Disney revu et visité par Miley Cyrus
Dimanche 9 mars 2014
Lors d’une de mes revues de presse, pourquoi se priver des journaux people, actuellement les plus achetés même s’ils ne peuvent pas être considérés comme les plus rigoureux avec l’éthique journalistique, mais bon, rions aussi avec la canaille. C’est comme cela qu’un article de VSD a retenu mon attention, il titrait “Jeunes Beaux et Abrutis”. Les cibles de l’article sont simples, Justin Bieber qui ne cesse de péter les plombs sous l’emprise de substances illicites et Miley Cyrus entre autres.
Cette dernière âgée de 21 ans fut lancée par la série Disney en 2006. Mais voilà depuis et en grandissant la jeune chanteuse a bien compris que pour attirer l’attention de ses fans en concert le monde de Disney ce n’est plus franchement ça ou suffisant, évolution oblige. C’est alors que Miley est devenue le chantre d’une nouvelle génération qui électriser la pudibonderie made in USA. Clip et shows se succèdent où la jeune fille chaude comme la braises mime des masturbations et des fellations à gogo, ce qui n’est plus franchement du goût des parents qui crisent alors que les jeunes ados fans jubilent.
Il n’empêche que le look de Miley et ses tirages de langue permanents, la buste dans les hits où elle titille d’autres vieilleries comme Lady Gaga ou Madonna. Du coup sa pub est faite et ses disques se vendent comme des petits pains en pleine disette de sexe. Les bons comptes font que sa fortune est actuellement estimée à 150 000 000 $, pas mal pour une petite chipie qui tire la langue aux fâcheux. Ce n’est pas franchement du porno chic et ce type de danse suggestive n’a rien d’érotique c’est même de très mauvais goût au milieu des nounours géants tirés de l’univers Disney Land mais c’est la marque une génération qui monte qui monte et se vend bien. L’Amérique est pudibonde certes mais elle est aussi très business business, money money, alors Disney revu et visité par Miley Cyrus, why not, même si ce n’est pas ma tasse de thé.






Pas si simple de faire de la récupération même pour le célébrissime groupe Disney. Pourtant tous les ingrédients étaient là pour ce conte de fée version nouvelle Cendrillon afro-américaine. Quel chemin parcouru depuis Blanche Neige? Nous avons eu depuis Jasmine, Pocahontas et Mulan, mais pour la première fois chez Walt Disney, cette princesse est noire. Faut-il voir là encore un effet Obama ? Comme par hasard, elle vit à la Nouvelle Orléans, ville de colons français, surnommés “mangeurs de grenouilles” et baigne dans une atmosphère Jazzie près du spectre de l’ouragan Katrina. Pour faire bonne mesure, parmi les stars qui assurent le doublage, on compte Oprah Winfrey, grande prêtresse noire de la télévision US. Voilà un produit qui semblait bien ficelé ! Mais c’était sans compter sur la grogne palpable dans la communauté noire, en Angleterre comme Outre-Atlantique. Du coup Mady “La princesse grenouille” est devenue Tania “La princesse et la grenouille”. De nos jours plus question d’écrire, même un conte de fée, en toute impunité, il faut avant tout, Disney ou pas, montrer patte blanche.
Pixar s’affirme comme l’écurie reine incontestée de l’animation mondiale. Dans “Là-Haut”, film de Pete Docter, qui a réalisé entre autre Monstres et Cie, Carl Fredricksen, 78 ans, fait figure de gamin face à Charles Aznavour, 85 ans, sa voix française. En quelques minutes, Pixar synthétise : joies, peines, espérances et regrets d’une vie ordinaire, place ensuite à l’aventure à la Jules Vernes ou à la Conan Doyle. Certes Pixar revendique son héritage animalier de Disney des débuts mais il a l’art de s’affranchir des contes de fées conservateurs pour produire ses légendes contemporaines et moralistes. Il semble que Pixar repose sur une formule aussi simple qu’efficace : “l’art et la manière” ! Pour le même prix, dans la version française, il nous offre une autre façon d’écouter, la voix de ce maître, notre indétrônable crooner arménien. Charles Aznavour prouve, une fois de plus, qu’il n’a pas encore dit son dernier mot et défraye une nouvelle fois l’actualité qui le voyait déjà à la retraite, un style on ne peut plus original de changer d’air.