Alain Roche Nalair de rien

Voilà qu’au retour d’un fabuleux week-end end ensoleillé, on se réveille le premier jour de printemps avec une gueule de bois pas possible à la lecture des informations. Il y a un mois exactement jour pour jour j’écrivais sur ce même site, un article que j’avais intitulé ironiquement, douce France cher pays de mon enfance… Entre temps Chantal Brunel a sévi et que notre naboléon a lancé l’assaut avec les mêmes rafales qu’il a tenté de vendre à celui qu’il recevait en grande pompe à l’Élysée au grand dam d’une partie de son peuple. De douce France on passe vite à  pauvre France et pauvres Français! On n’est plus fier du tout de faire parti de ce paquets de coqs dégénérés, et de poules fachos. La coupe du monde de foot avait déjà montré que rien n’allait plus chez les fiers Gaulois, mais l’enjeu à ce jour est tout autre. Quand on sait que le premier parti en France est celui de l’abstention, on comprend mieux qu’un tas de dégénérés fascisants aient la part belle au pays des urnes boudées. Nos enfants sont-ils devenus inconscients au point qu’ils préfèrent aller passer un week-end à la mer ou à la montagne plutôt que de remplir leur devoir électoral. Que vont-ils nous offrir comme lendemain, pour nos vieux jours ! Et les femmes qui ont si durement obtenu le droit de vote, sont-elles devenues amnésiques et folles à ce point qu’elles se rangent auprès des intolérants, des racistes et des dictateurs dans notre pays si peu démocratique?  Je ne suis pas fier d’être Français, j’ai même honte et en même temps je commence à regarder mes proches avec inquiétudes. Une phrase me fait dresser  les poils sur les bras, “Ton ami d’hier deviendra ton ennemi de demain”, et si c’était vrai !

Nous assistons à une véritable pandémie de révoltes très souvent mâtées par la violence. La Libye est un terrain expérimental pour les dictateurs en mal de pouvoir une exception face à la Tunisie ou l’Égypte. A 69 ans, Ali Abdallah Saleh est président du Yémen depuis 1990, mais avait été de 1978 à 1990 président du Yémen du Nord. A l’instar de nombreux peuples opprimés,  les yéménites étaient dans la rue pour demander le départ du président dictateur. Les manifestations se succèdent depuis la fin janvier. Le président pour tenter de calmer les foules revendicatrices a promis de quitter le pouvoir en 2013. Comme en Libye, éclate une véritable guerre civile entre partisans et opposants au régime. La répression fait rage, face à cette situation, une part de la communauté internationale,la  Grande Bretagne en tête, condamne ces “violences inacceptables”. Voilà encore un pays qui n’a pas fini de se déchirer.

Il y a comme un goût de rendez-vous raté avec l’histoire, du coup Khadafi campe sur ses positions et raffermit son pouvoir dans un bain de sang. La communauté internationale stoïque assiste au martyr d’un peuple déjà opprimé depuis plus de 40 ans. Martine Aubry sort de son silence et déclare : “J’ai honte pour l’Europe, j’ai honte pour les organisations internationales. On a été infoutus d’être au rendez-vous d’un peuple martyrisé et qui le sera encore plus par l’incapacité des puissants de ce monde à se mette d’accord”. Au nom de la non ingérence, qui peut se comprendre, on ne fait plus la part des choses. Dans le cas libyen,  les limites sont franchies par le dictateur bien plus sanguinaire qu’un Sadam Hussein qui fut le prétexte aux foudres des canons US. La passivité face à l’insupportable n’est pas nouvelle et la patronne du Ps va jusqu’à comparer cet événement à l’indifférence lors de la guerre d’Espagne. L’inacceptable est toléré, on détourne la tête et l’on passe son chemin dans la plus grande indifférence.

Il semble que cet article à son tour ait été pris de vitesse par l’histoire, et que le conseil de sécurité se soit enfin réveillé des lenteurs de son fonctionnement. Maintenant est-ce que ce n’est pas trop tard?

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Le choix de persister et signer dans le nucléaire fait plus que jamais débat en France. Bien évidemment ce qui se passe au Japon actuellement ne fait que réactiver la polémique sur le bien fondé de notre avenir énergétique. Le gouvernement accuse les écologistes et les verst d’instrumentaliser la situation dramatique de l’après le séisme au Japon, et vouloir en faire un débat politique nationale. Que cela pose question, c’est la moindre des choses, parce que malheureusement le pire n’est pas toujours réservé aux autres. Nicolas Hulot demande un référendum sur l’avenir et les choix en matière d’énergie, quand on sait que  la France est le deuxième pays nucléaire au monde après les États Unis. Pour Nicolas Hulot :” on ne peut pas mettre le sort de l’humanité dans une vulgaire et tragique roulette russe”. Pour Nicolas Sarkozy, qui a vanté la sécurité des centrales nucléaires française devant les élus de l’UMP et à l’instar de son ministre de l’industrie, “Rien n’est remis en cause”. Le  chef de l’État cyniquement déclare :”Si l’on a perdu des marchés et des appels d’offre, c’est parce qu’on est les plus chers. Et si on est les plus chers, c’est parce qu’on est les plus sûr”. Ce comportement et quelque peu étonnant quand on sait que l’Angleterre et l’Allemagne renonce à pérenniser leur programme nucléaire. Il semble et c’est le plus inquiétant qu’EDF se soit un peu arrangé avec les données sismiques pour éviter de trop gros travaux, ce que renie bien évidemment EDF.

Klapisch tout le monde a un film de lui en tête, comme les poupées russes, l’auberge espagnol ou le très beau Paris. Le voici de retour avec Ma part de gâteau dans lequel il dirige pour la troisième fois l’acteur  britannique Kévin Bishop. Voilà que pour la première fois le réalisateur parle d’un sujet d’actualité et  pas un des moindres, la situation sociale actuelle. Voici comment il décrit les choses :” Grosso modo, en se moment, le monde fabrique de plus en plus de profit, et de moins en moins de gens en profitent ! L’idée du film part de ce constat. Le sujet est grave et Klapisch écrit seul le scénario, pour mieux maîtriser son sujet. Comme en fait il pense que plus la situation est grave plus il vaut mieux en rire, il a pris le parti de la comédie mais pas romantique à l’américaine, il considère son film comme un anti-Pretty woman. Il veut faire de son film plus un avertissement qu’un divertissement. Comme il a trouvé que son acteur fétiche Romain Duris était trop “positif solaire” pour jouer un trader il confie le rôle à Gilles Lelouche. Voilà certainement un film d’auteur à découvrir et un Klapisch ça se tente même en période de restriction budgétaire.

Sarkozy manque de diplomatie, c’est connu, mais à chaque fois qu’il remet le couvert, des ministre s’en chagrinent, cette fois-ci c’est au tour d’Alain Juppé. Le Président après quelques gesticulations, du style :  je vire Mam et je nomme Juppé à sa place, n’a rien changé à sa manière de jouer au président omniprésent. Du coup le chef actuel de la diplomatie française ne se situe pas où on le croit. Certes Alain Juppé avait émis quelques réserves  sur l’entente cordiale entre l’Elysée et son ministère, à l’occasion de sa récente nomination. Il n’avait pas tord il n’a pas fallu attendre longtemps pour que Nicolas Sarkozy agisse sur le dossier Libyen comme s’il n’existaient pas. Après la passivité et les manquements  de la diplomatie française en Tunisie et en Égypte, l’Élysée ne voulait pas laisser à d’autres certainement moins compétents. Après se traitement élyséen à la hussarde le patron du quai d’Orsay fait grise mine. Voilà le premier épisode de la vie impossible d’Alain Juppé, pour qui les affaires de diplomatie deviennent de plus en plus étrangères.

Décidément ce début de siècle nous vaut bien des catastrophes. Après Haïti, le Chili et bien d’autres, voici le Japon en proie à la plus grande catastrophe du  XXIe pour l’instant. Plus que tous les  morts que l’on découvre en permanence ce qui inquiète actuellement bien entendu c’est l’accident nucléaire que le Tsunami a provoqué. C’est bien sur la plus grave crise depuis la Seconde guerre mondiale. Plus de 10 000 morts c’est impressionnant mais certainement pas le nombre définitif. Le premier ministre Naoto Kan a déclaré :”Je considère que la situation actuelle, avec le séisme, le Tsunami et les centrales nucléaires, une d’une manière , la plus grave crise en 65 ans, depuis la seconde guerre mondiale”. Ce qui attend le pays ce sont des coupures de courant à grande échelle.Onze des 50 réacteurs nucléaires ont été arrêté depuis le séisme.  Le gouvernement fait évacuer 215 000 personnes autour de la centrale nucléaire en perdition, dont l’accident a été situé à 4 sur une échelle allant de 0à 7. Mais voilà le plus grand risque peut encore être d’actualité puisque l’on évalue à 70%  les risques qu’une réplique de magnitude 7 se produise. L’impact économique sera là encore sans commune mesure  pour le plus gros constructeur de voitures au monde qui a suspendu sa production. Le Japon aura bien du mal à relancer ses activités rapidement, le pays choqué par cet événement meurtrier n’est pas prêt de liquider l’ardoise.

Le Tibet est en train de vivre une véritable révolution. Le Dalaï Lama vient de fêter ses 75 ans et pour l’occasion a annoncé qu’il allait se défaire son rôle politique à la tête du gouvernement tibétain. En exil depuis 1959 à Dharamsala, dans le nord de l’Inde, il demeure le symbole d’un peuple et l’hôte des chefs d’Etat . Lauréat du prix Nobel en 1989, il enjoint des millions de Tibétains à rester pacifique face aux envahisseurs Chinois. La Chine a envahi le Tibet en 1950. Pour Jiang Yu, le ministère des affaires étrangères chinois cette annonce est une “ruse” destinée à tromper la communauté internationale. Il avait maintes fois évoquer cette possibilité, mais il annonce qu’il n’abandonne pas pour autant son rôle spirituel. Il déclare : “Mon désir de transmettre l’autorité n’a rien à voir avoir une volonté de renoncer aux responsabilités”. Un  véritable tremblement de terre pour le monde tibétain sans commune mesure avec celui du Japon.