Montebourg l’empêcheur de vendre en rond Dailymotion
Vendredi 3 mai 2013
Arnaud Montebourg part en guerre contre la vente de Dailymotion au géant américain Yahoo. Il est contre ce projet et s’oppose entre autre à Stéphane Richard, patron d’Orange, qui rappelle que “Dailymotion est une filiale d’Orange, pas de l’Etat”. Il rajoute pour faire bon poids : ” C’est le groupe, sa direction et son conseil d’administration qui gèrent ce dossier». Seulement voilà pour le ministre estime que Dailymotion est une pépite de la culture française et se refuse à la voir, en un premier temps contrôlée par Yahoo à 75 %, dans le risque à terme de dépouiller Dailymotion de ce qu’il a de mieux et de plus rare puis de laisser sa dépouille au soleil. Pour lui s’il y a une transaction, elle doit se faire à 50/50, avec des créations d’emplois en France pas seulement au USA. Il a donc tout fait pour bloquer l’affaire et s’en justifie. Voilà une ingérence qui vient de créer un nouveau clash au sein du gouvernement. C’est un nouvel affrontement entre ministres sur ce dossier, cette fois ci contre Moscovici. Chauds les marrons chauds, cela finira-t-il comme les hauts fourneaux de Florange?





Didier Lombard perd son bras droit, Louis-Pierre Wenes, qui avait été recruté en 2002 et désignait pour mettre en place le plan “Next” au sein de l’entreprise en 2005. En fait, un fusible saute, mais le défaut de communication reste. Cheville dirigeante du plan de rénovation, Louis-Pierre Wenes est aussi un simple rouage d’un système initié au sommet. Le remplacer par Stéphane Richard, ancien directeur de cabinet de la ministre de l’Économie, Christine Lagarde, ne règle absolument pas le problème. C’est tout au plus une manière de créer un écran de fumée provisoire pour agir en sous-main et prévoir la suite des changements. Cette “nouvelle mode”, comme le dit si bien Didier Lombard, sorte de résistance par le suicide, n’était pas prévue dans les scenarii les plus fous de nos dirigeants. Le suicide est malheureusement une triste réalité dans bon nombre d’administrations qui vont connaître incessamment sous peu, une privatisation aussi sauvage que celle de France Télécom. Ce malaise social ne fait que commencer. La mondialisation et les guerres économiques qui en découlent tuent plus insidieusement mais tout aussi efficacement qu’une guerre traditionnelle.