Archive pour la catégorie ‘politique’

Affaire Karachi un secret pour la défense

Mardi 23 novembre 2010

L’affaire Karachi, relancée par les familles des victimes, n’a pas fini de faire des vagues dans les milieux politico-financiers. Ce dossier présente en fait deux interrogations. L’attentat de 1995, qui a coûté la vie de 15 personnes dont 11 français, est-il une conséquence de l’arrêt du versement de commissions ? Y a-t-il eu des rétrocommissions liées à ce contrat qui auraient pu financer la campagne présidentielle d’Édouard Balladur? A ce niveau pour l’instant aucune preuve. Dans les pages du Parisien on apprend que le juge Renaud Von Ruymbeke aurait saisi au ministère du budget à Bercy, des documents manuscrits sur les montages financiers de l’affaire. Ceci, annonce le journal “a tout d’une bombe à retardement”. Mais les démineurs sont déjà en place, et voilà que le juge s’est vu interdire une perquisition dans les bureau de la DGSE par François Fillon. Il est fort à parier qu’une fois de plus de dossier de l’affaire Karachi disparaitra petit à petit sous l’opacité du rideau secret défense.

Quelle surprise !

Lundi 15 novembre 2010

Annoncé grillé, fini il y a peu, François Fillon, surnommé “Droopy” ou encore “mister nobody” en 2007,  semble être le grand gagnant de ce remaniement qui met fin aux atermoiements des 5 derniers mois. Tout ça pour ça serait-on tenté de dire. Clou du mystère de polichinelle,  le premier ministre démissionne un samedi soir et se voit renommé le dimanche matin, c’est peu.  Le message est clair, on ne change pas une équipe qui gagne tout en faisant un jeu de chaises musicales et on resserre à droite. C’est pour Nicolas Sarkozy une manière de plébisciter son collaborateur pour ses compétences et sa discrétion mais peut être aussi une façon d’éliminer un présidentiable potentiel gênant. Rafarin, qui voyait en Jean-Louis Borloo le symbole fort d’un changement nécessaire, s’est lourdement fourvoyé. Ce dernier vient de faire une sortie remarquée,  refusant d’appartenir au nouveau gouvernement et choisissant la liberté . Choix courageux qui réjouit ses amis centristes.

Cohn-Bendit toujours aussi vert

Vendredi 12 novembre 2010

Ce week-end Europe Écologie et les Verts s’apprêtent à fusionner lors des assises de Lyon. A cette occasion, Nicolas Hulot sera, en quelque sorte, la vedette américaine. Pour Pascal Durant c’est : ” une présence symbolique particulière”. Cécile Duflot, secrétaire nationale des verts, affiche sa satisfaction devant la validation à 85,1% des nouveaux statuts. Mais le “Shtroumph grognon” comme la patronne des Verts qualifie Daniel Cohn-Bendit, est plutôt déçu. Pour lui, initiateur du projet, “on a réussi-pas tout à fait-le rassemblement des écologistes” et la gauche “n’est pas tout à fait prête” pour gagner. Dany multiplie les interventions médiatiques, jouant le trublion au sein d’une gauche qui a bien du mal à trouver ses marques pour les prochaines présidentielles. Il accuse le PS de rester hégémonique particulièrement au niveau des Cantons. En ce qui concerne Jean-Luc Mélenchon, le courant ne passe pas du tout, pour lui il va jusqu’à “labourer sur les terres du FN” et qualifie ses propos “d’insoutenables, d’intolérables”. Passé maître dans l’art de la rhétorique et du tacle à tout va, rien d’étonnant que Daniel Cohn-Bendit devienne prochainement consultant foot à Canal+.

Un remaniement qui tourne à l’Arlésienne

Samedi 6 novembre 2010

Voilà un remaniement annoncé qui tourne à l’Arlésienne. Tout le monde s’était fait à l’idée que François Fillon vivait dans la bataille sociale des retraites, ses dernières heures en tant que chef du gouvernement bouclier. Lui-même prévoyant sa sortie, aurait demandé la présidence de l’Assemblée Nationale comme perchoir de consolation. Maintenant, tout bien considéré, il se verrait bien rester. C’est alors que se dessine l’alternative Borloo.

Pour certains, ce rassembleur des troupes centristes de droite, a un vrai charisme et ne manque pas d’ épaisseur politique. Sera-t-il tactiquement, l’homme choisi par Nicolas Sarkozy pour remettre un peu d’huile dans les rouages sociaux ? Même si cette action semble bien nécessaire à 18 mois de la présidentielle, rien n’est moins sûre. L’intéressé se défend de briguer ce poste et d’après un proche “pense que les médias en font un peu trop”. Quant à François Fillon, qui ne mâche pas ses mots, il qualifie son challenger de “zozo”. Un sarkozyste explique que : “Pour Fillon, être remplacé par Borloo est une humiliation insupportable”. Voilà une attente de remaniement qui  “pourrit ambiance”, mais semble le cadet des soucis de notre président qui repousse de semaine en semaine sa décision. On peut penser aussi que, pour une majorité de français, le véritable changement est ailleurs.

Philippe de Villiers se retire du conseil général de Vendée

Vendredi 5 novembre 2010

Dimanche 31 octobre, à 61 ans Philippe de Villiers quitte le conseil général de Vendée où il avait été élu, presque jour pour jour, il y a quelques 22 ans. Il laisse le temps d’un intérim le poste à son adversaire le vice président Bruno Retaillau. Le socialiste Jacques Auxiette a rendu hommage à celui qui a su “donner aux Vendéens par ses actions”.Il a bien évidement marqué profondément le paysage économique vendéen, mais il a également développer le prestige de son département. Il est à l’origine du Vendée Globe qui a crée avec Philippe Jeantot mais surtout il a fondé le 4e parc à thèmes français, le Puy du fou, auquel il souhaite se consacrer. Sa décision est certainement liée à des problèmes personnels. Affaibli par des querelles familiales mais aussi des soucis de santé. Il n’en demeure pas moins député européen et Patrick Louis, secrétaire générale de MPF déclare que Philippe de Villiers “est plus jamais dans la course de la politique nationale”. Tous les rêves sont permis, surtout à ses fidèles partisans, qui le voient déjà ministre du prochain gouvernement.

Baroud d’honneur pour les opposants à la réforme des retraites

Jeudi 28 octobre 2010

Même si la détermination est toujours là, tout comme le soutien de 65% des français d’après le sondage CSA pour le Parisien, il n’en reste pas moins vrai que l’adoption définitive du projet par un vote à la hussarde du parlement plombe les plus optimistes. L’action du gouvernement est limpide : décrédibiliser et désamorcer le mouvement en le rendant obsolète. Les déclarations des leaders sont en demi-teintes et montrent qu’ils essayent encore de se persuader, comme le dit Bernard Thibault que : “l’affaire n’est pas finie”. Voilà près de 10 mois de bras de fer, depuis que l’affaire a été mise sur la table par François Fillon le 14 janvier, lors de ses vœux à la presse. La 7e journée d’action en pleines vacances ne risque-t-elle pas de mettre l’estocade finale à la mobilisation ? Même si le mouvement s’essouffle dans la rue, il laissera derrière lui un véritable goût d’amertume pour bon nombre de citoyens qui se sentent à la fois trahis et impuissants.

La facture de la fracture

Mardi 26 octobre 2010

Le compte n’est pas bon, mais l’ardoise est salée. Alors que la jeunesse est plus que jamais dans la rue, qu’une bonne majorité des citoyens refuse cette réforme, la trouvant injuste,  la machine s’affole et passe en force. Nous ne sommes pas à l’ère de la négociation, c’est une chose en France que nous ignorons. Il semble que seule la grève dure puisse entamer un semblant d’échange entre le gouvernement et le peuple, et à ce jour, rien de déterminant. Contrairement à de nombreux pays européens qui négocient puis agissent, on voudrait nous faire croire qu’en France il vaut mieux agir au plus vite et négocier éventuellement après, foutaise! Facile ensuite de brandir la facture. François Baroin déclare : “ça commence à coûter cher, c’est une crise dont la France n’a pas les moyens de se payer le luxe”. Si la facture des grèves et des deux semaines de blocages s’élève d’après la ministre de l’Économie Christine Lagarde, à un montant “entre 200 et 400 millions d’euros par jour”, à qui la faute ? Est-ce là le coup de l’entêtement imbécile de français qui de toute manière paieront la note ? Non, c’est surtout et avant tout, la facture du désespoir de ne pas être compris ni entendu.

Le contreversé Georges Frêche tire sa révérence

Lundi 25 octobre 2010

L’ un des politiques de gauche les plus controversés,  cet éternel trublion vient de s’éteindre dimanche des suites d’une crise cardiaque.  Des hommages en demi-teinte, saluent celui qui a souvent défrayé la chronique par ses écarts de langage. Cet ancien maoïste fut maire de Montpellier de 1977 à 2004 puis président de la Région Languedoc-Roussillon récemment réélu malgré l’opposition du PS qui l’avait exclu de ses rangs dès 2007 pour ses dérapages verbaux. Du reste sa fronde vis à vis de l’intelligentsia du PS n’est pas récente, puisque sa mésentente avec François Mitterand l’avait privé de toute ambition nationale. Pourtant Hélène Mandroux, maire de Montpellier et ennemie d’hier n’hésite pas à rendre à Jules ce qui appartient à César à ce spécialiste du droit romain,  en lui rendant hommage. Elle affirme que c’est lui qui a créé le slogan ” Montpellier la surdouée, et permis à Montpellier de prendre le statut de capitale régionale”. Il a élevé Montpellier au rang de la huitième ville de France et il restera certainement comme un des grands bâtisseur et un visionnaire pour la cité.

Mais de qui se moque-t-on ?

Samedi 23 octobre 2010

 

Comme l’on dit souvent, on peut rire de tout, mais pas avec n’importe qui. Il semble que ce soit de plus en difficile de le faire aussi, de n’importe qui. Les politiques ont de plus en plus de mal à accepter que l’on rit ou que l’on  sourit d’eux, mais l’ont-ils vraiment accepté un jour ? Bien entendu on ne parle pas de censure dans le pays des droits de l’homme, mais alors comment peut-on qualifier cette nouvelle ingérence dans le cadre du tournage de l’équipe du grand journal ?  La presse a de plus en plus de  mal à faire son travail sereinement, gage d’une démocratie en bonne santé. Actuellement soit elle se fait tabasser, il y a peu lors des dernières manifestations, soit elle se fait intimider, dans ce nouveau cas, c’est aussi évident que consternant. Il est de plus en plus flagrant aussi que les humoristes sont devenus les têtes de turc du pouvoir politique. Les affaires Guillon, Porte pour ne citer qu’elles montrent l’évidence des pressions que subissent les humoristes à tous les niveaux.  Yan Barthes l’a dénoncé avec encore une fois beaucoup d’humour et d’irrévérence, mais pendant combien de temps pourra-t-il encore le faire ? Sous couvert de la raison d’Etat, petit à petit la démocratie perd pied, la désinformation règne sans partage et çà c’est du sérieux.

Les jeunes et les matraques sont de sortie

Samedi 16 octobre 2010

Curieusement, un accord se dessine dans cette lutte contre la réforme des retraites. Le gouvernement et les manifestants sont enfin d’accord : le mouvement s’amplifie et les cortèges se rajeunissent. Les jeunes ont soudain pris conscience que non seulement cette affaire les touchera à terme mais que dès à présent elle occulte tout espoir de décrocher un premier emploi rapidement. Cette évolution de la contestation déplait au pouvoir en place même si François Fillon exclut toujours et encore toute concession et déclare que le gouvernement est “décidé à mener à son terme la réforme”. Autre dérapage qui entache et risque de radicaliser le mouvement : les bavures policières. Un lycéen de 16 ans a été blessé par le tir de flashball d’un policier. Place de la Bastille à Paris, deux journalistes de Canal + et de TF1 ont été matraqués. Il semble qu’il soit plus risqué de brandir sa carte de presse qu’une matraque en ces jours de fronde. Jean-François Julliard, secrétaire général de Reporters sans Frontières, avoue n’avoir “jamais vu ça”. Pendant ce temps, la réforme des retraites des parlementaires est ostensiblement mise aux oubliettes. Souhaitons que cela donnera du grain à moudre à une presse outragée et qu’elle réservera à son tour quelques retours de bâtons.