Archive pour la catégorie ‘culture’

Cela fait déjà 5O ans

Vendredi 22 novembre 2013

Pour voir les quelques secondes qui ont fait basculer l’Amérique et le monde entier,  il  y a 50 ans, le 22 novembre 1963,  alors que John Fitzgerald Kennedy était assassinéà Dallas, au Texas il suffit de cliquer sur son portait charge réalisé pour vous. Triste anniversaire d’un homme qui ne cesse d’intriguer 50 ans après…Que dire de plus …Rien aussi restons seulement soft pour l’occasion.

Bien entendu quand on pense à JFK comment oublier Marilyn Monroe…et son Happy Birthday Mr President à voir ici

Les prix littéraires virevoltent comme les feuilles en automne

Vendredi 8 novembre 2013

Le temps est venu de décerner les prix littéraires de l’année 2013 afin de pouvoir éventuellement les offrir pour Noël. En attendant on pourra les acquérir lors des multiples signatures dans les salons du livre, comme celui de Brive qui s’ouvre ce jour et où le lauréat du Goncourt sera une des vedettes. Pierre Lemaître a été sacré seulement au 12e tour, mais il faut dire que c’est une petite révolution que celui qui s’est toujours consacré au polar nous livre son point de vue sur l’après guerre 1914 1918. Voilà qui est bien entendu d’actualité, alors qu’hier le Président François Hollande vient de lancer les cérémonies du centenaire de la Première Guerre mondiale. Son livre “Au revoir là haut” est édité par Albin Michel.

Quant au Renaudot il a été attribué le 4 novembre à Yann Moix pour son roman Naissance. Frédéric Beigbeder, juré Renaudot, a salué son «livre délirant et monumental», il faut dire que c’est un pavé de 1200 pages après une coupe de 500 pages. Cet écrivain et réalisateur a déclaré lors de la remise du prix : «Dans les prix, il y a toujours une histoire. Celle du Renaudot me convient bien parce qu’elle digère la folie des écrivains». Voilà deux idée de cadeau, au poids c’est Moix qui gagne.

Le monde rock se sent orphelin

Mardi 29 octobre 2013

Lou Reed vient de tirer sa révérence à 71 ans après une vie d’excès en tout.  Beaucoup se réclament de lui et la nouvelle génération s’en inspire. Il est devenu au fil du temps une référence, qu’aurait -il pu rêver de mieux? A New York dès que son décès a été annoncé dimanche 27 octobre, les réseaux sociaux ont été très vite saturés. Ce créateur a fait un immense succès avec Perfect Day, et de sa voix juste posée sans détour sur un piano, il fascine.  Il était pourtant un des symboles de l’autodestruction amplifiée et ses enregistrements se vendent peu. Ses relations avec les journalistes sont sulfureuses. Le critique Lester Bangs n’hésite pas à écrire : “Lou Reed est un nain pathétique et un pervers dépassé, un talent gâché, symbole de cette génération qui n’a pas le courage de se suicider.” Tout est dit  pour celui que la presse considère comme définitivement et irrémédiablement détestable, qui a pour eux une attitude revêche, cassante … Pourtant certains ne jurent que par lui et son ami  Bernard Comment dira : “Il avait cette réputation faite par les nias et les médiocres”. Le temps passe et comme toujours le moment venu, où la Camarde a décidé de lui couper l’herbe sous le pied, la presse d’ une même voix unanime célèbre sa différence qui était maintenant pour eux,  ce qu’il avait de mieux.

Léa Seydoux avec ou sans voile pour Lui

Samedi 7 septembre 2013

Voilà un événement assez inattendu dans une presse papier en déclin, le magazine mythique des années 70 Lui est réédité et vient de sortir en kiosque jeudi dernier. Lui c’était un peu  le Playboy à la française. Il avait été créé en 1963 par Daniel Filipacchi avec les bénéfices de Salut les copains, surfant sur la libération sexuelle de l’époque. le magazine a disparu en 1994 avec l’avénement d’Internet. Les multiples reprises du titre l’entrainèrent petit à petit à devenir un magazine à caractère pornographique trimestriel de 2001 à 2006.

Voilà que le titre est à nouveau acheté par Jean-Yves le Fur, celui même qui avait lancé DS fin 90. Il s’agit pour lui de faire confiance à nouveau à son flair, comme l’avait fait Daniel Filipachi en son temps, voulant un magazine luxueux et international. L’écrivain, réalisateur, personnage de la jet set, Frédéric Beigbeder en devient le rédacteur en chef qui affiche une ambition “esthétique et intellectuelle”.  Ce dernier reconnait que cette nouvelle version de Lui est “un caprice d’enfant gâté”. Pour ce premier numéro exceptionnellement tiré à 350 000 exemplaires, l’incontournable Léa Seymoux “lève le voile”,  mise à nue par la plume de Beigbeder et sous l’objectif de Mario Sorrenti. On ne change pas une formule qui a fait ses preuves, mais voilà cela est-il toujours d’actualité ?

Maestro belge

Samedi 24 août 2013

Maestro en verlan cela donne Stromae la nouvelle coqueluche belge de la scène musicale. Voilà une phénomène né pour faire le buzz  qui séduit avec son deuxième album ”Racine carrée,toutes les générations confondues. Grand amateur de chanson française,  il est très affûté sur les textes et sa musique est un habile mélange d’électro et de rythmes africains. Ce chanteur réaliste utilise comme personne le web comme tremplin pour lancer son album. Son clip “Formidable” en caméra cachée a fait déjà plus de 11 millions de vues et “Papaouté’ près de 14 millions. Son premier album “Cheese” c’est tout de même vendu à 340 000 exemplaires. Quand on lui demande quelles sont ses sources d’inspiration, il déclare : “Je raconte de l’intime en général. Notre époque est quand même celle du chacun sa gueule.” Ce qui marque certainement le plus chez celui que l’on compare certainement un peu rapidement à Jacques Brel, c’est comme lui son interprétation. S’il nous rappelle ou fait comme Brel de chaque chanson une histoire bien écrite et un personnage pathétique, la ressemblance  s’arrête là. Goûtons sans passéisme ce qu’ il imprime album après album, sa propre différence.

Mocky pousse son coup de gueule

Mercredi 31 juillet 2013

Il ne fait pas bon d’être enterré en juillet quand on est un acteur connu. Jean-Pierre Mocky, présent lors de l’enterrement de Bernadette Laffont, en fait le triste bilan et s’indigne à sa manière de l’absence des gens de la profession pour rendre hommage à cette grande dame du Cinéma. C’est dans les colonnes de Midi Libre que celui qui avait fait tourner quatre fois la défunte pousse son coup de gueule habituel. Il déclare vertement : “Même si Bernadette était quelqu’un de solitaire et indépendant, le cinéma devait être là”.

Bernadette Laffont a donc été enterrée sans flonflons des caméras et des peoples, suivie seulement par les habitants du petit village des Cévennes où elle possédait une maison et de trop rares personnes de la profession. La popularité est éphémère, ses revers sont ingrats surtout durant la période estivale.  Seul Arte lui a rendu hommage en diffusant le film de Jean Eustache, La maman et La Putain de 1973 où l’actrice était au sommet de sa beauté.  Bernadette Laffont peut être a-t-elle préféré disparaitre de terre comme elle a vécu dans la marge, en total adéquation avec sa personnalité. Pour nous elle restera immortelle n’est-ce pas là le plus important ?

Le livre qui fait déchanter Bertrand Cantat

Mercredi 3 juillet 2013

L’ex chanteur de Noir Désir, actuellement en préparation d’un nouvel album, voit son passé ressurgir dans la parution d’un livre pour un été pourri.  Dans « l’Amour à mort », les journalistes Stéphane Bouchet et Frédéric Vézard reviennent sur le procès de Vinius en 2003 suite au meurtre de Marie Trintignant. Ce livre charge le chanteur et veut témoigner sur le fait que l’affaire lituanienne est loin d’être un coup de folie passager mais tente de prouver que Bertrand Cantat est un être violent. Les auteurs s’appuient sur le témoignage de la mère de ses deux enfants avec qui le musicien avait renoué après le procès. En 2009, Krisztina Rady laisse un long message sur les brutalités conjugales qu’elle subit sur le répondeur de ses parents, six mois avant son suicide. Elle conclue : ” Bertrand est fou “. Pour Stéphane Bouchet « Il y a les mêmes ingrédients que dans celle avec Marie Trintignantla jalousie maladive, la violence . » Si en aucune façon, pour cause de prescription, l’affaire de « coups et blessures volontaires » ne peut pas être plaidée, cela laisse une nouvel fois un goût amer et l’image du musicien reste bien entachée à ce jour.

Ils ont osé fermer la TV publique grecque

Jeudi 13 juin 2013

La décision de la fermeture de la TV publique en Grèce par le gouvernement d’Antonis Samaras consterne l’Europe médiatique et pourrait mener le pays vers une nouvelle crise politique sans précédent.  Dès aujourd’hui une grève générale a été déclencher pour protester contre ce que l’on apparente à un véritable coup d’état. Les salariés d’ERT ont appris leur licenciement vers 23h  avec la fin du signal. “Même s’ils veulent détruire la démocratie, les lois s’appliquent encore et je vais me battre” a déclaré le président du syndicat de salariés de l’ERT, Panayotis Kalfayanis, appelant à la résistance et à l’occupation des locaux. “L’ERT est la source majeure d’information pour l’opinion publique. Le paysage audiovisuel grec est très fragmenté. Les chaînes privées sont détenues par différents groupes, mais elles sont beaucoup moins rigoureuses sur le plan de l’information : elles jouent sur l’impression, pas sur les faits.” a ajouté  le journaliste Vangelis Demeris. Pour Aurélie Filipetti , «c’est le symbole d’une dérive de certains prenant prétexte de l’austérité et de la crise économique»

Vangelis Demeris n’exclut pas une grève des journalistes, son constat est clair et net  il ajoute :”Et donc il n’y aurait plus d’information. Une situation pareille n’est jamais arrivée nulle part. Ça n’est jamais arrivé.”C’est en effet du jamais vu dans une société dite démocratique, maintenant peut- on encore vraiment s’étonner de quelque chose à l’heure des crises en tous genres et tous azimuts.

Cannes ose la différence

Lundi 27 mai 2013

Le 66e festival de Cannes fut pour tous un excellent cru. Le Président bien entendu a joué un rôle déterminant, et il a su tiré de son jury l’unanimité pour choisir une palme d’or sulfureuse, décernée le soir même de l’ultime défi des opposant au mariage pour tous. Enfin un film français dira-t-on ? C’est un bel hommage pour l’exception culturelle que nous sommes tentés de défendre face à la machine de guerre hollywoodienne.

Que ce soit Stephen Spielberg lui même qui se fasse défenseur de cette différence a quelque chose de touchant et montre que ce Monsieur est avant tout une grand cinéphile. Quant au film  le Président précise bien que c’est une palme d’or pour trois artiste :”Adèle, Léa et Abdel”. C’est trop, l’émotion est à son comble, les filles pleurent le réalisateur bafouille c’est beau à voir. Le sommet est à venir pourtant avec Béatrice Béjo une nouvelle fois. C’est la consécration où du moins une de plus.

Après avoir eu un César pour The Artist, Béatrice en perd le souffle et se niche dans les bras de son mari, pour tenter de contenir son émotion. Voilà encore la France en lice avec le film la Passion. Le cinéma français tant décrié, qui a vécu un début d’année difficile entre les péripéties de Depardieu et l’affaire des cachets trop importants de certains de nos stars tricolores, semble, le temps de ce 66e festival de Cannes, s’être refait une virginité passagère. Le réalisateur franco-tunisien Abdellatif Kechiche et ses deux actrices Léa Seydoux et Adèle Exarchopoulos, tout comme Béatrice Béjot peuvent être fier d’avoir été honorés par un si grand cinéaste et un jury de haut niveau.

Comès victime de la loi du Silence

Vendredi 15 mars 2013

Didier Comès victime de la loi du Silence trop tôt. C’est à seulement 71 ans que l’auteur de la célèbre BD Silence, qui l’a rendu célèbre en obtenant le prix du festival d’Angoulême  en 1981, vient de nous quitter. Homme discret, il se tenait à l’écart de la frénésie des fanatiques et des machines à bulles de notre époque. Ce belge ne dérogeait pas à la tradition en dessinant, mais à l’origine son trait était plus industriel. C’est en fréquentant le monde de la BD de ses Ardennes natales qu’il s’est petit à petit converti au 9e art et décida de s’y consacrer vraiment à partir de 1969. Faisant partie de l’équipe de A Suivre où il commença à publier régulièrement ses pages de Silence entre autres,  il travailla aussi pour Spirou et Pilote. Comès avait plusieurs cordes à son arc, et son violon d’Ingres c’était d’être percussionniste de Jazz. Cet homme rare considéré comme un incontournable de la BD avait un trait Noir et Blanc qui faisait, non sans raison, penser à Hugo Pratt.

Il lui faillait pas moins de deux à trois ans pour peaufiner ces narrations d’un monde sombre et occulte, plein de sorciers et de rebouteux tout droit sortis de la campagne profonde.  Depuis peu, Didier Comès est entré de plein pied dans le monde du Silence, celui qu’il affectionnait par dessus tout.