croyances ou non

Bon dimanche de Pâques à tous et encore merci d’être fidèles à mon site qui je l’espère s’améliorera de jour  en jour.

Franz-Olivier Giesbert a l’art et la manière de portraiturer nos présidents de la République avec talent. Il a déjà écrit sur Mitterand, mais avec La Tragédie du président (2006), qui s’est vendu à 400 000 exemplaires, il a taillé une costard sur mesure à Jacques Chirac. Franchement il nous aurait manqué celui qui monopolise toutes les créations les audiences et joue depuis 2007 à l’hyper président. C’est fait ! Dans M le Président, à l’inverse du secret Mitterand ou de Jacques Chirac l’homme des bunkers, Nicolas Sarkozy est le président qui est ” ouvert aux quatre vents”, comme le dit le journaliste du JDD.  C’est l’homme de tous les conflits, qui clavette tout, censure à tout va, un chasseur de têtes qui aurait bien voulu que celle de Franz-Olivier Giesbert roule dans la sciure. Seulement voilà on ne sait pas franchement à la lecture de cette dernière chronique qui se paye la tête de l’autre ?