Shutdown aux États-Unis
Jeudi 3 octobre 2013
L’objectif des républicains, hostiles à toute hausse d’impôts, est clair, ils souhaitent revenir sur l”Obamacare”, une loi votée en 2010 lors du premier mandat du Président démocrate. Cette réforme sur le système de santé avait été le cheval de bataille d’Obama, qui n’a pas l’intention de céder en la différant. Faute d’accord budgétaire entre républicains et démocrates, la situation s’est soldée par un blocage qui a entrainé un “Shutdown”, mettant 800 000 fonctionnaires “non indispensables” au chômage technique. Tous les parcs fédéraux et musées nationaux sont fermés, la collecte des ordures et le nettoyage de la voirie seront interrompus. Curieusement la situation est prévue par la loi américaine, et depuis 1976 il y a eu 17 Shutdowns, mais pas de ce niveau. La dernière paralysie étatique remonte à 1995 sous la présidence d’un autre démocrate, Bill Clinton. Curieusement c’est aussi le dossier sur la santé qui avait provoqué le blocage. Personne ne sait à ce jour combien de temps cela peut durer ? L’année budgétaire qui débute le 1er octobre a donc commencé sans budget. Une chose est certaine, cette situation nuit à “la crédibilité” des États-Unis dans le monde. L’Amérique entière est exaspérée par le blocage de Washington.




L’homme ne manque pas de costumes. Homme politique avant tout, considéré comme une ombre embarrassante dans les primaires d’Hillary, il est aussi conférencier, sans oublier sa facette militant humanitaire. Il devient même négociateur en Corée du Nord… Depuis la fin de son mandat, l’ancien président occupe une place à part, sur la scène politique de son pays. Après son départ de la Maison Blanche, Bill Clinton donne des conférences grassement rémunérées, entre 100 et 300 000 dollars…chacune. En 2007, cela lui a rapporté plus de 40 millions de dollars. Grand seigneur, il reverse 31 millions de dollars à sa fondation. Clinton a comme tous ses prédécesseurs crée sa fondation, qui, comme c’est l’usage, est dévolue aux causes humanitaires. Bill Clinton ne veut certainement pas renoncer à son pouvoir d’influence, il n’a que 55 ans et tous les espoirs d’avenir lui sont encore permis. Pour les primaires il faisait de l’ombre à la candidature de sa femme. “Bill Clinton est en lice pour un troisième mandat” résume un éditorialiste dans Vanity fair. Dernier événement en date, l’ancien président s’est rendu récemment en Corée du Nord dans le but de faire libérer deux journalistes américaines retenues là-bas. C’est un succès, affirme Washington, mais pour qui ? Certainement pour Pyongyang, qui ainsi a obligé les USA à revenir à la table des négociations. Cela illustre la diplomatie très habile de la Corée du Nord dont Bill fut le jouet.