Articles taggés avec ‘Jean-Jacques Annaud’

Jean-Jacques Annaud nous livre son Or noir

Mercredi 23 novembre 2011

Un nouveau long métrage de Jean-Jacques Annaud c’est toujours un évènement attendu. C’est le retour en Afrique pour ce metteur en scène, après y avoir tourné, La Victoire en Chantant, et le célèbre film, La guerre du feu. Il tourne l’Or Noir dans le désert du Qatar, mais aussi en Tunisie dans les studios de son producteur, Tarak Ben Ammar. C’est un casting oriental international qui a été minutieusement choisi pour ce film pesant 40 millions d’euros. Jean-Jacques Annaud, excessivement perfectionniste, engage les meilleurs y compris au niveau de la bande son composée par James Horner, compositeur de Titanic et de Avatar. Le metteur en scène pousse la plaisanterie à refaire toutes les voies et les sons en post-production, cas unique en France. Il difficile de ne pas faire un parallèle avec Lawrence d’Arabie dans cette grande fresque épique. A voir absolument!

The End pour Donnadieu…

Jeudi 30 décembre 2010

Cette année le monde du Cinéma a payé un lourd tribu à la Camarde. Il faut dire que le Crabe a bien fait les choses. Il vient encore de frapper dans les rangs des comédiens. Bernard-Pierre Donnadieu, à l’âge de 61 ans, avant que le mot fin apparaisse au générique de l’année 2010. Certes cet acteur a longtemps joué de la voix, celle de l’acteur Harvey Keitel entre autres, mais il avait aussi comme l’on dit “une gueule”. C’est sans doute pour cela que dès ses débuts, il a travaillé avec les plus grands réalisateurs, comme Roman Polanski, Joseph Losey, Claude Lelouch, Henri Verneuil, Patrice Chéraux, Jean-Jacques Annaud ou encore Bertrand Tavernier. Par la suite, il s’est beaucoup plus consacré au théâtre ou  à la télévision, souvent sous la direction d’Yves Boisset, pour lequel il interprétera notamment Roger Salendro. Sa réputation d’homme brutal, gueulard, collait parfaitement aux rôles de durs et de méchants qu’il a si souvent interprétés. Pourtant cette “grande gueule” , contestataire de tout temps, a trouvé son maître, qui au terme d’un combat farouche et sans merci, a eu finalement le dernier mot.

Xavier Beauvois filme des hommes et des dieux

Jeudi 9 septembre 2010

Voilà un film qui puise son inspiration dans la réalité de huit Moines Cisterciens français de Thibhirine en Algérie. Xavier Beauvois nous relate une affaire sordide qui s’est passée entre 1993 et 1996. Ces moines ce sont retrouvés au  cœur de la tourmente qui affrontait le GIA à l’armée régulière. Très intégrés dans le tissu social local et appréciés par ce dernier, ils avaient refusé de céder à la pression de ceux qui voulaient les voir quitter l’Algérie. Leur mort tragique, attribuée tout d’abord aux rebelles, s’avère être une lamentable bavure de l’armée algérienne, qui, les prenant pour des terroristes, les aurait abattus depuis un hélicoptère. Le réalisateur a planté le décor de ce drame et ses caméras au Maroc, dans la région située entre les villes de Fès, Meknès et Azrou. A cette occasion, Michael Lonsdalle, au sommet de son art,  a de nouveau enfilé une robe de bure, 24 ans après avoir interprété l’abbé bénédictin du “nom de la Rose” de Jean-Jacques Annaud. Les acteurs interprétant des rôles de moines, comme Lambert Wilson, afin de mieux intégrer leur rôle et s’en imprégner, se sont rendus dans les abbayes de Tamie en Savoie et Aiguebelle dans la Drôme, dans deux communautés liées au moines de Tibhirine. Voilà un film qui a obtenu, lors du 63e festival de Cannes, le Grand Prix du Festival ce qui prouve, si besoin est, que c’est un des films de la rentrée à ne pas rater.

Claude Berri : “The End”

Mardi 13 janvier 2009

“Il n’y a pas longtemps que je pense à la mort…” écrivait Claude Berri, mais elle vient pourtant de le terrasser à l’âge de 74  ans. Claude Berri, né Claude Langmann en 1934, non content d’avoir obtenu à 28 ans un Oscar pour son deuxième court-métrage, “Le Poulet” (1963), savait tout faire. Il fut acteur, réalisateur mais surtout un producteur phare du cinéma français. Sa filmographie est impressionnante. Il a produit les plus grands : Eric Rohmer, Maurice Pialat, André Techiné, Patrick Chéreau, Jean-Jacques Annaud, Claude Zidi, Alain Chabat, Les Inconnus, Costa-Gavras. Deux de ses fils sont comme lui accros de cinéma. L’un était acteur, Julien Rassam, l’autre Thomas Langmann, est devenu producteur comme papa. Question ciné la relève est assurée. Claude Berri avait le sens du succès, il le flairait : la preuve avec “Bienvenue chez les Ch’tis”, son plus gros score de tous les temps, plus de 20 millions de spectateurs… Joli Happy End Mr Berri!