Alors que la gauche se réjouit et que le PS a lui seul a réussi à avoir la majorité absolue à l’assemblée, deux éléphants, à qui les parachutages n’ont rien valu, disparaissent de l’Assemblée Nationale. Tout d’abord Ségolène Royal pour qui ce fut à la Rochelle une véritable descente aux enfers. Arrivant au premier tour en tête, elle subit second un véritable camouflet face à Olivier Falorni dissident PS qui s’est maintenu et la emporté avec près de 63% des voix. Adieux, veaux, vaches, cochons et perchoir, Ségolène Royal voit ses projets contrariés et Mme Royal a succombé au “tout sauf Ségolène”. Elle parle de trahison politique et assure qu’elle n’a pas encore dit son dernier mot. Viserait-elle maintenant la place de Martine Aubry ? Ce n’est pas encore fait parce qu’il y aura encore certainement contre elle de nombreuses nuits des longs couteaux. On est jamais si bien trahi que par les siens. Le malheur des uns faisant le bonheur des autres, la bataille pour le perchoir s’est d’ors et déjà engagée. Une autre femme, Elisabeth Guigou ancienne garde des sceaux, sort de l’ombre, sans compter Jean Glavany ou Claude Bartolone.
Jack Lang avait choisi les Vosges et les Vosges n’en n’ont pas voulu. Même si son score est plus honorable, il obtient 49, 12 % ce n’est pas suffisant pour ce parachuté qui perd la partie dans la 2e circonscription face à Gérard Cherpion UMP. Il semble qu’au PS aussi une page se tourne et que cette fois ci le Palais Bourbon ne soit plus autan,t un cimetière aux éléphants. Les 234 nouveaux élus, soit 40%, rajeunissent l’Assemblée Nationale et la féminise avec 155 femmes, un record, dont les plus nombreuses sont au PS. Le PS a réussi le grand chelem en étant à l’ÉLysée, majoritaire au Sénat, à l’Assemblée Nationale mais aussi dans les régions. Après avoir obtenu la confiance totale des électeurs, il reste maintenant à engager le plus dur des combats, ne pas décevoir. Face à une crise omniprésente, la partie sera serrée puisque c’est toujours au pied du mur que l’on voit le mieux le mur.