Articles taggés avec ‘Algérie’

Willis ou Gamblin, à vous de choisir

Mercredi 27 mars 2013

Aucun film cette semaine ne m’attire vraiment mon attention, mais par contre deux acteurs fort différents. Tout d’abord l’indestructible Bruce Willis toujours parfait dans son numéro d’indestructible, il faut dire qu’aujourd’hui pour le décoiffer il faut se lever tôt. Le regard goguenard bleu acier, le sourire sans ouvrir la bouche, il est toujours l’homme de la situation au milieu du monde qui s’écroule et des tirs forts bruyants dans les salles obscures modernes.   Cette fois ci le voilà en tête d’affiche de G.I. Joe : Conspiration, un film tout droit sortie d’une BD américaine des années quarante. Cette suite en 3D promet cascades et au bout de 5 minutes certainement, la moitié de la terre a été raillée de la carte. Dans ce second opus réalisé par Stephen Sommers, à qui l’on doit la Momie, Bruce Willis doit être égal à lui même et le budget de 185 millions de dollars est lui aussi à la hauteur de ses attentes. Pas de grande surprise pour cette étoffe des héros, en même tant que vous prenez les lunettes 3D vous pouvez poser votre cerveau au vestiaire.

dessin de Jacques Gamblin réalisé en 1999

Pour le second c’est un retour de Jacques Gamblin sur nos écrans, lui qui se consacre beaucoup au théâtre.  Dans Le premier homme, il joue le rôle principal, celui d’un romancier qui retourne voir sa mère dans une Algérie en guerre.  Ce film tiré d’un roman inachevé d’Albert Camus, puisque ce dernier est mort dans un accident de voiture,  m’attire plus que le précédent qui est essentiellement lié à l’action. Ce film sur les racines est plus dans mes cordes sensibles et certainement plus de mon âge aussi. C’est en fait un film qui parle de Camus puisque le livre éponyme était très autobiographique. Ce film sélectionné dans plusieurs festivals a reçu au Festival international du film de Toronto, le film a reçu le prix de la critique. Ce serait donc mon choix de la semaine sans hésiter.

Les terroristes menacent la France

Jeudi 24 janvier 2013

Le terrorisme ne cesse de changer de visage mais pas d’objectif, et tous revendiquent le label Al-Qaïda.  Celui de Mokhtar Belmokhtar, surnommé le borgne, fondateur du groupe islamiste “Signataires par le sang”, seulement connu des spécialistes, est arrivé sur nos écrans comme Ben Laden il y a quelques années, taxé d “ennemi public N°1″. Le groupe islamiste armé, qui a attaqué le site gazier d’In Amenas en Algérie a agi sur ses ordres.  Selon Paris Mach, son porte-parole Joulaybib aurait déclaré que cette attaque était «à 90 % un succès, puisqu’on a pu atteindre un site stratégique protégé par 800 soldats, avec seulement 40 hommes». Par ailleurs ils font porter l’entière responsabilité de ce carnage sur les autorités algériennes qui ont refusé de négocier. Le commando voulait entre autres arrêter l’offensive française au Mali. Toujours selon le porte-parole de Moktar Belmokhtar,  “L’attaque d’In Amenas n’est que le début”, ils promettent sur le sol français “des dizaines de Merah et de Khaled Kelkal, (responsable d’une série d’attentats sur le sol français dans les années 90)”. Information ou désinformation, le terrorisme est une menace en pleine action. Même si “au royaume des aveugles le borgne est roi”, Mokhtar Belmokhtar n’a certainement pas la faculté d’être invisible et son règne n’est qu’éphémère.

Ben Bella ne fêtera pas le cinquantenaire de l’indépendance de son pays, l’Algérie

Samedi 14 avril 2012

Ben Bella vient de disparaître à l’âge de 96 ans. Il restera pour l’histoire Algérienne le premier président de cette jeune République libre tournant le dos à  la colonisation Française.  Il passa en fait plus de temps en prison et en exil qu’au pouvoir. Au lendemain des accords d’Evian le 18 mars 1962, il fut libéré de prison et  il appelle à la mobilisation  de 100 000 soldats pour combattre Israël. Il remet en cause la légitimité de Mohamed Boudiaf en s’alliant avec le chef de l’armée de l’ouest, Houari Boumédienne, et entre triomphalement à Alger. Il devient alors un acteur incontournable le la politique Algérienne et concentre tous les pouvoirs entre ses mains. Son utopie, vouloir associer marxisme et  islamisme fait long feu. A peine deux ans après sa nomination le 19 juin 1965,  il est renversé par son ancien complice d’hier devenu rival, le vice premier ministre, Houari Boumédiène. Jeté en prison, Ben Bella y restera plus de douze ans, sans jamais être jugé, puis placé en résidence surveillée. Après être gracié, il s’exilera en Suisse. Curieux destin de celui qui a fini ses jours dans un total anonymat ou presque à Alger et qui fut pourtant nommé depuis 2007,  président des sages de l’union africaine. L’Algérie a décrété pour rendre hommage à cette figure, longtemps gommée de son histoire, un deuil national de 8 jours. C’est à croire qu’un bon politique est un politique mort… Décidément voilà un bien curieux destin de celui qui ne verra encore pas la célébration du cinquantenaire de la libération de l’Algérie en Juillet prochain.

Cheb Mami passe à l’ombre

Vendredi 10 juillet 2009

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La star algérienne de la musique raï, Cheb Mami, a comparu devant le tribunal correctionnel de Bobigny. Il est accusé de tentative d’avortement forcé sur Camille, photographe de presse et ancienne maîtresse du chanteur. Conduite de force l’été 2005 dans une villa d’Alger, droguée et séquestrée, elle affirme avoir subi un curetage manuel, avec pression sur son ventre de la part d’un homme et de deux femmes. La tentative d’avortement échoue et la jeune femme accouche finalement d’une fillette, en mars 2006. Arrêté en octobre 2006, Cheb Mami, était laissé en liberté après avoir versé une caution de 200 000 euros, avant de s’enfuir en Algérie en mai 2007. “Ma mère était malade, ma famille me manquait. C’est vrai, j’ai pété un plomb, je suis parti(…) J’ai fait une faute”, a-t-il dit. Sous mandat d’arrêt depuis cette date, il a finalement décidé de se livrer en revenant en France. Cheb Mami après avoir longtemps nié toute responsabilité, dit aujourd’hui “regretter son attitude “, il est condamné à 5 ans de prison. Il impute toute la machination à son ancien imprésario et coprévenu, Michel Levy qui écope de 4 ans. Après Joey Starr, le monde estival de la musique n’est pas franchement à la fête.

En Algérie, une élection présidentielle jouée d’avance

Vendredi 10 avril 2009

bouteflicaBouteflika  fait le coup du troisième mandat face à une population qui a peu de perspectives. Ce sont des élections sans réel enjeu, une mascarade démocratique. Le Président, fort de sa réélection, aimerait en plus améliorer son score de participation de 2004. La population survit dans un tel marasme, que pour elle, ne pas participer à cette consultation, est une manière de ne pas cautionner ce régime. C’est  le seul moyen qui leur reste, de signifier aussi leur désenchantement. Le bilan de Bouteflika n’est pourtant pas totalement négatif, mais sans espoir. Depuis 1999 et la loi sur la concorde civile, destinée à mettre un terme aux violences politiques qui ravageaient le pays depuis 1992, la sécurité s’est améliorée. Il a lancé une politique de grands travaux, autoroutes, métro d’Alger, mais le pays importe l’essentiel de ses besoins en produits et services. Le taux de chômage endémique a fait naître une volonté désespérée de fuite. Pour la jeunesse, Bouteflika, est  le passé qui les oppresse, alors qu’ils ne rêvent que d’avenir !