Articles taggés avec ‘Italie’

Intervention déconcertante

Jeudi 7 août 2014

Curieux recyclage du l’ex capitaine du Concordia, il a osé donné un cours de “gestion de la panique” dans la plus grande faculté italienne , La Sapienza. Pour lui l’échouage du Concordia n’est qu’un simple accident. Cette intervention a soulevé un tollé général et le ministre de l’éducation italienne Stefania Giannini  a déclaré : «L’intervention de Schettino est vraiment quelque chose de déconcertant». C’est le moins que l’on puisse dire.

pour en savoir plus sur le naufrage du Concordia cliquez ici ou encore ici

Le pélerinage se termine à la prison de Nice

Lundi 19 mai 2014

Jérôme Kerviel avait entamé une marche entre Rome et Paris, suite à  la rencontre avec le Pape François, afin de protester contre  “la tyrannie des marchés”.  Après un long périple pédestre jusqu’à la frontière française,  l’ex trader de la Société Générale, avait annoncé dimanche qu’il souhaitait attendre en Italie, la réponse du Président de la République avant de se rendre aux autorités afin de purger sa peine.

Si Kerviel a su ratisser large dans son comité de soutien où l’on trouve aussi bien des représentants de l’église que Mélenchon en personne, les politiques et la finance restent inflexibles. Pour Michel Sapin, tout en ne niant pas des responsabilités de la banque, c’est avant tout “un escroc” qui doit purger sa peine. Certainement dissuadé par le fait d’être considéré comme “fugitif”  par parquet de Paris qui parlait de lancer un mandat d’arrêt européen, Jérôme Kerviel continua sa marche et fut interpelé à Menton puis transféré à la prison de Nice. Voilà une rédemption médiatisée qui a fait long feu et fait coulé beaucoup d’encre, reste maintenant à l’ex-trader à purger une peine de 5 ans dont de trois ans d’emprisonnement ferme.

Un comique sème la zizanie sur la scène politique italienne

Samedi 2 mars 2013

Celui que l’on surnomme “le Coluche italien” vient de faire un véritable coup d’éclat en Italie. Il a fédéré sous la bannière de son parti, le mouvement 5 étoiles (M5S) un quart des voix aux élections législatives italiennes qui ont eu lieu dimanche et lundi derniers. Ce populiste italien encore inconnu hier, par la force des urnes devient le véritable arbitre de la scène politique italienne.

Au terme de ces élections, Mario Monti déclare : « Le résultat spectaculaire de Beppe Grillo reflète le niveau de désillusion lié au bipolarisme conflictuel semé depuis quinze ans ». Voilà qui explique l’usure des politiciens, le mal être des Etats européens ou autres qui cherchent  leur salut dans la marge, reniant les élites par des votes de mauvaise humeur. Mais après ça? Le M5S et son ledear du jour est bien embarrassé par cette victoire avec un programme au delà du flou. Vendre du rêve dure le temps d’une campagne et le charismatique comique a fait son effet, maintenant la politique reprend ses droits, ce sont les spécialistes qui opèrent. Beppe Grillo n’est rien qu’un grain de sable qui s’est glissé dans la mécanique, il deviendra bien vite un fétu de paille expulsé par le système. Fort de ses voix et de son électorat illusoires il déclare sur un ton péremptoire :«Le M5S ne votera pas la confiance au Parti démocrate (PD, gauche), ni à d’autres».

L’Italie n’est pas guérie de ses vieux démons et au Sénat le parti de Berlusconi veille au grain. Voilà un clown populiste bien plus dangereux qui continue à cristalliser bien trop d’électeurs.

Sabina Guzzanti, l’espoir féminin d’un cinéma italien démocratique

Samedi 15 mai 2010

sabina-guzzanti

Sabina Guzzanti, un nom qui dérange le pouvoir en place en Italie. Cette réalisatrice, sorte de Michael Moore pasionaria , utilise le cinéma comme un moyen de combattre un pouvoir pseudo dictatorial tirant les ficelles d’une opinion publique avachie et manipulée. Le système Berlusconi, fait de coups de gueule, de scandales, de sourires carnassiers et de désinformation, devient pour elle une cible privilégiée. Son quatrième long-métrage, Draquila-L’Italie qui tremble, est un véritable séisme en Italie, un acte de bravoure qui décoiffe l’Intelligentsia établie et servile à la cause berlusconienne. Lors d’une interview de 20 minutes.fr, elle présente le régime politique italien ainsi : “Dictature n’est pas le mot, Démocratie ne l’est pas non plus. L’Italie vit une phase de transition d’une démocratie à quelque chose qui n’a pas encore ce nom”. Aspect paradoxal d’un régime dont le ministre de la culture boycotte la venue à Cannes du film événement qui, par ailleurs, ne sera pas interdit au  royaume de Berlusconi. Il ne peut pas être mis à l’index, “pas avec les lois qui existent actuellement”, affirme-t-elle. La charge est pourtant claire et précise et nous ne pouvons que saluer, haut et fort, ce moment de bravoure aux accents démocratiques. En Italie, l’espoir a un charmant visage, celui de la battante Sabina Guzzanti.

“Papounet” encore lui !

Samedi 20 juin 2009

silvio-berlusconiL’avantage en Italie, c’est que la presse ne chôme pas et que les lecteurs n’ont franchement pas de quoi s’ennuyer. C’est à jet continu que Silvio Berlusconi fait la une des journaux, un scandale pousse l’autre. Après une demande de divorce où il fut accusé de détournement de mineur dans l’affaire Noemi, la saisie de photos compromettantes de parties fines en Sardaigne, voilà une nouvelle affaire, si l’on peut dire. Patrizia d’Addario, interviewée par le “Corriere della Sera“, journal conservateur italien, confie avoir été payée pour passer la nuit chez Berlusconi, espérant en échange obtenir un poste de députée européenne. La belle, surnommée Aléssia pour la soirée, fut certainement honorée, mais pas son contrat, d’où ses jérémiades médiatiques. “Si je me mets à table, c’est qu’on n’a pas respecté les promesses faites, je devais être députée européenne, et je me retrouve sur une obscure liste civique de soutien au PDL.” Franchement “papounet” n’a guère de parole mais actuellement pas mal d’ennuis en trois semaines à peine.

Fausse blonde pour une vraie embrouille

Vendredi 8 mai 2009

noemi-letiziaSilvio Berlusconi, 72ans, veut séduire et n’hésite pas à clamer haut et fort son enthousiasme, même publiquement, dès qu’il voit une belle femme. Il faut croire que c’est ce qui plaît à la majorité des italiens, et le rend populaire. Sa femme, Veronica Lario, s’en accomode plutôt mal que bien depuis 30 ans. Elle n’a pourtant pas hésité, il a deux ans, au travers d’une lettre ouverte à la presse, à régler ses comptes avec son Don Juan de mari. “Ce qui se passe aujourd’hui en Italie, derrière une façade de courbes et de beauté féminines est grave”, écrivait-elle. Elle parle même d’offense à celles qui se sont battues ” en première ligne” pour l’égalité des sexes. Elle l’aurait même fait reculer sur son intention d’inclure des starlettes sur les listes électorales de son parti pour les européennes de Juin. Il y a une semaine, Silvio Berlusconi se rend à Naples à la fête donnée pour le 18e anniversaire de la blonde Noémi Letizia qui appelle le président du conseil,  “papy”. Voilà certainement la goutte qui fit déborder la citerne. Madame Berlusconi demande le divorce en lançant en pâture à la presse : “Je ne peux pas rester avec un homme qui fréquente les mineures”. Tous les coups sont permis compte tenu des gros intérêts qui sont en jeux dans  cette histoire. C’est à croire qu’à ce jour, la vraie et seule opposition à Berlusconi  soit sa femme.