Articles taggés avec ‘cancer’

Jean-Luc Delarue rend l’antenne à jamais

Samedi 25 août 2012

Depuis décembre 2011, on savait Jean -Luc Delarue atteint du plus grand fléan de notre époque. S’étant battu de longs mois, autant que faire ce peu, l’animateur vient de succomber à un cancer de l’estomac à l’âge de 48 ans. Producteur et animateur de nombreuses émissions à succès, on sait très bien que Jean-Luc Delarue en tant qu’homme pressé a brûlé trop souvent la chandelle par les deux bouts. Suite à quelque pétages de plombs retentissant, il y a peu, il avait placé en garde à vue pour trafic de drogue et avoua en consommer de grandes quantités, quelques 20g quotidiennement. Jouant le repenti, après une cure de désintoxication,  il se mit à sillonner les routes de France à bord d’un camping car pour parler des danger de la drogue et prévenir la jeunesse contre ce fléau. Son procès qui devait avoir lieu en juillet avait été reporté en 2013 en raison de son état de santé. Du coup il n’aura pas lieu mais cela lui aura pour de même coûté très cher, il a eu la peine capitale et a perdu la vie condamné par son addiction.

La petite reine à un crêpe noir sur le guidon

Mercredi 1 septembre 2010

A l’heure où tout le monde est stressé par la rentrée, à 50ans Laurent Fignon vient de franchir la ligne d’arrivée définitive. Ce battant qui s’était forgé courageusement un palmarès hors norme déclarait : ” Je n’ai pas peur de mourir…j’ai eu une belle vie”. Belle oui mais courte et ses amis le pleurent, Laurent Jalabert se dit “bouleversé par la perte d’un immense champion”. La petite reine et ses chevaliers servants, ses inconditionnels sont en deuil, un bout de crêpe sur le guidon. L’homme était courageux et s’est battu jusqu’au bout la tête haute. Il disait en parlant de son cancer : ” C’est une saloperie mortelle qui fait peur à soi et aux autres. Mais ce n’est pas une maladie honteuse”. Gérard Desbouys connaissait le champion, mais lors de ces deux dernières années il a rencontré l’homme et dit : “Laurent était aussi un champion dans la vie”. Cette fois ci encore, le crabe gagne l’ultime ‘étape, Laurent Fignon a dû s’incliner dans cette course pour la vie.

Hugo Pratt un vénitien digne de Marco Polo

Jeudi 20 août 2009

hugo-pratt

Qui se souvient du film dramatique français de Didier le Pêcheur sorti en 1998 : “Je n’aimerais pas  crever un dimanche“.  Malade depuis de longs mois, Hugo Pratt poussait son ultime soupir à Pully (près de Lausanne en Suisse). Un cancer aura raison de lui le 20 août 1995, un dimanche après-midi, c’est la faute à pas de chance. De l’oeuvre on peut retenir quelques mots-clé, indissociables de sa vie d’aventures : voyages, aventures, femmes, érudition, ésotérisme, mystère, poésie, mélancolie. Son personne Corto (le pique-pocket)  Maltesse (maltais) est bien plus connu que lui mais c’est  lui le vrai aventurier. Que c’est triste Venise avec et surtout sans Hugo. Quand il relate les derniers instants de Saint-Exupéry : Le dernier vol ,c’est en fait une prémonition, le sien est en cours. Il met une dernière main à Morgan qui sera sa toute dernière oeuvre. “Si je devais définir mon activité, je dirais que je suis un écrivain qui dessine et un dessinateur qui écrit”. Il fut l’un des grands maîtres de cet art nouveau qu’est la BD. Il n’a pas croulé sous les prix mais a eu tout de même deux distinctions à  et le Grand prix national des Arts Graphiques remis par Jack Lang en 1988. Ce dernier fit au moins quelque chose d’utile en ouvrant les portes du Grand Palais à Pratt. Du reste il en parle et dit ” Ce fut effectivement très important pour ma carrière, car le fait d’avoir été admis dans cet endroit m’a ouvert les portes de tous les musée du monde”. Justement en parlant de ça, la ville de Cherbourg le fête actuellementen proposant une très belle exposition qui provient du musée de Sienne. Concluons en laissant la parole à Dominique Petifaux l’un de ses biographes qui termine son livre “le désir d’être inutile” par ces vers du poète grec Pintare  “Ô mon âme, n’aspire pas à la vie immotelle, mais épuise le champ du possible”. c’est bien ainsi que vécut Hugo Pratt.