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Tolé après les aveux de Cahuzac

Jeudi 4 avril 2013

Voilà une affaire en fait qui était un secret de Polichinelle. Si l’on en croit  Libération le fiscaliste Philippe Péninque, un proche de Marine le Pen, aurait affirmé : “J’ai bien ouvert un compte à UBS au nom de Cahuzac. Un simple travail d’avocat sans percevoir d’honoraires.” Par ailleurs le transfert des fonds de chez UBS à la banque Reyl fut connu de l’homme de réseau Hervé Dreyfus qui en est un dirigeant, un proche de Nicolas Sarkozy et de son ex-épouse Cécilia. Tout cela semble marchandise mélangée. Comment Jérôme Cahuzac a-t-il pu penser un instant qu’étant membre du gouvernement Ayrault il ne serait pas balancé ?

Il est fort évident que le groupe Médiapart a été informé de source sûre, c’était de l’angélisme de nier. Si pendant un temps Médiapart fut seul contre tous et que Edwi Pleynel semblait prêcher dans le désert, son entêtement montrait déjà qu’ils avaient un dossier béton fourni pas seulement pour descendre Cahuzac mais pour créer un séisme politique dans l’exécutif au moment opportun. Ce qui sort de ça c’est un sentiment de dégoût généralisé sur la classe politique entière et la droite n’a pas à pérorer même si pour l’instant elle semble plus habile dans ses montages financiers. La gauche est certes ébranlée mais tout cela jettera l’opprobre sur les politiques qui prônent le ” faites ce que je dis mais pas ce que je fais”, tous ceux qui se croient et qui pour l’instant ont toujours été au dessus des lois. Après DSK, Cahuzac et bien d’autres, ce château de cartes s’écroule montrant un arrière de la scène plutôt “craignos” où politiques de droites ou de gauches utilisent les mêmes hommes de mains qu’ils soient avocats ou fiscalistes pour planquer leur magot et ne pas payer leurs impôts. Va-t-on un jour Karchériser tout ça ?  Pour l’instant c’est la loi du silence, l’omerta des truands de la République à qui l’on confie la clé du coffre, hélas de plus en plus vide.

Le choc culturel franco américain

Jeudi 19 mai 2011

Un très bon article de Lorraine Millot dans le journal Libération pose bien le sujet avec un titre choc :” Laxisme” contre “puritanisme”. C’est en effet le grand écart entre deux cultures, qui n’ont pas du tout les mêmes valeurs. Nous trouvons de notre côté de l’Atlantique ridicule les excès du puritanisme américain qui aime pourfendre ses champions, les brûler au bûcher des vanités sous les yeux d’une presse enragée qui fait ses choux gras de l’adultère décliné sous toutes les ondes et sur tous les tabloïds américains. Bill Klinton, TigerWoods, et actuellement Arnold Schwarzenegger qui est sur la sellette et doit, selon les us et coutumes,  faire lui aussi  des excuses publiques pour tenter d’éviter une déchéance totale et programmée.  Vue de loin, cela prête à rire,  mais avec l’affaire DSK, le champion promis à une nouvelle gauche battante, directeur du puissant FMI, on fait plutôt grise mine. Un anti américanisme primaire se met alors en place dans toutes les discutions de comptoir. Arthur Goldlhammer, chercheur à Harward n’hésite pas à dire : ” Les États-Unis aussi sont un pays compliqué, où l’on ne peut prédire qui survivra à un scandale sexuel et qui n’y survivra pas”. Le côté Maoïste, Staliniens ou inquisiteur de la société américaine contemporaine fait froid dans le dos. Par ailleurs l’aspect laxiste français choque de la même manière outre Atlantique. En France ce n’est pas un secret et DSK ne s’en cache pas, qu’il aime les femmes et pas que la sienne, même si cette dernière ne cesse de dire à qui veut l’entendre, “qu’ils s’aiment comme au premier jour”.

Depuis sa nomination comme directeur du FMI, DSK passe pour “womanizer”, mais n’en demeure pas moins très respecté dans les milieux financiers. En 2008 le conseil d’administration avait de ce fait consenti à passer l”éponge sur sa relation avec la Hongroise PirosKa Nagy, cette fois DSK a démissionné compte tenu de la gravité des faits. Curieusement notre société française s’américanise de plus en plus avec l’avènement du web et tout particulièrement des sites communautaires comme face book.

Anne Lauvergeon sera-t-elle un bouc-émissaire ?

Mardi 19 janvier 2010

anne-lauvergeonSelon le magazine américain Fortune, Anne Lauvergeon, 50 ans, est le seul patron d’envergure en France à être marquée à gauche. Selon Libération, la 11e femme d’affaires la plus puissante de la planète, a vu passer imperturbablement : “trois présidents d’EDF, neuf ministre de l’Industrie, quatre premiers ministres et deux présidents de la République”. Mais voilà, Henri Proglio, le nouveau PDG d’EDF, veut sa peau. Suite au revers d’Abu Dhabi, il proposait rien de moins que le démantèlement d’Areva, pour que le nucléaire retourne sous l’égide d’EDF. Une guerre d’influence et d’egos, entre ces deux grands patrons, risque de tourner mal pour Anne Lauvergeon. Pour Libération comme pour l’Humanité, après le fiasco de l’EPR, un produit Areva, au Moyen-Orient, la PDG “risque de servir de fusible” ou de “bouc-émissaire”. Dans ce feuilleton politico-économique, les paris sont pris et tous les coups sont permis.

henri-proglio

Requiem for Maurice Jarre, ciao Maestro

Jeudi 2 avril 2009

maurice-jarreMaurice Jarre, né à Lyon en 1924, devait être ingénieur et fut en fait un chef d’orchestre contrarié. “A 16 ans, j’ai écouté la deuxième Rhapsodie hongroise de Liszt, dirigée par Leopold Stokowski à la tête du Philharmonique de Philadelphie, et j’ai  dit : “Je veux devenir chef d’orchestre” se souvenait-il  dans Libération, en 1997. En fait il sera le compositeur de plus de 150 musiques de film, et obtiendra trois oscars. Il démarre en  bas l’échelle, écrivant des “illustrations sonores” pour la radio. Jean Vilar le repère et l’engage comme directeur musical du TNP. Jarre tiendra ce pupitre pendant douze ans : “Les meilleures années de ma vie”, aimait-il à dire. Le cinéma, c’est une histoire qui commence en 1952 avec le premier court métrage de Georges Franju, Hôtel des Invalides. Puis après  c’est la fulgurance de somptueuses musiques dans des films inoubliabes comme Lawrence d’Arabie en 1962, Docteur Jivago, La Fille de Ryan ou la Route des Indes. Succès planétaires mérités, qui parachèvent l’oeuvre de cet artisan-musicien. Depuis, les Jarre, c’est un dynastie : son fils Jean-Michel a su se faire un prénom à la hauteur de celui de son père. Jarre le compositeur est mort, vive le compositeur Jarre ! Stravinski disait : “Un musicien est comme un bureaucrate qui doit se lever tôt le matin  pour travailler. L’inspiration vient ensuite.”  Maurice Jarre ne se lévera plus mais nous a légué une palette harmonique aux sonorités et à la touche très “Frenchy”. Ciao Maestro !