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En Égypte, tentative de formation d’un gouvernement de transition

Jeudi 11 juillet 2013

Depuis que le président Morsi a été déposé par l’armée, la nomination d’un nouveau premier ministre a été le fruit de très âpres transactions. L’affaire presse puisque les deux camps sont à vif. La proposition initiale de nommer Mohammed ElBaradei  ayant été repoussée, c’est l’économiste Hazam Beblawi qui aura la lourde tâche de former un gouvernement satisfaisant, autant que faire se peut, les deux partis. C’est dans cet esprit d’ouverture, afin de tenter l’apaisement, que ce technocrate de 76 ans qui fut déjà ministre lors de la chute de Ben Ali,  a offert des postes aux Frères Musulmans au sein de ce gouvernement de transition.

Quant à Mohamed ElBaradei, principal leader de l’opposition, il lui est offert une sorte de strapontin au titre pompeux de vice président chargé des relations internationale. Il faut dire que le prix Nobel de la Paix, garant démocratique des intentions de l’armée vis à vis de la communauté internationale, est plus connu à l’étranger que dans son pays où il n’est revenu définitivement qu’en 2010.

L’affaire n’est pas sans poser problème en ce qui concerne aussi les pouvoirs du nouveau président de transition, Abib Mansour, puisque la principale coalition d’opposition laïque refuse la nouvelle déclaration constitutionnelle qui prévoit d’étendre les pouvoirs du nouveau président. Ce mouvement ainsi que l’organisation Tamarod, à l’origine de l’éviction de Morsi, déplorent de ne pas avoir été consultés. Il semble que pour l’instant les choses n’aillent pas en se simplifiant et mécontentent les deux camps. La création d’un nouveau gouvernement dans une telles perspectives, sera pour Hazam Beblawi un sacré casse-tête, et il devra faire preuve de beaucoup de doigté pour élaborer l’alchimie délicate de ce gouvernement avant les élections prévues pour 2014.

L’Egypte au bord de la guerre civile

Mardi 9 juillet 2013

Égypte va-t-elle s’enfoncer dans le chaos ? Les pro et antis Morsi sont à couteaux tirés, pour l’instant le seul rempart entre les deux camps qui sont prêts à donner leur vie pour défendre leur camp, est l’armée. Des tirs à balles réelles montrent combien la tension est favorable aux dérapages. Déjà plus de 50 morts et près de 2000 blessés depuis que le président Morsi a été déposé.

L’armée en application de sa feuille de route a nommé Abib Mansour, président du conseil constitutionnel, comme président qui assurera l’intérim, en attendant les futures élections.

Elle a ensuite chargé Mohamed El Baradei de former un gouvernement de transition. A 71 ans cet ex patron de l’AIEA (agence internationale de l’énergie atomique), prix Nobel de la paix en 2005, est considéré par l’armée comme une caution démocratique, compte tenu de sa stature sur la scène internationale. Pourtant El Baradei, considéré comme un technocrate,  est violemment critiqué au sein de son pays. Il est considéré comme le valet de l’impérialisme américain, qui ne connaît en rien à l’Égypte profonde, puisqu’il est revenu il y a peu, vivant essentiellement à l’étranger. Les frères musulmans emploient la politique des martyres pour justifier le pire et appelent “au soulèvement”. D’heure en heure, l’Égypte semble se diriger inexorablement vers la guerre civile.

L’Egypte dans la tourmente

Jeudi 13 décembre 2012

Voilà déjà près de quinze jours que pro et anti Morsi , manifestent dans la rue.  Issu des frères musulmans, Mohamed Morsi a été élu démocratiquement en Juin dernier et avait promis d’être le président de tous les égyptiens. Promesses qui se trouvent actuellement dans l’impasse, sa politique autoritaire divise. Ce fut une douche froide pour les libéraux, lorsque Morsi, au mépris de toute concertation, s’octroie, par décret, les pleins pouvoirs. Dans la foulée, il fait voter dans un manque de transparence total, un semblant de constitution dont l’empreinte islamique laisse craindre une perte de liberté, en particulier pour les femmes, et  veut le soumettre au référendum le 15 décembre. Deux conceptions s’opposent celle de Morsi qui déclare : « Moi ou le chaos ! » et celle des opposants, garants de l’Etat de droit,  qui déclarent son action illégitime et hurle « Dégage ». Le 5 décembre dernier, le chaos devient réalité, faisant lors d’affrontements très violents, 10 morts et une multitude de blessés. Suite à cette journée, Morsi  recule sur le décret mais s’entête sur le référendum qui sera effectif les 15 et 22 décembre. Il est évident qu’après 30 ans de dictature, l’apprentissage de la démocratie reste un exercice bien délicat de part et d’autres.

Le nouveau Raïs d’Egypte, est un civil mais aussi un religieux

Vendredi 29 juin 2012

À 61 Mohamed Morsi devient le premier président civil, depuis la chute des militaires en 1962, du pays le plus peuplé du monde arabe. En effet l’armée a toujours fourni au pays tous ses présidents jusqu’à Hosni Moubarak qui a démissionné en février 2011 et qui est actuellement entre la vie et la mort. Un civil certes mais aussi un religieux. Morsi est un islamiste issu des Frères Musulmans, le plus vieux mouvement sunnite crée en 1928 qui a toujours été en conflit avec le pouvoir militaire. Le nouveau Raïs obtient 51,7% des suffrages avec 13,2 millions de voix. Si le pouvoir militaire en place n’a pas pu imposer son président sous peine d’implosion, la junte en quelques jours a dépouillé le futur président de la plupart de ses prérogatives. Elle a dissout un parlement au 3/4 dominé par les islamistes et dimanche presque avant la fermeture des bureaux les militaires se sont attribués le pouvoir législatif mais aussi un contrôle absolu sur la prochaine constitution avec un système de véto par article. Pour conclure ils ont nommé comme chef de cabinet de Mohamed Morsi un général à eux. Cependant l’arrivée des islamistes au pouvoir inquiète énormément Israël qui voit la possibilité de rompre les accords de paix et de tendre la main au Hamas de la bande de Gaza, dont les membres ont fait la fête dans les rues en apprenant l’avénement de Mohamed Morsi comme nouveau Raïs de l’Egypte.

Pandémie de révoltes matées par la violence

Samedi 19 mars 2011

Nous assistons à une véritable pandémie de révoltes très souvent mâtées par la violence. La Libye est un terrain expérimental pour les dictateurs en mal de pouvoir une exception face à la Tunisie ou l’Égypte. A 69 ans, Ali Abdallah Saleh est président du Yémen depuis 1990, mais avait été de 1978 à 1990 président du Yémen du Nord. A l’instar de nombreux peuples opprimés,  les yéménites étaient dans la rue pour demander le départ du président dictateur. Les manifestations se succèdent depuis la fin janvier. Le président pour tenter de calmer les foules revendicatrices a promis de quitter le pouvoir en 2013. Comme en Libye, éclate une véritable guerre civile entre partisans et opposants au régime. La répression fait rage, face à cette situation, une part de la communauté internationale,la  Grande Bretagne en tête, condamne ces “violences inacceptables”. Voilà encore un pays qui n’a pas fini de se déchirer.

Soeur Emmanuelle nous laisse, orphelins.

Mardi 21 octobre 2008

Soeur Emmanuelle nous a quittés à l’âge de 99 ans, elle avait dédié sa vie aux plus pauvres, notamment au Caire où elle partagea en 1971 à l’âge de 65 ans la vie des chiffonniers. Elle ne cessa de mener une lutte acharnée contre la pauvreté et l’exclusion avec un franc-parler et une vitalité qui lui ont valu une popularité durable.

L’association Asmae-association Soeur Emmanuelle aide des milliers d’enfants dans le monde de l’Egypte au Soudan, du Liban aux Philoppines, de l’Inde au Burkina Faso.

Elle prit sa retraite à 85 ans et entra en France dans une communauté de Notre-Dame de Sion dans le Var.

Elle se consacra essentiellement à la prière et à la méditation sans oublier de venir en aide aux sans-abris et aux sans-papiers.