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Hugo Pratt un vénitien digne de Marco Polo

Jeudi 20 août 2009

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Qui se souvient du film dramatique français de Didier le Pêcheur sorti en 1998 : “Je n’aimerais pas  crever un dimanche“.  Malade depuis de longs mois, Hugo Pratt poussait son ultime soupir à Pully (près de Lausanne en Suisse). Un cancer aura raison de lui le 20 août 1995, un dimanche après-midi, c’est la faute à pas de chance. De l’oeuvre on peut retenir quelques mots-clé, indissociables de sa vie d’aventures : voyages, aventures, femmes, érudition, ésotérisme, mystère, poésie, mélancolie. Son personne Corto (le pique-pocket)  Maltesse (maltais) est bien plus connu que lui mais c’est  lui le vrai aventurier. Que c’est triste Venise avec et surtout sans Hugo. Quand il relate les derniers instants de Saint-Exupéry : Le dernier vol ,c’est en fait une prémonition, le sien est en cours. Il met une dernière main à Morgan qui sera sa toute dernière oeuvre. “Si je devais définir mon activité, je dirais que je suis un écrivain qui dessine et un dessinateur qui écrit”. Il fut l’un des grands maîtres de cet art nouveau qu’est la BD. Il n’a pas croulé sous les prix mais a eu tout de même deux distinctions à  et le Grand prix national des Arts Graphiques remis par Jack Lang en 1988. Ce dernier fit au moins quelque chose d’utile en ouvrant les portes du Grand Palais à Pratt. Du reste il en parle et dit ” Ce fut effectivement très important pour ma carrière, car le fait d’avoir été admis dans cet endroit m’a ouvert les portes de tous les musée du monde”. Justement en parlant de ça, la ville de Cherbourg le fête actuellementen proposant une très belle exposition qui provient du musée de Sienne. Concluons en laissant la parole à Dominique Petifaux l’un de ses biographes qui termine son livre “le désir d’être inutile” par ces vers du poète grec Pintare  “Ô mon âme, n’aspire pas à la vie immotelle, mais épuise le champ du possible”. c’est bien ainsi que vécut Hugo Pratt.