Archive pour la catégorie ‘économie’

Nul n’est un entrepreneur prophète dans son pays

Jeudi 15 novembre 2012

Personne ne le connait et tout le monde l’oubliera bien vite et pourtant cet entrepreneur français vient d’être classé le 4e entrepreneur du monde en 2012 derrière Steve Jobs, Mark Zuckerberg et James Cameron, excusez du peu. A 42 ans, Bertin Nahum est spécialisé en assistance robotique pour la neurochirurgie. Au moment où l’on prône partout le made in France cela fait sourire que cet entrepreneur, connu outre atlantique pour la qualité de son robot Rosa, se plaigne de ne pas pouvoir pénétrer le marché hexagonal. Tout le monde reconnait la qualité de nos ingénieurs maison, mais curieusement bon nombre d’entre eux finissent à l’étranger par manque de reconnaissance et de déboucher. Il y a décidément un véritable problème récurent et peu rentable pour la nation, celle de la fuite des cerveaux. Il n’est pas tout de former des petits génies s’ils sont exploités par les entreprises concurrentes aux entreprises faisant du made in France justement. Pour s’en persuader il suffit de lire son témoignage : « Comme beaucoup d’entreprises innovantes, nous avons eu beaucoup de mal à être reconnus en France et à être pris au sérieux. Bien souvent, il faut passer par l’étranger pour convaincre la France». Si c’était seulement dans le cadre de l’entreprise, mais c’est partout. C’est toujours mieux ailleurs, venu ou revenu d’ailleurs. Va faire tes preuves, on en reparlera plus tard . Seulement il y a un sacré soucis, c’est que bon nombre de ces petits prodiges ne reviennent jamais, se trouvant bien mieux ailleurs. La France doit peut être penser à créer un robot qui l’empêcherait de douter des capacités innovantes des français ou prendre pour une fois  modèle sur les USA qui aiment ses chercheurs et ceux des autres.

Le visage de la semaine selon Nalair

Dimanche 15 juillet 2012

Même s’il est peu connu du grand public le Président du Directoire de PSA Citroën, Philippe Varin est vraiment le visage marquant de la semaine

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Le groupe PSA et ses actionnaires ont l’habitude de faire le ménage, ce fut déjà le cas en 2010 où après une purge l’ancien Président de PSA, Christian Streiff avait été remercié et remplacé par Philippe Varin qui à son tour annonce une nouvelle vague de licenciements qui ne sera pas la dernière.

Séisme social chez PSA

Vendredi 13 juillet 2012

L’annonce tombe comme un couperet, 8000 postes supprimés et le site de Aulnay-sous-Bois fermé en 2014. Consternation, angoisse, colère c’est avec un choc inouï que les salariés apprennent la décision du directoire du PSA, par la voix de son président Philippe Varin. Si ce dernier tente de dédramatiser cette annonce en expliquant que personne ne sera abandonné à son sort, les syndicats et les salariés n’y croient pas une seconde et sentent la manoeuvre de diversion et la recherche d’apaisement. Tout le monde vit cela comme une trahison, et l’Etat alors ? Que sont devenues les subventions pour maintenir l’emploi ? L’argument de la restructuration semble imparable, peut-on conserver un lieu de production qui perd de l’argent régulièrement ? L’affaire semble évidente, la délocalisation de la production vers les pays émergents comme l’a fait Renault est la seule alternative. Produire des voitures en France coûte trop cher, et nous nous retrouvons petit à petit dans la situation que la France a vécu précédemment avec la sidérurgie et le charbon. Contrairement à toute attente, l’annonce de ce plan de restructuration n’a pas suffit à contenter les investisseurs puisque l’action PSA n’a jamais été aussi basse. Il est évident que l’affaire PSA Citroën est un véritable challenge pour le gouvernement qui fait face dès le début de son mandat à une vague de licenciement inédite.

Mise en examen pour “harcèlement moral”

Samedi 7 juillet 2012

L’affaire des suicides en chaine chez France Télécom suit son cours et l’ex PDG Didier Lombard est mis en examen pour “harcèlement moral”. Le rapport de la commission de l’Inspection du travail met en cause la gestion du personnel d’après une plainte déposé par le syndicat Sud en 2010.

Il en va de même pour Louis-Pierre Wenes à l’époque N°2 de France Télécom et qui avait servi de fusible à Didier Lombard. Engagé dans des restructurations, l’entreprise avait supprimé 22 000 postes entre 2006 et 2008  et opéré à 10 000 changement de métiers. Cette purge aurait entrainé une vague de suicides, soit  de 2008 à 2009, 35 salariés. Le mauvais mot de Louis Lombard parlant de “mode des suicides”, avait profondément choqué l’opinion publique à l’époque, mais depuis, les mémoires semblent avoir classé l’affaire surtout en plein été.  Qui s’en souvient ? Et bien certainement les familles de ceux qui ont choisi la solution extrême, mais aussi leurs collègues et tout ceux qui ont été broyé par la machine économique de l’époque, pour la bonne cause. Être rentable à un coût, ici il fut humain, affaire à suivre.

Le Merkolland n’est pas d’actualité

Samedi 26 mai 2012

Même si l’entente cordiale franco-allemande est sans cesse à réécrire, elle reste depuis des années le moteur de l’Union européenne. Le nouveau couple a du mal à ne pas s’envoyer sur les roses et leur confrontation devient bien plus épineuse.  Le président François Hollande a tenu ses engagements de campagne et Angela Merkel continue a camper sur ses positions. En langage diplomatique ça s’appelle un débat “très équilibré”, une manière comme une autre de dire qu”il faudra tout recommencer fin juin et que rien en fait n’a été vraiment arrêté. Pourtant le Président Français insiste et obtient qu’au prochain sommet un débat sur la création des eurosbons soient ouvert. Il ne se décourage pas, ayant le soutien de la majorité des membres de la communauté européenne y compris l’OCDE et Christine Lagarde présidente du FMI. Petite victoire face à une obstination tenace d’un “nein” de rigueur. Sourires de façade, mais il est évident que l’ère Merkozy est bel et bien finie et l’ère Merkollande n’est pas d’actualité. Un seul point d’accord lors de cette réunion des 27, tous veulent que la Grèce reste dans la zone euro, mais chacun a dès à présent préparé un plan de sortie…

Facebook en bourse

Mardi 22 mai 2012

L’événement de l’entrée de Facebook en bourse a été bien entendu médiatisé à la hauteur de l’impact du réseau social. Pourtant de nombreuses mises en garde fusent au travers des médias, et d’imminents analystes tirent la sonnette d’alarme et affichent une méfiance non feinte face au réseau social. Ils pointent du doigt la décélération du chiffre d’affaire de l’entreprise. On annonçait que cette entrée en bourse allait être fracassante, il n’en fut rien. Il semble que la fébrilité des marchés se soit transformée en frilosité, loin des performances attendues. D’une hausse de 12% à l’ouverture, elle a fini à +0,66%. L’explication peut venir du fait que le prix de l’action introduite en bourse à 38,23 dollars soit déjà fortement élevée, et que l’opportunité  date d’il y a maintenant deux ans où l’action s’échangeaient sur un marché secondaire, à 15 dollars, réservé à quelques privilégiés, qui sont dès à présent les grands gagnants de l’événement. Si le titre est resté dans le vert, c’est bien entendu grâce à un soutien massif des banques qui ne souhaitaient pas que leurs clients perdent de l’argent tout de suite pour ne pas faire désordre. Affaire à suivre. En attendant Mark Zuckerberg a vendu assez d’actions pour payer ses impôts et fêter ça au champagne en voyant son entreprise valorisée à 104 milliards de dollars.  Pourtant l’affaire fait long feu, dès le deuxième jour l’action perd 13%.  Une chose est certaine, Mark Zuckerberg a l’art de faire ses coups en douce, puisque l’on apprend qu’il vient de se  marier  simplement grâce à son changement de statut sur son groupe social.

Nouvelle tête chez Apple

Vendredi 26 août 2011

Le leader emblématique  de Apple  Steve Jobs annonce  qu’il passe définitivement la main à son dauphin, celui qu’il a choisi et mis en place dès janvier 2011 lors qu’il a pris un nouveau congés illimité. C’est donc son bras droit Tim Cook qui, après son intérim, devient officiellement le PDG de l’entreprise à la pomme. Bien entendu il s’agit de rassurer les marchés qui a chaque annonce des problèmes de santé de Jobs font plonger l’action. Aussi s’il démissionne de son poste de PDG, il ne se retire pas pour autant de l’entreprise et a été nommé président du conseil d’administration. Une campagne d’explications est mise en place pour montrer que rien ne change dans l’immédiat. Il s’agit avant tout de modifier la vision restrictive  et la corrélation comme quoi Apple c’est seulement le visionnaire Steve Jobs. Si son image est très forte, l’entreprise ne cesse de se développer et d’innover depuis son retrait partiel.  Il a su se retirer petit à petit et mettre sa garde rapproché  en place depuis longtemps, transformant l’entreprise pour qu’elle prospère sans lui. Steve Jobs se veut visionnaire en tout.

Adoption du relèvement de la dette américaine

Jeudi 4 août 2011

Toutes les places financières de la planète avaient les yeux braqués sur les tergiversations, véritable bras de fer entre Républicains et Démocrates, pour le relèvement du plafond de la dette américaine. C’est un accord  sur le fil du rasoir qui a été conclu quelques heures avant la date butoir. Bien entendu ce compromis ne satisfait personne, mais évite que la première économie mondiale se retrouve en défaut de paiement, même si ce n’est pas comparable à la Grèce. Au lendemain de la Chambre des représentants, le Sénat, à 74 voix pour 26 contre, approuve à son tour le relèvement du plafond de la dette américaine. Barack Obama l’a signé et promulgué dans la foulée. Reste maintenant la note souveraine américaine qui risquerait à terme de baisser même si pour l’instant les agences Fitch et  Moody’s ont maintenu le “AAA”. Quant à l’agence d’Etat chinoise Dagong, les chinois étant les principaux créanciers,  elle a déjà baissé la note de A+ à A, avec une perspective “négative”. Harry Reid, chef de file des démocrates, comme 60% des américains, pense “que cet arrangement est injuste car les plus riches n’y ont pas contribué. Maintenant le nouveau challenge de Barack Obama , compte tenu d’un taux de chômage de 9,2 %, est de relancer l’emploi. Ce sera pour lui une véritable course contre la montre avant l’élection de novembre 2012. Il va falloir pour cela réactualiser le “Yes we can” !

Le nucléaire, non merci

Mercredi 30 mars 2011

Tepco lance un SOS à EDF au CEA et à AREVA, mais est-il déjà pas trop tard ! Le Japon lors du séisme n’a pas voulu en un premier temps de l’ingérence d’un pays étranger, mais là l’heure est plus qu’alarmante, et Tepco ne sait plus comment gérer la crise, et demande de toute urgence une expertises de certains ingénieurs français. Près de 4500 tonnes d’eau on été déversées sur le réacteur 3 pour le refroidir, on craint maintenant des ruissellements radioactifs jusqu’aux rives de l’océan Pacifique. C’est une perte de contrôle totale de la situation et les français expliquent : ” Ils attendent notamment notre expertise sur les traitements des eaux contaminées, après découverte de fuites sur les réacteurs”. Du plutonium a été détecté à 5 endroits différents dans le sol. L’heure est grave pour ne pas dire dramatique à la centrale de Fukushima. Le Vice Président de Tepco est incapable à l’heure actuelle de déterminer une date de sortie de crise, cela durera certainement des décennies. Au moment où bien des pays remette en cause la sécurité nucléaire et pense tout bonnement exclure cette énergie de leur avenir, Areva vient d’annoncer son entrée en Bourse. Décidément en France on se marche sur la tête au quotidien.

Mea culpa officiel de la SNCF

Jeudi 27 janvier 2011

Guillaume Pepy, numéro un de la SNCF, a reconnu officiellement mardi que son entreprise bien que “contrainte” fut “un rouage de la machine nazie d’extermination”. Il est vrai que l’ancienne gare de Bobigny, fut un des hauts lieues de ce génocide organisé. Plus de 20 000 juifs e France sont partis vers les camps de la mort, de ce lieu qui va devenir un lieu de mémoire. La SNCF a transporté 76 000 juifs entre 1942 et 1944. Guillaume Pepy déclare pour l’occasion : ” Contrainte certes, notre entreprise a acheminé ces trains jusqu’à la frontière. Elle l’a fait . Ces heures noires souillent à jamais notre histoire, et sont une injure à notre passé et à nos traditions”. Décidément la SNCF a du mal à raccrocher les wagons et vit depuis le début de l’année un véritable cauchemar. Vivement la privatisation crient les loups, pour que les affaires soient enfin sans encombre. Le démantèlement et la perte de toute image positive  minent certainement et définitivement les dernières heures de l’entreprise nationale qui ne cessait de mettre en panne l’économie par ses grèves et ses retards à répétition. La mue se fait dans la douleur sous couvert d’une désinformation généralisée et programmée.