Alain Roche Nalair de rien

Angela Merkel n’a pas fait le voyage du Brésil pour rien. Hier au soir enthousiaste elle a encouragé son équipe nationale qui fut d’un bout à l’autre du match dominatrice. Le choc Allemagne Portugal était très attendu et n’a pas déçu.  Si la Manschaft a ouvert le score sur pénalty dès la 11e minute et a bénéficié de l’expulsion de Pepe son jeu maîtrisé d’un bout à l’autre a laissé les portugais sans rebond.

Le triplé de Müller a littéralement crucifié Ronaldo et les siens qui s’inclinent 4 à 0

Les français lancent parfaitement leur coupe du Monde en s’imposant 3 à 0 contre le Honduras .Karim Benzema indéniablement a été la star de ce premier match puis qu’il est à l’origine des 3 buts même si le deuxième ne lui est pas accordé. En fait  pour la première fois dans une Coupe du Monde a été utilisé la goal-line technologie qui a prouvé que c’est le goal hondurien qui l’a lui même rentré le ballon sur un tir de Benzema. Maintenant ce résultat sera a confirmer contre la Suisse vendredi prochain.

Espagne  Pays-Bas c’était en fait le remake de la finale 2010 . Mais voilà, jamais aucun champion du monde en titre n’avait reçu une telle humiliation (1-5). L’Espagne avait ouvert le score sur un pénalty douteux accordé à Diégo Costa un peu similaire à celui qui avait été obtenu par le Brésil la veille. La réaction intervient juste avant la mi-temps, en extension, d’une habile tête plongeante, Robin Van Persi lobe Casillas.  Mais le pire reste à venir lors d’une seconde période en sens unique où les néerlandais corrigent les espagnols en inscrivant 4 buts. Van Persi et Robben tous deux auteurs d’un doublé sont les exemples frappants de joueurs qui ont surclassé une équipe d’Espagne vieillissante qui n’a jamais pu réagir. Au terme du match Vicente Del Bosque reste grand seigneur et la tête haute console ses joueurs comme il peut.

Depuis leur furtive rencontre en marge des commémorations du débarquement alliés, les deux chefs d’état n’avaient pas évoqué la situation à l’est de l’Ukraine. Une première conversation téléphonique “longue et substantielle” entre les deux présidents laissait espérer un début de détente. Le porte-parole du kremlin a déclaré :”« Le président ukrainien a fait part à Vladimir Poutine de son plan de résolution de la situation dans le sud-est de l’Ukraine ». Il n’en reste pas moins des événements qui fâchent de part et d’autres. Porochenko se plaint de l’incursion de trois chars qui sont venus aidés les séparatistes prorusses à l’Est de l’Ukraine.

Bien évidemment Moscou dément cette information mais accuse à son tour  Kiev d’utiliser des munitions au phosphore violent la convention de 1980 ” sur l’interdiction ou la limitation des armes incendiaires “.  Tout cela reste très précaire. Il semble que nous soyons encore très loin de la sortie de crise qui oppose l’Ukraine et la Russie et cet échange téléphonique fait plutôt penser à un dialogue de sourds.

Très controversée, la présidente du Brésil Dima Rousseff à quelques heures du coup d’envoi de la  Coupe du Monde est sur tous les fronts et défend bec et ongles le bien fondé de tels investissements. Difficile face à des vagues de mécontents et de grévistes d’expliquer que tous ces infrastructures seraient bénéfiques à long terme pour le pays. Même si elle assure que les travaux publics ne “repartiront pas dans les valises des touristes”, il n’en reste pas moins qu’avec 11 milliards, cette Coupe du Monde demeure la plus coûteuse de son histoire. Ella a dû aussi rassurer encore en disant que ces investissements ne diminueraient en rien ceux de l’éducation, de la santé ou autre service public. La Présidente  joue là son éventuelle réélection en octobre prochain. Enfin lors de cette allocution elle souhaite la bienvenue aux quelque 600 000 supporters étrangers attendus et lance :” Amis du monde entier, venez en paix !”. Elle conclue après son plaidoyer sur les bienfaits du mondial pour le pays   : “Le Brésil, comme le Christ Rédempteur, qui surplombe la baie de Rio de Janeiro, a les bras ouverts pour vous accueillir tous. “

Décidément Isabelle Huppert n’a jamais cessé de nous étonner. Après avoir joué au travers du monde dans la pièce Un Tramway nommé désir et il y a peu dans le rôle d’Araminte  dans les Fausses Confidences, on l’a retrouve dans La Ritournelle le dernier film de Marc Fitoussi. Totalement à contre-emploi l’actrice déjoue une fois de plus les attentes des spectateurs en incarnant une sorte de “Madame Bovary” mariée à Xavier un éleveur bovin interprété par le très sensible Jean-Pierre Daroussin. Elle semble s’amuser beaucoup dans ce rôle loufoque de Brigitte qui fuit la routine rurale  en allant s’encanailler à Paris, et une fois de plus nous démontre qu’elle peut tout jouer.

Cette comédie romantique décline quelques poncifs du genre et il faut bien tout le talent de ce couple d’acteurs remarquables pour nous faire croire que les histoires d’amour ne finissent pas toujours mal en général.

Jean-Marie le Pen n’est pas à débordement près, c’est même ce qui en a fait son style. Mais voilà maintenant que Marine et sa nouvelle vague bleue tend à faire croire que le FN est un parti comme un autre,  il semble qu’elle vienne de recevoir de la part  de son père, président d’honneur, une véritable douche froide. Il y a encore beaucoup à faire pour tuer le père mais, même si elle ne le désapprouve pas officiellement, elle prend du recul face aux propos antisémites dérangeants sa stratégie politique. Une question semble d’actualité, le FN nouvelle formule doit-il exclure son Président d’honneur fondateur du parti ?

Marine le Pen qui cherche à l’assemblée européenne des alliances a parlé, tout comme Gilbert Collard ou le vice président Louis Alliot,  de “faute politique”. Cet embarras momentané peut-il devenir une aubaine et permettre à Marine le Pen de tourner une page en faisant un écran de fumée ? Il reste encore beaucoup à faire pour dédiaboliser le FN à commencer par évincer l’épouventail Jean-Marie le Pen. Mais voilà le FN reste le FN et chasser le naturel, il revient au galop.

Pour le deuxième choc Nadal Djokovic, après 2012 en finale de Roland Garros, le serbe n’a pas pu créer la différence. Rafa remporte pour le 9e fois le tournoi parisien et devient le premier joueur à le gagner 5e fois d’affilé, faisant mieux que le Suédois Björn Borg qui lui a remis son trophée.  A 28 ans, il rejoint  Pete Sampras en gagnant son 14e tournoi du Grand Chelem et confirme sa place de N°1 mondial.

Le rêve serbe se brise une nouvelle fois après un magnifique premier set, Novak Djokovic s’incline (3-6, 7-5, 6-2, 6-4).

Maria Sharapova dès le premier jeu se fait breacker, cela donne le la d’une finale difficile et disputée contre la jeune roumaine Simona Halep, la révélation de ce tournoi. La russe avait déclaré : «Je vais me battre sur chaque point», et ce fut le cas. Malgré un service défaillant Maria, pourtant nerveuse, fit tout un peu mieux que Simona qui disputait sa première finale de Grand Chelem. En fin de compte cela donne un match avec de multiples rebondissements où l’expérimenté russe ne baisse jamais les bras et l’emporte (6-4, 6-7, 6-4). Au regard du match on comprend mieux la déclaration de Maria au terme du match : “Ça a été ma finale la plus dure à gagner en Grand Chelem.” C’est pour Maria Sharapova, après l’édition 2012, la deuxième victoire à Roland Garros et la cinquième en Grand Chelem.

Il est bien évident que la réélection de Bachar el Assad n’est pas une surprise. Le voilà donc élu à 88,7% pour un nouveau mandat de 7 ans. Ce simulacre de démocratie avait été organisé avec deux faire-valoir, Hassan al-Nouri et Maher al-Hajjar, qui ont obtenu respectivement 4,3% et 3,2%. Bien évidemment cette élection a été organisée uniquement  dans les régions sous contrôle du pouvoir, dans un pays en pleine guerre civile. Même si l’opposition parle de” farce” et les Etats-Unis de” honte”, que l’Otan ne veuille pas reconnaitre les résultats, comme toujours Bachar al Assad persiste et signe sans se préoccuper du reste du Monde. Comme le souligne le chef de l’opposition Ahmad al-Jarba, “les dictateurs ne sont pas élus, ils gardent le pouvoir par la force et la peur… Une chose est certaine c’est que fort de cette fausse nouvelle légitimité, le dictateur va amplifier les combats et perpétuer de nouveaux massacres.