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The Search par le réalisateur de The Artist

Mardi 18 novembre 2014

Le dernier film de Michel Hazanavicius, The Seach, se passe en 1999 pendant la seconde guerre de Tchétchénie. Ce sont quatre destins que la guerre amène à se rencontrer

C’est avant tout la rencontre d’un jeune garçon, fuyant dans un flot de réfugiés après l’assassinat de ses parents, avec Carole . Cette chargée de mission de l’union européenne, interprétée par Bérénice Bejo,va petit à petit le ramener à la vie. Le réalisateur nous montre la guerre à l’échelle humaine dans tout ce qu’elle a d’horreur au quotidien. Ce film a été en compétition à Cannes 2014 et reçu un accueil de la presse très mitigée. Pour le réalisateur de The Artist ce fut certainement une déconvenue mais ce n’est pas à tous les coups que l’on fait mouche. Quant au public, il est rarement en adéquation avec la critique, alors tous les espoirs restent d’actualité.

Barroso a perdu une occasion de se taire

Mercredi 19 juin 2013

Mr Barroso a perdu une bonne occasion de se taire en pérorant au G8 face à Obama en parlant de l’attitude “réactionnaire” de ceux qui prône et se battent pour l’exception culturelle. Comment peut-on en effet à part Mr Barroso ranger au titre de marchandises ordinaires la culture et ses productions. Faut-il que son envie de plaire au géant américain soit vile. C’est un secret de polichinelle de dire que son appétit de poste à l’ONU le rend servile à souhait. Comme par hasard cette démonstration a été faite dans un quotidien anglophone – l’International Herald Tribune – Celui qui passe pour plutôt centriste et un pro de la langue de bois a sorti le bazooka contre la gauche française, opposant “réactionnaires” aux “libéraux”.

François Hollande , face à cette attaque médiatisée, n’a pas manqué de remettre Mr Barroso à sa place. Bien entendu ce dernier, pour tenter de se justifier, a affirmé que ce n’était pas dirigé contre la France mais en particulier contre Costa Gavras qui était venu défendre le dossier de l’exception culturelle. La France dans sa position se  retrouve isolée et ce n’est qu’un agitant son droit de veto que cette dernière a eu gain de cause, du moins pour l’instant.  Le président François Hollande a bien rappelé  qu’elles étaient ses convictions dans ce dossier : «Je l’ai dit dès le départ et je le dirai à la fin (des négociations avec Washington), il n’est pas question que l’exception culturelle puisse être dans la négociation».

Dans le monde de la culture les réactions sont vives comme celle du réalisateur de The Artist,  Michel Hazanavicius,  qui estime les propos de Barroso comme «navrants». Ce dernier justifie son attaque contre le président de la commission européenne en expliquant : «Ce qui est sûr c’est que dans un marché non régulé, il va être très difficile pour nous d’être compétitif avec le marché américain» qui peut faire des films à «100 millions de dollars et les vendre sur toute la planète». En ce qui concerne Jean-Michel Jarre il n’y va pas par 36 chemins et déclare : que Barroso «mérite une bonne fessée».  Il est une chose évidente, sans l’exception culturelle, c’est la fin de ce que bon nombre de réalisateurs américains, à commencer par David Lynch ou Steven Spielbert, apprécient en France, et le perdre au nom de quoi?  Faut-il dire amen à tout sous prétexte de favoriser sa carrière ? Notre exception est là c’est d’être d’irréductible gaulois et faisons le savoir.

Demain débutera le 65e festival de Cannes, et déjà une polémique.

Mardi 15 mai 2012

C’est demain le grand jour. Les tapis rouges sont de sortie et la charmante Bérénice Béjot sera la maîtresse de cérémonie d’ouverture du 65e festival de Cannes. Parlant aussi bien l’anglais, l’espagnol et le français, l’actrice d’origine argentine qui nous a enchanté dans the Artist et obtenu pour ce film, un César 2012 de la Meilleure Actrice, a donc tous les talents et était tout indiqué pour ce rôle de haute voltige linguistique. Question écriture et pour “faire simple”, Bérénice Béjo a pris contact avec des valeurs sûres en écriture,  les auteurs de “Bref”, la série à succès sur Canal +, voilà qui promet. Même si elle considère qu’elle n’est  ”pas vedette du festival…”  elle aura pourtant  un joli rôle de composition face à un parterre de “4 000 personnes dont la moitié ne parle pas un mot de français” rajoute-t-elle. Elle présentera aussi jury de l’année présidé  cette année par Nanni Moretti.

Le  festival n’a pas encore commencé que déjà une polémique est d’actualité. La sélection officielle cette année est exclusivement masculine et  le collectif La Barbe a publié une lettre ouverture dans le Monde pour dénoncer cet état de fait. Le titre est révélateur du contenu : A Cannes, les femmes montrent leurs bobines, les hommes, leurs films. Elle note par ailleurs qu’une seule fois en 1993, la Palme a été attribuée à la réalisatrice Jane Campion. Dans leur lettre  elles rajoutent : “Ne suffit-il pas qu’elles puissent rêver d’être un jour “la” maîtresse de cérémonie de la soirée d’ouverture du Festival!”. Voilà qui certainement ne manquera pas d’intéresser  Bérénice Béjo, qui est à la fois maîtresse de cérémonie et qui a pour compagnon, Michel Hazanavicius, le réalisateur de The Artist ?

The Artist du jamais vu aux Oscars

Mardi 28 février 2012

Après Roman Polanski pour le pianiste, Michel Hazaniavicius devient le deuxième réalisateur Français à accéder à la prestigieuse statuette et déclare : «Je suis le réalisateur le plus heureux du monde». Mais en 84 ans, pour la première fois de l’histoire de l’Académie des Oscars, un film Français reçoit l’Oscar du meilleur film. Quant à Thomas Langman, après avoir rendu hommage à son père Claude Berri, le producteur du film, a remercié l’Académie pour lui avoir offert «le prix dont tout le monde rêve».

Pour Jean Dujardin, c’est une revanche et quelle revanche sur sa déception au César. Un Oscar ne vaut-il pas un César ? C’est à croire que la France ne puisse jamais faire comme tous les autres et doive toujours se démarquer. Mais si Jean Dujardin avait eu le César du meilleur acteur, Cécile Bejo, la grande oubliée outre atlantique,meilleure actrice, et que l’Académie des César donne à Michel Hazaniavicius un César, et à The Artist un César que restait -il pour les autres? Leurs yeux pour pleurer.

Il s’agissait donc de faire un geste vers une comédie et surtout pour Intouchables succès très populaire, ce qui n’enlève en rien les qualité à Omar Sy qui fait dans ce film une prestation très remarquée. Voilà certainement ce qui value à Jean Dujardin en France, son manque de statuette et certainement un goût de frustration. Nul n’est prophète en son pays dit-on, cette maxime lui va comme un gant. Mais tout ça sent les petites magouilles interprofessionnelles ce qui est souvent un tronc commun dans toutes les remises des prix en France, qu’elles soient littéraires ou cinématographiques. Vouloir ménager la chèvre et le choux, à certainement du coup valu à Jean Dujardin de s’imposer devant le charismatique sexe symbole George Clooney, ou le séduisant Brad Pitt. Il n’en reste pas moins que The Artist obtient 5 Oscars et ça c’est du jamais vu pour le cinéma Français.

Mais il faut tout de même noter que la fabuleuse actrice Meryl Streep a obtenu un Oscar de la meilleure actrice pour sa fabuleuse interprétation de la Dame de Fer, dans un film qui a fait un magnifique flop. Mais le triomphe Français ne s’arrête pas là, puisque Woody Allen, réalisateur surtout apprécié dans l’hexagone, reçoit l’Oscar du Meilleur scénario original pour Midnight in Paris, on croit rêver. C’est en fait la France et son savoir faire qui semble faire un carton plein.

Ave César, ceux qui ont travaillé pour le cinéma se congratulent

Samedi 25 février 2012

Hier au soir une soirée exceptionnelle organisée par le cinéma français qui se congratulent et se distribuent des César. Antoine De Caunes toujours au top niveau de sa forme anime donc cette 37 e cérémonie. Un César d’honneur est remis à Kate Winslet pour l’ensemble de sa carrière qui est loin d’être finie. Annie Girardot souvent mal aimée, certainement pas appréciée à la hauteur de son talent, nous a quitté l’an dernier.L’académie des César semble faire son mea culpa et  la remercie par un bel et vibrant hommage. Elle avait obtenu un césar en 1996 pour le second rôle où elle était apparue ravagé bouleversante et bouleversée, déclarant :”Je ne sais si j’ai manqué au cinéma français mais lui m’a manqué énormément, éperdument…”  Défile la remise des Césars en tous genres,costume, musique, montage etc. Le moment tant attendu arrive enfin quel sera les meilleurs metteurs en scène, actrice, acteur et enfin le meilleur film. Le couperet tombe The Artist est sacré meilleur film de l’année qui obtient sur ses dix nominations six prix, encore une belle rafle de statuettes. Mais si Bérénice Bejo devient la meilleur actrice et son mari dans la vie, Michel Hazanavicius  le meilleur metteur en scène, un coup double fabuleux, la grande déception celle de Jean Dujardin qui n’obtient pas le prix du meilleur acteur.

Celui qui lui a ravi le prix du meilleur acteur c’est Omar Sy qui obtient le seul César d’Intouchables. La grande déception aussi, c’est pour le film Polisse qui n’obtient que deux prix. Toute la famille du Cinéma après s’être congratulés font finir dans un “pince fesse parisienne” dans la fameuse brasserie dans laquelle Nicolas Sarkozy avait lui même organisé le sien juste après son élection en 2007.