Articles taggés avec ‘Les Oscars’

Léonardo, la loose continue

Samedi 8 mars 2014

Comme chaque année à la fin février la nuit après celle des Césars a lieu la prestigieuse remise des Oscars à Los Angeles.

Comment imaginer à l’ouverture de la 86e Cérémonie  que la première fut présidée par Douglas Fairbanks le 16 mai 1929 à l’Hollywood Roosevelt Hôtel et n’avait réuni que 270 personnes.

C’est l’occasion rêvée pour le tout Hollywood de se congratuler en distribuant les précieuses statuettes aux dernières coqueluches du gotha cinématographique hollywoodien. C’est comme cela que  la toute jeune et magnifique Lupita Nyong’o, Kenyane de 31 ans,  fut la 6e femme noire à âtre sacrée par ses pères comme meilleure second rôle féminin dans 12 Years a Slave, Oscar du Meilleur film et du meilleur scénario 2014,  de Steve Mc Queen II. On se souvient encore des larmes de  Hall Berry qui en 2002 avait reçu l’Oscar de la meilleure actrice pour son magnifique jeu dans,  À l’ombre de la haine de Marc Foster. Cette année c’est une première historique que deux noirs soient oscarisés, faut-il voir par là l’effet Obama ?

Le film Gravity n’a pas tout raflé comme prévu mais a tout de même reçu 7 Oscars,dont l’Oscar du meilleur réalisateur pour Alfonso Cuarón, excusez du peu.

La sublime Cate Blanchett a remporté l’Oscar de la meilleure actrice 2014.

Quand au meilleur acteur ce ne fut pas encore une fois Leonardo di Caprio mais Matthew McConaughey pour sa prestation très acteur studio dans Dallas Buyer Club.

Décidément c’est pour Leonardo le 5e rendez-vous avec la statuette raté, la loose continue.

Mr Alain Resnais tire le rideau entre Césars et Oscars

Lundi 3 mars 2014

Il y a quelques années déjà que sa silhouette dégingandée m’avait inspiré cette caricature d’un grand monsieur du 7e art. Parce sa façon d’être ,l’originalité de son approche cinématographique a élevé cette industrie au rang d’Art. La prestance et le regard vif, l’oeil humide et enjoué pour son clan, il savait être distingué naturellement. Mourir le lendemain des Césars qui l’ont fêté 5 fois et la veille des Oscars, que peut-on rêver de mieux  pour un homme de son envergure. Peu importe tout ce qu’il a fait, une chose est certaine le Cinéma français vient de perdre un de ses grands metteur en scène comme le furent  Demy, Pialat, Truffaut ou Rohmer pour ne citer qu’eux. Il était parmi les cinéastes que la jeune génération honnissait, lui si jeune d’esprit,  parce que son cinéma était trop français, c’est à dire trop théâtral, pas assez américanisé, sans effets spéciaux ou trop intello.

Il était à lui seul un morceau de l’exception française, celle que des grands metteurs en scène outre atlantique, comme Tarantino, adore, en disant autant qu’il le peut que les français sont de grands cinéphiles, un constat auquel faut il peut être mettre un bémol en ce qui concerne la nouvelle génération très mondialisée déjà. J’avais vu Nuit et brouillards et je ne m’en suis jamais remis…mais lui ci, il n’a jamais cessé d’être créatif ce touche à tout n’avait qu’un objectif, innover…Ce grand enfant passionné de 91 vient de nous quitter et laissera un trou dans la toile qui jamais au grand jamais ne se refermera, adieu Mr Alain Resnais.

Piratage d’écran

Samedi 23 novembre 2013

Tom Hanks porte à l’écran  le capitaine Phillips qui vit les quatre pirates somaliens entre le 8 et le 12 avril 2009 arraisonner le Maersk Alabama. Une remarquable interprétation peut mette l’acteur sur les rangs des nominations pour les oscars. Pour Paul Greengrass c’est l’occasion de mettre en exergue la véritable guerre entre les riches et les pauvres. La piraterie est au cœur de ce film qui comme  En solitaire, la majorité du tournage s’effectue à bord d’un bateau similaire au Maersk Alabama.”Viser l’authenticité implique une prise de risques pour le réalisateur, ses acteurs et son équipe technique. Se retrouver chaque jour en plein océan, tourner dans des espaces confinés ou sur l’eau, avec la houle, en étant tout le temps ballottés, était une torture. Encore un  film qui a pour espace la mer et ses contraintes, sa part de solitude et d’angoisse face à la menace omniprésent dans certaine régions du globe de piratages.

Fini les Goya, bientôt les César juste avant les Oscars

Mercredi 20 février 2013

Nous sommes en pleine saison des congratulations professionnelles à travers la planète. Les remises de prix ne cessent de se succéder et enfin les Goya plébiscitent un film français qui a eu du succès. On aurait envie de dire, par pur chauvinisme, ce n’est pas trop tôt. Le rire, même avec un zeste d’émotion ne fait-il recette que dans les salles?Intouchables de Eric Toledano et Olivier Nakache a reçu dimanche à Madrid le prix du meilleur film européen lors de la remise des 27e Goya, les plus hautes récompenses du cinéma espagnol. Ce film, qui a cartonné dans les salles, est en fait un peu l’exception de la fabrication d’une comédie à la française qui ne fait rire que nous et encore pas tous… La 38e Cérémonie des César sera présidée cette année par l’humoriste Jamel Debouze et le maître de Cérémonie sera l’éternel ludion, Antoine de Caunes. Si le cinéma français à besoin de nous faire rire c’est que trop souvent il est consternant. Mais à priori dans les salles, pire c’est; mieux c’est ! On aurait même envie de dire, plus c’est con plus c’est bon.  Nous avons un exemple frappant cette semaine de la dernière  ”réalisation” de Mickael Young qui porte bien son nom, Vive la France.

Nous avions cru que son dernier film lui avait été Fatal, et bien non, il a pu récidiver, et le pire c’est que ça plait, et même qu’il a fait une promotion d’enfer à Champs Elysées, c’est tout dire. La comédie franchouillarde reste populaire, c’est certainement pour cela que les jurys des grandes cérémonies et l’ensemble de la profession ne se commettent pas à leur remettre en plus des prix. Il n’empêche que Dany Boon qui souhaitait un César de la comédie est resté sur sa faim avec les Ch’tis. Une compensation  tout de même il est l’acteur le mieux payé en France et peut être en Europe grâce entre autre à sa dernière intervention dans le film Un plan parfait.

C’est vrai que pour lui le plan était parfait puisqu’il a reçu pour sa prestation 15% du total du budget du film. Ne mélangeons pas les torchons et les serviettes même si encore une fois cette année Dany boude les César. La comédie c’est bon pour amuser la galerie et faire du fric, elle est encore loin d’avoir droit de cité dans une remise de prix que l’on veut très sérieuse.

“Lincoln” vu par Spielberg

Mercredi 30 janvier 2013

Lincoln le dernier film de Steven Spielberg débarque sur nos écrans et sa renommée est déjà faite par une critique américaine qui ne tarie pas d’éloges. Il faut dire que le public outre atlantique est friand de ce type de biopic et Spielberg s’est attaqué ici à un gros morceau de leur histoire, un sujet qui lui tenait à coeur et préparé depuis de longues années. C’est en lisant le livre de Doris Keams Goodwin, Team of Rivals, qu’il décida de l’utiliser comme fondement de son film. Il confie alors le scénario à Tony Kushner, qui a obtenu le prix Pulitzer avec la pièce Angels in America, et ce dernier lui livre un premier jet de 500 pages aussi fantastiques qu’irréalisables cinématographiquement. Spielberg explique : “Cependant, en le lisant, j’ai trouvé que le plus fascinant dans le travail de Tony, c’était les 70 pages sur la lutte pour l’adoption du 13e amendement”, et ce sera par cet angle que naîtra son film. Tout se passe durant les 4 derniers mois de la vie de Lincoln. Il s’agit alors de détruire un mythe pour révéler l’homme qu’il fut. Magistralement incarné par Daniel Day-Lewis, Lincoln se livre à un de ses combats les plus âpres, celui de l’abolition de l’esclavage en faisant adopter le 13e amendement de la constitution. L’acteur lui colle à la peau  à tel point que la ressemblance est stupéfiante jusque dans le timbre de la voix. C’est déjà pas moins de 6 prix et 30 nominations dans les festivals pour Lincoln, dont 12 nominations pour les Oscars. C’est évidemment un des films événement de l’année 2013 une façon aussi de découvrir qui fut le 16ème président des Etats-Unis d’Amérique, vu par Steven Spielberg.

Sandra Bullock pour le meilleur et pour le pire

Samedi 27 mars 2010

sandra-bullockOn a beaucoup entendu parler de Sandra Bullock en début d’année, récompensée pour le meilleur et pour le pire. On pourrait se demander si elle est vraiment perspicace quant au choix de ses rôles ou si elle tourne de manière boulimique pour engranger de précieux dollars. Déjà nominée trois fois aux Razzies, qui récompensent le pire du cinéma Américain, elle reçoit cette année encore le Razzie de la pire actrice pour All about Steve. L’actrice connue pour son humour quitte un dîner très important pour recevoir en main propre le prix que beaucoup oublie, et profite de cette occasion pour distribuer un DVD du film aux 700 votants. Après avoir reçu un Golden Globe pour son rôle dans The Blind Side, elle reçoit l’Oscar de la meilleure actrice. Curieux concours de circonstances, le prix le plus convoité par la gente féminine semble provoquer de curieux effets secondaires. Être la meilleure actrice est-il une cause de divorce ? C’est ce que semble prétendre 20 min.fr. La liste est impressionnante des oscarisées qui ont divorcé dans la foulée, en voici quelques unes : Emma Thomson, Helen Hunt, Gwyneth Paltow, Hilary Swanks, Julia Roberts, Hall Berry, Charlize Theron, Reese Witherspoon et enfin Kate Winslet actuellement en cours de divorce. Et Sandra Bullock alors ? Et bien justement aux dernières nouvelle, c’est dans l’air à moins qu’elle veille faire mentir la loi des séries. La statuette aurait-elle des pouvoirs maléfiques ? Restons pragmatiques et disons que si elle ne protège pas du divorce, elle le provoque certainement pas. Par contre le travail acharné nécessaire pour obtenir ce précieux Oscar n’y est sans doute pas pour rien.

Les Oscars se passent d’Avatar

Mardi 9 mars 2010

kathryn-bigelowDifficile cette année de faire l’impasse sur la cérémonie des Oscars qui, contre toute attente, a pris à contre-pied les meilleurs bookmakers. Tout le monde s’attendait, il est vrai, à un raz de marée Avatar. Nenni, il n’a obtenu que deux minuscules statuettes pour la meilleure direction artistique et les meilleurs effets spéciaux. Qui a bien pu , aussi efficacement, désamorcer cette bombe du box office ? Justement, un film au nom prédestiné, The Hurt Locker/Démineurs, avec excusez du peu, six Oscars dont celui du meilleur film. Mais la revanche va bien au delà du combat du pot de terre contre le pot de fer. Kathryn Bigelow, première femme à recevoir l’Oscar de la meilleure réalisatrice, souffle les deux plus prestigieuses récompenses à son ancien mari, James Cameron. Comme une ironie du sort vient rarement seul, Sandra Bullock, sacrée pire actrice de l’année pour la comédie “All about Steve”, pour lequel elle obtient un Razzie “Framboise d’or”, se voit attribuer l’Oscar de la meilleure actrice pour “The Blind Side”. Notons que Sandra Bullock, connue pour son humour et son autodérision, a reçu ses deux prix avec le même plaisir, en mains propres. Le Prophète n’obtient pas le prix du meilleur film étranger qui revient à El Secreto de Sus Ojos pour l’Argentine. Pourtant la France ne repart pas bredouille et obtient l’Oscar du meilleur court-métrage avec Logorama. Qui a dit que les Oscars ne se prêtaient qu’aux riches ?

Biolay, une Victoire qui succède à celle de Bashung

Lundi 8 mars 2010

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Nous sommes en pleine période d’auto congratulations professionnelles, après les César, les Oscars, voilà les  Victoires de la musique. Comme ce n ‘ est pas tous les jours que l’on a 25 ans, nous avons eu droit à une cérémonie fleuve pleine de prix, de vedettes et d’hommages. La polémique était aussi de la fête. Le cachet de 200 000€ de Stevie Wonder, invité d’honneur pour cet anniversaire, payé en partie par le service public, est une fausse note qui n’a pas manqué de faire grincer des dents. Du côté des filles, on attendait Charlotte Gainsbourg mais ce fut Olivia Ruiz qui fit la razzia avec deux Victoires. Même score pour une révélation, Azia, fille de Jacques Higelin. Les anciens ne sont pas oubliés, Charles Aznavour et Hugues Aufray reçoivent une Victoire d’honneur. L’émotion atteint un sommet quant , à l’unisson chacun rend hommage à Alain Bashung qui nous quitté le 14 mars dernier, juste après avoir reçu la Victoire du meilleur interprète masculin de l’année. Très ému, Benjamin Biolay, récompensé lui aussi à deux reprises, s’est dit “illégitime de lui succéder” et propose que sa Victoire soit renommée : “Victoire Alain Bashung de l’interprète masculin de l’année”.

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Ave César, ceux qui vont mourir te rendent hommage

Lundi 12 janvier 2009

Le producteur et publicitaire français Georges Cravenne, de son vrai nom Joseph-Raoul Cohen, né le 24 janvier 1914 vient de nous quitter à l’âge de 94 ans. Cet amoureux du 7e Art avait participé à la fondation, en 1937, du prix Louis Delluc. Georges Cravenne ne verra pas la 34e cérémonie des Césars présidée cette année par Charlotte Gainsbourg, lui qui fut le créateur de l’académie en 1974 et dont il n’était pas peu fier.

“Une chose, et j’aurai tout dit sur les Césars”, écrivait-il en 1978 dans “les cahiers du cinéma” :”c’est qu’ils font désormais vendre beaucoup de places de cinéma”. En 2000, lors de la remise d’un césar d’honneur, il reconnaissait :” Je n’ai fait que m’inspirer des Oscars américains”, mais ” les Césars ont aujourd’hui, au même titre que leurs aînés, une renommée mondiale”.