Archive pour janvier 2009

Ave César, ceux qui vont mourir te rendent hommage

Lundi 12 janvier 2009

Le producteur et publicitaire français Georges Cravenne, de son vrai nom Joseph-Raoul Cohen, né le 24 janvier 1914 vient de nous quitter à l’âge de 94 ans. Cet amoureux du 7e Art avait participé à la fondation, en 1937, du prix Louis Delluc. Georges Cravenne ne verra pas la 34e cérémonie des Césars présidée cette année par Charlotte Gainsbourg, lui qui fut le créateur de l’académie en 1974 et dont il n’était pas peu fier.

“Une chose, et j’aurai tout dit sur les Césars”, écrivait-il en 1978 dans “les cahiers du cinéma” :”c’est qu’ils font désormais vendre beaucoup de places de cinéma”. En 2000, lors de la remise d’un césar d’honneur, il reconnaissait :” Je n’ai fait que m’inspirer des Oscars américains”, mais ” les Césars ont aujourd’hui, au même titre que leurs aînés, une renommée mondiale”.

Des dérapages de moins en moins contrôlés…

Dimanche 11 janvier 2009

L’acteur vedette de “Taxi” a maintenant un casier judiciaire certainement plus étoffé que sa filmographie. Le dernier dérapage en date a nettement franchi la ligne jaune. Après une violence altercation avec son ex-copine, cette dernière apeurée fait appel à un ami qui vient à sa rescousse. Samy Naceri a poignardé l’homme à la gorge lui infligeant une blessure nécessitant pas moins de trente points de suture et une veine tranchée. Par chance ses jours ne sont pas en danger.

Samy Naceri, de plus en plus incontrôlable dans la vie ordinaire, risque dorénavant de n’avoir plus que des premiers rôles de taulards.

Lenôtre n’est plus

Samedi 10 janvier 2009

Le célèbre chef pâtissier Gaston Lenôtre est décédé à l’âge de 88 ans. Il avait renouvelé l’art de la pâtisserie refusant ses codes traditionnels. “Mes collègues pataugeaient dans le conformisme” lançait-il. Il a bâti un véritable empire de la gourmandise dans le monde entier. Pierre Hermé affirme qu’il a sorti la pâtisserie de ses archaïsmes”. Il aimait dire : “La pâtisserie m’a appris le goût de la précision, de la mesure, de la discipline. Si on fait les choses à moitié, je hurle”. Cet homme de caractère rajoutait : ” J’ai fait les choses avec passion, avec le cœur, je n’ai jamais pensé à gagner de l’argent.” Belle et généreuse recette du succès !

Jean Le Cam a eu très peur

Vendredi 9 janvier 2009

Sauvé mardi dans le Pacifique, Jean Le Cam a raconté non sans humour mais avec beaucoup d’émotion, ses dix-huit heures dans son embarcation retournée. Loin de faire le fanfaron il explique : “Je ne savais pas combien de temps je pouvais rester à l’intérieur.” Comme la trappe d’évacuation était immergée, Le Cam, marin chevronné, savait qu’il ne pourrait pas revenir dans le bateau une fois sorti. “A un moment, j’ai entendu la voix de Vincent, le matin, je me suis demandé si c’était réel. Puis je l’ai entendu une deuxième fois. Donc j’étais sûr qu’il était là. (…) Si tu sors et qu’il n’y a personne, tu es mal !” Il n’a certainement jamais été aussi content de voir son ami Vincent Riou. Les réjouissances sont de courte durée. Juste après le passage du cap horn, Vincent Riou a démâté. Il avait abîmé son bateau en sauvant Jean Le Cam. Au lieu d’ un voilà deux abandons, mais le jeu en valait la chandelle, l’amitié restera la grande gagnante de cette péripétie.

Ehud Olmert, Premier ministre en fin de course

Jeudi 8 janvier 2009

Le chef de gouvernement israélien Ehud Olmert, qui a lancé fin décembre 2008 une opération militaire sur la bande de Gaza est un homme politique en fin de course. Il n’est plus que Premier Ministre par intérim depuis sa démission, en septembre 2008, rattrapé par des affaires de corruption. Voilà ce qu’il déclarait récemment : ” Nous ne voulons pas une guerre longue” à Gaza ; “nous voulons le calme, nous voulons que les Habitants du sud d’Israël reviennent à une vie normale”…”le Hamas est un fardeau pour nous, mais il l’est beaucoup plus pour le peuple palestinien” l’offensive terrestre de Tsahal dans la Bande de Gaza était “inévitable”. Une concession pourtant : l’arrêt de 3 heures des bombardements,  pour permettre le passage des convois humanitaires. Malgré de multiples appels internationaux au cesser le feu, l’Israël s’embourbe dans un conflit sanglant qui risque de perdurer. Nul ne sait à ce jour pour combien de temps.

Disparition d’un des ténors des seconds rôles, l’acteur Pat Hingle

Mercredi 7 janvier 2009

Un visage qui vous dit quelque chose, un nom qui vous échappe, au cinéma cela porte un nom : un second rôle. L’acteur Pat Hingle est mort à 84 ans. Il joua dans près d’une centaine de films, des séries télé et des pièces de théâtre, mais il restera toute sa carrière l’éternel célèbre anonyme. Repéré par Elia Kazan, il fut le faire valoir des plus grands du septième art comme, Warren Beatty, Nathalie Wood, Marlon Brando ou Clint Eastwood. Référence: il était le commissaire Gordon dans “Batman”. Après quatre décennies de cinéma, il devint producteur, mais ce qu’il préférait par-dessus tout, c’était le Théâtre !

2009, un festival de Présidentes !

Mardi 6 janvier 2009

Après Charlotte Gainsbourg qui présidera les Césars 2009, voilà qu’Isabelle Huppert succèdera à Sean Penn à la présidence du jury du festival de Cannes. Le fait est assez rare pour qu’il soit souligné. Après Liv Ullmann, Jeanne Moreau et Françoise Sagan, elle sera donc la quatrième femme à accéder à ce rôle prestigieux.

“Je suis très heureuse et très fière. Cannes et moi, c’est une longue histoire et ce prochain rendez-vous scelle définitivement mon amour pour le festival, et donc pour le cinéma mondial” Cette actrice caméléon a tourné depuis 1970 dans pas moins de 80 films. Lors de sa brillante et audacieuse carrière elle a reçu deux prix d’interprétation à Cannes justement, en 1978 dans “Violette Nozière” et en 2001 dans “le Pianiste”, sans oublier un César en 1996 pour la “Cérémonie” de Chabrol, son réalisateur fétiche avec lequel elle a tourné sept films.

L’actrice vient d’être sacrée le 1er Janvier , officier de la Légion d’honneur, 2009 sera-t-elle l’année Isabelle Huppert ?

Lire aussi “Charlotte for ever” publié le 24 novembre 2008.

L’effet Obama même à Cuba!

Lundi 5 janvier 2009

Le président cubain Raoul Castro s’est déclaré prêt à dialoguer “directement”, “sans intermédiaire”, et d’égal à égal avec le président américain élu Barack Obama. Même si Fidel Castro avait estimé qu’Obama seul “ne pouvait changer un empire”. Raoul Castro a dit qu’il pourrait “faire beaucoup, beaucoup de pas positif”. Barack Obama quant à lui s’est dit favorable à une détente avec l’île communiste, soumise depuis 47 ans à un embargo commercial et financier américain. Verrons nous l’avènement d’une nouvelle ère plus pacifique entre ces deux pays ennemis ? A priori la porte reste ouverte de part et d’autre.

Jusqu’où Dieudonné dérapera-t-il ?

Dimanche 4 janvier 2009

Dieudonné cherche-t-il uniquement la provocation préméditée et jusqu’où peut-il aller ? Lors de son spectacle au Zénith de Paris, il invite le négationniste Robert Faurisson. Selon lui la spécialité de M.Faurisson, c’est la contestation. “A côté, le Pen, c’est Casimir dans l’Ile aux enfants…Même moi, il m’a choqué. Avec un mec comme ça, j’allais faire péter le compteur(…)Fourniret, Dutroux, j’ai fait mieux”. Une véritable “bombe médiatique artisanale”, mais qui va certainement lui exploser en pleine face.

Le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire “aux fins de vérifier dans quelles conditions Dieudonné Mbala Mbala a remis” ce prix de la discorde à Faurisson. Le théâtre de Montpellier a dès à présent déprogrammé son spectacle.

Yes we can!

Samedi 3 janvier 2009

Décidément les États-Unis ne cesseront jamais de nous étonner. Deux personnalités ont marqué de leur sceau cette fin 2008. Tout d’abord Barack Obama, premier président noir des USA qui incarne l’espoir d’un peuple déboussolé en mal de vivre. Mais ensuite Bernard Madoff, un célèbre conseiller en investissement, ancien patron du Nasdaq, arrêté le 11 décembre par le FBI. Cet homme symbolise on ne peut mieux, la “Crise” dans laquelle nous nous engouffrons, et terni un peu plus, l’image bien écornée, du capitalisme sauvage et ses limites. 50 milliards de dollars, c’est le montant évalué de la facture de la fraude Madoff connue sous le nom de “schéma de Ponzi”, la plus grande arnaque de l’histoire de la finance.