Le régime syrien censure à coups de bottes
Samedi 27 août 2011
Bachar El-Assad continue à mâter la rebellion dans le sang et ses sbires cultivent la terreur. Sur la une de nombreux quotidiens du Proche-Orient s’affiche la photo du célèbre caricaturiste Ali Farzat, le visage tuméfié et les mains brisées. D’après des membres des Comités Locaux de Coordination en Syrie, le dessinateur Syrien aurait été enlevé à Damas , le jeudi 25 août à 4 h 30, par des agents des services de sécurité. Ces derniers auraient attaqué sa voiture près de la place Omeyyades, située entre son bureau et son domicile, et l’auraient embarqué de force dans une camionnette. Après lui avoir dérobé des dessins et des effets personnels, ils le molestent s’acharnant tout particulièrement sur ses mains qu’ils lui brisent à coup de bottes. Laissé dans un piètre état sur le bord de la route de l’aéroport de Damas, il est recueilli et transporté à l’hôpital. Ali Farzat, caricaturiste engagé de 60 ans est notamment connu pour ses dessins dénonçant les dictatures arabes. D’après Courrier International il aurait publié il y a peu, une caricature de Bachar El-Assad faisant ses valises avec Khadafi. Voilà certainement ce qu’il lui a valu les mains brisées et aurait pu lui coûter la vie comme ce fut le cas de Kais, caricaturiste Libyen abattu par un snipper.



Mahmoud Ahmadinejad a livré un de ses discours dont il a le secret devant les Nations Unies, mercredi soir à New York. Le Président iranien s’est livré à un long réquisitoire contre l’état actuel du monde. Il a estimé que “comme le marxisme, le capitalisme était voué à disparaître. “La grande nation d’Iran est l’un des Etats les plus démocratiques du monde”, ose-t-il affirmer. Il vaut mieux entendre ça que d’être sourd mais l’effet est immédiat, l’ONU se vide d’une douzaine de délégations dont celles des Etats-Unis , du Royaume-Uni de la France ou du Canada. Ahmadinejad se lance ensuite dans un de ses classiques, l’attaque “contre le régime sioniste” qui “a commis des actes inhumains” à Gaza. Israël, comme attendu, a pratiqué la politique de la chase vide. Tout comme Khadafi avant lui, le Président iranien a dénoncé “le droit injuste” du veto. “Il n’est plus acceptable qu’une minorité domine la politique, l’économie et la culture dans une large partie du monde grâce à ses réseaux sophistiqués, instaure une nouvelle forme d’esclavage et nuise à la réputation d’autres nations”, a-t-il poursuivi, lyrique comme à son habitude. Il parle et donne des leçons de “justice”, lui qui dans son pays agit en dictateur. Nicolas Sarkozy a averti, lors de sa conférence de presse, que les Iraniens “commettraient une tragique erreur” en “misant sur la passivité de la communauté internationale” pour poursuivre leur “programme nucléaire militaire”. A bon entendeur salut.