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Tempête dans un verre d’eau en Helvétie

Samedi 17 juillet 2010

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Le compte est bon pour la  Suisse. Eveline Widmer-Schlumpf a annonce la libération du cinéaste franco-polonais et déclare qu’il “ne sera pas extradé vers les États-Unis et les mesures de restriction de sa liberté sont levées”. Que se passe-t-il en Suisse ? Les horloges ne font plus coucou après le changement d’heure ? Ils arrêtent Roman Polanski qui vient remettre un prix, alors que tout le monde lui foutait la paix depuis 1977, faisant mine de ne pas savoir qu’il était le fugitif  le plus connu du monde. Tapage médiatique, gros titres, prison, bracelet électronique et mise en liberté surveillée. La Suisse prend des airs de Birmanie. La totale made in Helvétie, et puis tout d’un coup d’un seul, tout baigne à nouveau avec l’été qui vient, le voilà lavé de tout soupçons sans autre jugement. Cherchons l’erreur? C’est à croire que la Suisse ne s’embarrasse plus ni de minarets ni de délinquants sexuels. Sans doute un effet canicule imprévu aux pays des helvètes. Les amis du cinéaste se réjouissent, tant mieux. Mais voilà dans cette affaire on en a trop dit ou pas assez. Faisons cesser les tempêtes dans les verres d’eau même minérale en Suisse et parlons des comptes aussi courants que cachés, ça nous changera un peu.

Roman Polanski “le fugitif”

Mardi 29 septembre 2009

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Alors qu’il venait remettre un prix au Festival du film de Zurik, Roman Polanski, sous le coup d’un mandat d’arrêt américain depuis 1978, est arrêté pour une histoire de mœurs.  En 1977 à Los Angeles à la suite de la plainte des parents d’une adolescente de 13 ans, le cinéaste est jugé. Il avait plaidé coupable de “relations sexuelles illégales” et avait écopé d’une peine de 47 jours de prison. Fuyant la sentence fin janvier 1978, Roman Polanski avait pris l’avion pour l’Europe où il vit depuis. Mais l’affaire contrairement à ce qu’il croyait n’était pas classée, même si la victime, Samantha Geimer, adulte depuis, a réclamé l’abandon des poursuites. Âgé aujourd’hui de 76 ans, le cinéaste a été placé en détention provisoire en attente d’extradition. Washington a lancé un mandat d’arrêt international contre Polanski en 2005, faisant fi du recours déposé en décembre 2008 auprès du tribunal de Los Angeles, demandant l’abandon de la procédure courant contre lui. “La Suisse n’a pas subi de pressions des Américains (…) La politique n’a rien à voir là dedans”, a souligné la ministre Eveline Wildmer-Schlumpf. Actuellement le réalisateur est officiellement “fugitif” aux yeux de la justice américaine et le  demeure d’où cette arrestation. Son annonce a provoqué une levée de boucliers de l’intelligentsia culturelle. “Ce n’est pas la justice internationale que nous accusons, c’est la manière dont elle a été utilisée” a lancé Kouchner sur les ondes de France-Inter. Reconnaissons le bon goût Suisse qui arrête son invité.

Voilà une affaire qui ne fait pas celles de l’OM

Mardi 7 juillet 2009

robert-louis-dreyfusLe brillant homme d’affaires, propriétaire du Groupe Louis Dreyfus et de l’OM a succombé à une leucémie à 63 ans. Héritier d’une dynastie de courtiers en céréales et d’armateurs, né dans les beaux quartiers de Paris et résidant en Suisse à Davos, Robert Louis Dreyfus transforme en jackpot tout ce qu’il touche y compris le redressement d’Adidas dont il fut le patron. En 1996, il se laisse convaincre par le maire de Marseille Jean-Claude Gaudin  et s’offre l’OM, par attrait pour cette ville, par envie de se piquer au jeu du foot, mais aussi par stratégie commerciale, pour offrir à Adidas une vitrine de luxe comme l’OM. “Je sais que je ne gagnerai jamais de l’argent avec l’OM”. C’est peu de le dire, en 13 ans il va dépenser 210 millions d’euros de sa poche dans le club, sans parler des tracas. En octobre 2007, il est condamné à dix mois de prison avec sursis et une amende de 200 000 euros pour des transferts illicites. Il est tellement choqué qu’il met le club en vente ce qui se soldera par un nouvel échec retentissant en raison du caractère sulfureux de l’acquéreur potentiel, le Canadien Jack Kachkar. Dernier remous en date, le limogeage de Pape Diouf, artisan d’une nouvelle réussite du club. Son décès va relancer les spéculations sur un nouveau projet de vente de l’OM, le club va rentrer dans nouvelle zone de turbulences.