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L’automobile française en panne

Mardi 19 février 2013

Renault, Peugeot  et Citroën sont à la traine pour ne pas dire dans le fossé. Bien évidemment tout cela se solde par des suppressions d’emplois on parle de 8 260 d’ici 2016 chez Renault et surtout un gel des salaires. Pour Carlos Ghosn, le patron le mieux payé de France, la main d’oeuvre française coûte trop chère et il veut donc mettre en place un accord de compétitivité chez Renault. Qu’en est-il ? C’est simple on gèle les salaires des ouvriers mais ils doivent aussi travailler plus tout en étant plus mobile. En fait c’est travailler plus pour gagner moins mais aussi se déraciner au gré de la conjoncture avec tout ce que ça implique au niveau familial.  Pour faire passer la pilule, et ça prête à rire, le grand patron a proposé ,en cas d’accord, de différer à la fin de 2016 le paiement de 30 % de la part variable de sa rémunération de l’an passé. On a quelque part le sentiment de faire un mauvais rêve.

Rien ne va plus et à priori ça continue si l’on en croit les chiffres des ventes en Janvier 2013. Le marché européen connait son “pire” chiffre depuis 1990. Les constructeurs français contrairement aux allemands sont mal placé en Asie ou en Amérique Latine. Avant que le marché européen se relance il va y avoir pas mal de casse et de grincements de dents, quoique fassent les ouvriers pour tenter de conserver son travail, une des denrées qui devient rare  donc chère. Quand verrons nous le travail fleurir le travail au rabais fruit d’une mondialisation galopante qui tranche la tête des gros salaires, sauf ceux des patrons…

Cadeau empoisonné de l’ère sarkozienne

Lundi 29 octobre 2012

Lors du débat pour les primaires de la présidence à l’UMP, François Fillon confirme que Nicolas Sarkozy dans l’affaire PSA avait demandé de “repousser son plan social” après les présidentielles. Bien entendu il joue sur les nuances, montrant il va de soi que c’était la meilleure façon d’agir et défendant l’inaction de son gouvernement, mais le fait est là. François Fillon parle de différence de la gestion du dossier PSA entre Nicolas Sarkozy et François Hollande, accusant ce dernier de l’avoir mis les dirigeants du groupe Peugeot au banc des accusés comme étant “une entreprise mal gérée”. Mais là encore, si l’entreprise était si bien gérée que ça pourquoi aurait-elle demandé encore une fois de l’aide de l’Etat sous couvert de plan social. Deux politiques s’affrontent c’est une évidence, celle de Nicolas Sarkozy qui  s’engage à aider Peugeot après les présidentielles en contre partie de son silence et celle du gouvernement de gauche qui hérite d’un bébé mourant et qui doit le ranimer pour ne pas décevoir ceux qui l’ont porté au pouvoir. Affaire cornélienne, mais à priori le groupe Peugeot est gagnant gagnant. Bien évidemment François Fillon a démenti avoir dit ça, quant à Xavier Bertrand alors en charge de ce dossier, il est soudain frappé d’amnésie. Y a t-il une moralité à cette affaire, en politique et en affaires tous les coups sont permis, la preuve.

Philippe Varin président directeur général de PSA

Mittal,un animal a sang froid

Mardi 2 octobre 2012

Florange, Arcelor Millal, des mots qui fâchent et consternent la Lorraine encore une fois touchée au cœur de sa production sidérurgique. Quand les hauts fourneaux s’éteignent c’est l’emploi qui fait de même, mais cela ne trouble en rien Mr Mittal qui fonctionne sur l’échiquier mondial et pour lui ces fermetures programmées ne sont  que stratégie tout au plus. On lui accorde des fonds européens pour créer de l’emploi ou le maintenir, et dès que rien ne va plus, il va en chercher ailleurs devenu soudainement totalement amnésique. Tout est là, pour l’aciériste ce n’est qu’une infime part de son échiquier, mais seul le capital compte, l’aspect humain est devenu un moyen de chantage qui met à mal les gouvernements successifs. Mittal coupent les branches mortes ou moins rentables au fur à mesure ne conservant que ce qui lui rapporte encore énormément. Négociations ou pas, ministre de l’emploi productif ou pas, cette fois ci encore c’est près de 1000 qui sautent. C’est un casse-tête permanent pour le gouvernement. Arcelor Mittal, PSA, Renault, rien ne va plus, c’est curieux que l’on vienne juste de découvrir ces morts annoncées depuis bien des années. Le chantage à l’emploi reste le moyen le plus sûr sorte de botte de Nevers des patrons qui récoltent  aides et subventions, font trois petits tours et puis s’en vont?

Séisme social chez PSA

Vendredi 13 juillet 2012

L’annonce tombe comme un couperet, 8000 postes supprimés et le site de Aulnay-sous-Bois fermé en 2014. Consternation, angoisse, colère c’est avec un choc inouï que les salariés apprennent la décision du directoire du PSA, par la voix de son président Philippe Varin. Si ce dernier tente de dédramatiser cette annonce en expliquant que personne ne sera abandonné à son sort, les syndicats et les salariés n’y croient pas une seconde et sentent la manoeuvre de diversion et la recherche d’apaisement. Tout le monde vit cela comme une trahison, et l’Etat alors ? Que sont devenues les subventions pour maintenir l’emploi ? L’argument de la restructuration semble imparable, peut-on conserver un lieu de production qui perd de l’argent régulièrement ? L’affaire semble évidente, la délocalisation de la production vers les pays émergents comme l’a fait Renault est la seule alternative. Produire des voitures en France coûte trop cher, et nous nous retrouvons petit à petit dans la situation que la France a vécu précédemment avec la sidérurgie et le charbon. Contrairement à toute attente, l’annonce de ce plan de restructuration n’a pas suffit à contenter les investisseurs puisque l’action PSA n’a jamais été aussi basse. Il est évident que l’affaire PSA Citroën est un véritable challenge pour le gouvernement qui fait face dès le début de son mandat à une vague de licenciement inédite.