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La pédophilie, un abus de pouvoir.

Jeudi 29 avril 2010

benoit-xvi La question est : ” Y a-t-il un point commun entre les prêtre pédophiles et Roman Polanski ? ” Une tribune publiée dans Rue 89 s’empare du sujet, en disant :  Pourquoi “on vilipende le pape et l’on passe tout à Roman Polanski”?  Pas faux, la question est bien posée. Il est vrai que le monde artistique a été choqué du fait que le cinéaste soit arrêté en allant chercher un prix, celui de la reconnaissance d’une profession et d’une œuvre. Mais en fait connaissait-on vraiment les faits ? La levée de boucliers s’est faite instinctivement au nom de sa création gommant du coup sa personnalité et ses agissements privés. Une affaire qui remonte à 1977 certes, mais y a t-il prescription ? Celui que l’on juge aujourd’hui est-t-il celui qui a abusé sexuellement de Samantha Geimer une mineure de 13 ans ? Quel point commun y a-t-il entre l’affaire Polanski et celle des prêtes ? L’abus de pouvoir tout simplement. La pédophilie des prêtres ou de leurs supérieurs remonte à combien de décennies ou de siècles ? Peut-on continuer à ignorer que cette tendance se perpétue encore de nos jours ? Doit-on trouver ça normal, et le taxer d’un ” ça s’est toujours fait ” fataliste ? Le temps passe, mais les faits restent. L’abus de pouvoir n’est pas seulement d’usage dans le monde de l’art ou de la religion. Le phénomène aggravant dans le cas des prêtres est que le religieux se pose en détenteur et prêcheur de la moralité. Mais finalement, le fait est que la pédophilie est inacceptable en soi. Le fait que des pédophiles en général abusent de leur situation dominante, quelle qu’elle soit, pour assouvir leurs penchants malsains, est condamnable. Peut-on accepter qu’ils soient protégés ?

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Roman Polanski “le fugitif”

Mardi 29 septembre 2009

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Alors qu’il venait remettre un prix au Festival du film de Zurik, Roman Polanski, sous le coup d’un mandat d’arrêt américain depuis 1978, est arrêté pour une histoire de mœurs.  En 1977 à Los Angeles à la suite de la plainte des parents d’une adolescente de 13 ans, le cinéaste est jugé. Il avait plaidé coupable de “relations sexuelles illégales” et avait écopé d’une peine de 47 jours de prison. Fuyant la sentence fin janvier 1978, Roman Polanski avait pris l’avion pour l’Europe où il vit depuis. Mais l’affaire contrairement à ce qu’il croyait n’était pas classée, même si la victime, Samantha Geimer, adulte depuis, a réclamé l’abandon des poursuites. Âgé aujourd’hui de 76 ans, le cinéaste a été placé en détention provisoire en attente d’extradition. Washington a lancé un mandat d’arrêt international contre Polanski en 2005, faisant fi du recours déposé en décembre 2008 auprès du tribunal de Los Angeles, demandant l’abandon de la procédure courant contre lui. “La Suisse n’a pas subi de pressions des Américains (…) La politique n’a rien à voir là dedans”, a souligné la ministre Eveline Wildmer-Schlumpf. Actuellement le réalisateur est officiellement “fugitif” aux yeux de la justice américaine et le  demeure d’où cette arrestation. Son annonce a provoqué une levée de boucliers de l’intelligentsia culturelle. “Ce n’est pas la justice internationale que nous accusons, c’est la manière dont elle a été utilisée” a lancé Kouchner sur les ondes de France-Inter. Reconnaissons le bon goût Suisse qui arrête son invité.