Alain Roche Nalair de rien

Un festival il faut se rendre souvent très loin en voiture en train c’est avant tout la croix et la bannière avant de rencontrer quelques fois pour la première fois ses hôtes….

C’est voir le jour se lever sur les Alpes et la petite station de St Jean de Sixt à plus de 600 km de sa maison.

C’est travailler à vue de nez mais certainement pas au pif parce que le jugement est immédiat et sans appel, il est assis en face de vous et s’impatiente.

Des toutes jeunes filles qui terminent les vacances et viennent se faire caricaturer parce  qu’elles sont rentrées en voyant de la lumière. Une première lourde de conséquence qui peut bloquer à vie l’envie de réitérer l’expérience.

Dessiner les femmes et les enfants d’abord, et ne pas froisser ni l’un ni l’autre dans cette confrontation générationnelle sur une même page qui peut finir au oubliette parce que jugée pas assez flatteuse . Une oeuvre originale sur papier dessinée par un des dernier dinosaures du travail à l’ancienne et en live.

Autre difficulté pour son ego surdimensionné, dessiner une épouse de collègue qui vous regarde avec une moue dubitative en disant du bout des lèvres à la demande de sa blonde qui lui lance : ” Alors qu’en penses-tu choucou?” Une réponse qui fait toujours plaisir: “Pas mal pour un amateur!”

Vient ensuite le tour de celui qui vous nourrit. Il prend des airs de penseur, et de votre prestation dépendra la qualité du farcement local du lendemain.

Vous terminez la soirée en dessiner le taulier, Paul un anglais sympathique au demeurant mais qu’il ne s’agit pas de décevoir si vous ne voulez pas terminer sous les ponts.

Et dans la nuit suivante travail pour que le site soit à jour. Vous avez appris que Moebus un éminent collègue vient de disparaître, il s’agit d’être à la hauteur pour la rendre un hommage mérité à ce fantastique dessinateur. Tout cela alors que les gens dorment, et rêve de venir ce jour se faire tirer le portrait …

Dissident de père en fils
Celui que l’on nomme «  de Pékin », l’artiste dissident Ai Wei Wei, n’est autre que le fils du célébrissime poète  révolutionnaire  Ai Qin, victime des purges et qui a été réhabilité depuis. Cet  artiste provocateur est actuellement la bête noire du régime politique chinois en place. . En 2008 son blog est suivi par des  centaines de milliers de personnes. Le pouvoir a tenté  de l’acheter  avec un poste prestigieux, mais voilà il ne mange pas de ce pain là. Alors ils ont décidé de le casser. Une arrestation musclée lui vaut une hémorragie cérébrale. Trépané en Allemagne il est sauvé. En 2011,il disparu plusieurs mois, en fait il était  en prison, que le pouvoir avait  agrémentée de tortures. Un comble pour celui qui passe actuellement pour l’ennemi n°1.et dont la spécialité traquer les brutalités policières Il déclare et ça dérange : «  Nous devons finir ce travail laissé inachevé par la génération de mon père ». Tout un programme qui ne manquera certainement pas de lui attirer de nouveau désagréments, mais quel leçon de courage !

Si certains people sont ravis de faire la Une de Match ce n’est pas le cas de Valérie Treiweler qui en découvrant le forfait de l’hebdo dans lequel elle oeuvre s’est mise en colère. Elle a twitté son désappointement et s’est dite ulcérée que l’on ne l’avertisse pas, ni qu’on ne lui demande pas la permission pour la mettre en Une de  Paris Mach cette semaine. La compagne de François Hollande, journaliste politique, travaille pour Paris Match depuis 1989. Son portrait sous le titre “l’atout d’Hollande” a du mal à passer, même si Olivier Royan directeur de la rédaction du magazine a estimé que Valérie Trierweller savait ” bien sûr évidemment qu’elle ferait un jour la Une”. Pas facile d’avoir un pied de chaque côté de la barrière sans faire le grand écart qui n’est pas toujours aisé. Pas simple de supporter le poids des mots et le choc des photos quand on est en ligne de mire.

Pour cette nouvelle journée internationale de la femme, on annonce un espoir de libération pour Florence  Cassez, la française arrêtée en 2009 et incarcérée depuis au Mexique. Cette jeune femme avait été condamnée à 6o ans de prison  pour une série d’enlèvements  et séquestrations, qu’elle a toujours niés. Elle pourrait être libérée, mais tout  cela reste encore à ce jour au conditionnel. Il y aurait eu, d’après un juge de la cour suprême du Mexique, un vice de forme évident puisque le droit français aurait  été bafoué lors de son arrestation. Le juge Arturo Zadivar Lelo de Lamea indique : ” les agents de police n’ont pas contacté immédiatement le consulat français lors de son arrestation” et qu’elle aurait été jugée sans respect de sa présomption d’innocence. Il faut maintenant attendre maintenant le vote des quatre autres autres juges de la Cour suprême du Mexique.  Maintenant  l’avocat de Florence Cassez s’est dit “confiant” mais “prudent”. Il faut dire que ce n’est pas la première fois que la jeune femme a espéré être libérée, mais toutes les tentatives ont jusque là échouées. Pourtant Florence Cassez très courageusement  continue à y croire et  de nombreuses personnalités ont pris fait et cause pour elle y compris au Mexique. Souhaitons pour elle, que ce  nouvel espoir ne reste pas vain.

Polar à la française avec deux excellents acteurs qui s’opposent dans un duo de haut vol. Troisième film mais aussi troisième thriller de Xavier Palud, A l’aveugle c’est l’histoire de la traque d’un serial killer, film dont le scénario est signé Eric Besnard qui n’est pas à son coup d’essai dans ce genre de cinéma. Lambert Wilson, pour interpréter au plus juste son rôle,  s’entraine  à jouer les non-voyants, durant trois mois, en compagnie d’une jeune femme qui apprend aux aveugles à se déplacer ou à lire le braille. Le metteur en scène a voulu qu’il s’exprime dans ce film d’une voix quasi monocorde. Face à lui, l’excellent Jacques Gamblin, égal à lui même dans le rôle du flic qui traque ce tueur implacable. Xavier Palud de retour d’Hollywood déclare contrairement à Los Angeles, “En France , j’ai eu la chance d’avoir affaire à de vrais producteurs?” Il rajoute en parlant de son film : ” Il était essentiel de valoriser le moteur que constitue ce duo de grands acteurs.” Si vous êtes fans courez y !

Beaucoup le prenait pour un Charlot en fait il était bien autre. S’il a été le leader des Charlots de longues années, Gérard Rinaldi était une sorte de touche à tout qui aimait le théâtre, réussissait à la télévision et avait une superbe voix. S’il ne dit rien au moins de 30 ans, les autres connaissaient ses performances au cinéma dans des rôles absurdes et populaires des débuts des années 70 qui faisaient sourire par la gauloiserie des propos. En 1983 il coupe avec cette facilité apparente de ce type de production pour se consacrer au théâtre en alternance avec une série tv qui cartonne, Marc et Sophie. Il chante, donne la réplique à Micheline Presle, joue du Feydeau  sous la direction de Jean-Claude Brialy. Voilà un gaulois un peu yéyé qui nous quitte , son esprit frondeur directement hérité des années 60, restera gravé sur la gélatine et encore une fois ce sacré crabe manque vraiment totalement d’humour ou au contraire en a trop pour nous subtiliser les plus drôles.

En fait, dimanche nous venons d’assister en Russie  à une  élection présidentielle sous la  forme d ‘une véritable mascarade de démocratie, une pantalonnade. Mais à quoi pouvait-on s’attendre d’autre ?  Bien entendu , ce n’était qu’une simple formalité pour celui qui  a n’a jamais vraiment quitté le pouvoir. Il s’agissait seulement de le récupère officiellement à la face du monde. Ce retour  aux affaires était programmé comme tout ce que fait Poutine depuis qu’il a accédé  au poste de Président. Le constat des fraudes n’est pas non plus une surprise. On voit même des jeunes hommes filmés par webcam, bourrer des urnes en toute tranquillité. Un tour de passe passe, un surclassement de l’opposition certes, mais dans quelle condition. Nous sommes les témoins d’une Démocratie sur fond de Dictature.  Même si l’opposition n’a jamais été aussi vive,  ses jours sont compter, et il sera bien compliqués pour elle de se faire entendre à nouveau. Une chape de plomb va être coulée par l’homme fort du Kremlin et cela certainement jusqu’en 2024. Oui parce qu’il a pris soin avant ces élections de modifier  la constitution russe,  passant le mandat présidentiel de  5 à 6 ans. Tout est prévu, orchestré de main de maître, par ce machiavélique personnage. Peut-on croire encore à cette pseudo élection présidentielle ? Difficilement, même si Vladémir Poutine s’est dit fort ému en pleurant des larmes de crocodile, en apprenant les résultats partiels. Maintenant,  nous allons entendre le silence assourdissant des réactions de la communauté internationale, qui a bien du mal à déplaire à l’homme fort de la Russie sans craindre des représailles. La Russie ne va pas tarder à retrouver  le vrai visage de Vladimir Poutine, un oligarque dur,  froid, implacable et  totalement insensible au bien être du peuple russe.

Gagner en douze heures une année de SMIC, non ce n’est une pub pour  de la Française  des jeux, c’est une réalité de la vie de Franck Ribéry, le sportif  français le mieux payé actuellement. Il est bien évident que pour gagner ça il faut s’affilier sur le modèle allemand puisque notre joueur tricolore ne joue pas en France, mais pour le Baherm de Munich. Entre, un procès, deux bancs, et trois maladies, il marque et les Allemands le vénèrent. Quant à ses prestations pour l’équipe de France, on pourrait la résumer ainsi : “Il joue comme un pied et oublie qu’il en a deux”. Cessons là les aigreurs ribériennes et passons à la face féminine d’un de ses anniversaires particulièrement réussi.  Ses amis ont offert à Franck Ribéry la jeune escort mineure  Zahia, dont beaucoup , entre autres Karl Lagarfeild, voient en  elle une future Coco. On voit que Franck Ribéry et quelque part un esthète, il cache bien son jeu ce jeune homme.

En Zahia, il s’agit de voir là une autre bien belle réussite, celle d’une jeune femme qui doit son ascension à son Prince Suisse, qui l’entretient dans le monde de la jet set, people et dans un sublime hôtel particulier du XVIIe. Voilà un beau modèle de société d’une France qui se lève tôt ou ne se couche pas. C’est la chute  d’un empire européen décadent et délétère. Pour le peuple garantissons au moins du pain des jeux et laissons l’argent et le sexe pour les politiques, les sportifs et les patrons. Voilà une société pour le XXI siècle qui fera rêver notre jeunesse, tous les garçons vont courir derrière un ballon rond et toutes les filles vendront leurs charmes depuis 16 ans pour devenir de futures stylistes entretenues. Ça au moins, c’est un super avenir  !

On ne voit qu’elle sur nos écrans parce que son affaire se termine par heureusement par un happy end. Mais ce fut le calvaire pour Editb Bouvier, 31 ans, journaliste au Figaro, durant 9 jours et 9 nuits. Exfiltrés par l’armée de libération syrienne aidés d’activistes, Edith Bouvier a dû être portée sur un brancard, le fémur brisé et la jambe entièrement plâtrée. Nous avions pu voir sur Youtube son appel à l’aide, après avoir été piégée et blessée le 23 février lors de bombardements qui ont tués deux journalistes dont le photo reporter Français Gilles Jacquier. Paul Conroy, un journaliste Britannique  témoigne et explique : “Une fois que les caméras sont parties, Dieu seul sait ce qui peut se passer”. Il rajoute en parlant de la ville d’Homs :” Ce n’est pas une guerre c’est un massacre aveugle d’hommes, de femmes et d’enfants.” Il conclue “Le temps de la négociation est terminée. Un Falcon 900 rapatrie du Liban, la jeune femme  et son compagnon d’infortune le photographe WIlliam Danniels. Ils laissent derrière eux l’enfer d’une ville martyre qui subit chaque jour des bombardements qui s’intensifient de jour en jour, à tel point que la ville serait retombée aux mains du pouvoir  qui va certainement s’acharner sur la population sous les yeux de la communauté internationale toujours impuissante.

Déjà en  préambule, il faut savoir que zarafa veut dire girafe en arabe. Pourquoi;  me direz-vous,  la Zarafamania dure-t-elle encore quelques semaines après la sortie sur nos écrans du film d’animation librement inspiré de l’histoire de cette très célèbre girafe. Zarrafa en fait était une girafe offerte par le Pacha d’Egypte  Méhémer Ali au roi Charles X en 1827. Elle  a vécu 18 ans à la ménagerie du Jardin des Plantes à Paris, chouchoutée, admirée comme une princesse venue du Soudan. Au terme de sa glorieuse vie, elle fut embaumée certainement par quelques taxidermistes de renom. Conservée précieusement comme une relique de sa gloire passée, elle vivait totalement oubliée en province,  sa retraite de star,  trônant  impérieusement  dans l’escalier menant au premier étage du Muséum de la Rochelle.

 Mais voilà, elle fut tout  à coup tirée de sa torpeur par un film d’animation qui créa à sa sortie, l’indignation des responsables du jardin des Plantes à Paris actuels.

Peu importe, tous les enfants rochelais n’ont d’yeux que pour elle, et veulent être photographie avec cette vedette, qu’il souhaite à leur tour sauver de l’oubli, mais jusqu’à quand ?