Archive pour la catégorie ‘cinéma’

Noé, du comic-book au film

Dimanche 13 avril 2014

Noé est à voir sur vos écrans. Pour réaliser ce film Daren Aronofsky a eu besoin d’un déluge de dollars, puisque le budget  est 2 000 fois plus important que son premier film Pi, soit près de 130 millions de dollars.Cette fiction est l’adaptation d’un comic-book,”Noé, pour la cruauté des hommes”, paru en 2011 en France,  dont le réalisateur était co-auteur. Le co-scénariste du film, John Logan, était aussi celui de Gladiator, film qui a offert à Russel Crowne, qui interprète ici Noé, une reconnaissance mondiale.

Petit détail amusant Russel Crowe a demander au pape François via twitter de visionner le film en assurant à sa sainteté que  le message du film est : “puissant, fascinant et vibrant.” Même si la rencontre avec François a été annulé, l’acteur néo-zélandais à tout de même assisté à l’audience générale du pape place St Pierre de Rome, il n’y a que la foi qui sauve. Il faut dire que les spectateurs croyants n’ont pas hésité à faire pleuvoir un déluge de critiques face à la vision hollywoodienne de la genèse peu conforme à leur propre vision. La cible particulière de leur courroux n’est autre que Noé le personnage principale de ce péplum fictionnel.

Bien évidemment c’est de la grosse artillerie hollywoodienne, mais pourquoi bouder un grand spectacle avec des acteurs de talents, comme les magnifiques Jennifer Connely et Emma Watson qui a bien grandi. Reste les valeurs sures, comme Nick Nolte et l’incomparable Anthony Hopkins et sa longévité digne de Mathusalem qu’il interprète  dans ce projet audacieux. A savoir aussi qu’en parallèle de ce film, sera organisée, à la galerie de New York City, une exposition qui mettra en vedette 50 artistes.Les producteurs d’Hollywood restent tout de même les promoteurs d’une incroyable machine à spectacle et après eux, le déluge.

Pas sûr qu’on t’aime

Vendredi 4 avril 2014

Avec Salaud on t’aime Claude Lelouch signe son 44 e film. Pas simple à monter et à financer compte tenu des échecs commerciaux de ses derniers films. Lelouch, 76 ans, comme toujours nous parle de lui et de ses 5 femmes et 7 enfants qu’il a trompé avec son unique maîtresse, sa caméra  qu’il porta épaule à la nouvelle vague qui est bien loin. Durant une très longue carrière en tant que réalisateur, il compta souvent des sagas à tiroirs qui avec le temps sont passé de mode. Avec ce dernier film il fait un coup, il arrive a réunir Eddy et Johnny les deux vieux rockers qui cartonnent aussi bien sur scène que sur l’écran.

Quelque part on a le sentiment de voir une affiche du troisième âge et pourtant Sandrine Bonnaire, 46ans, qui a connu ces vieux de la vieille en qu’ idoles de ses parents, a craqué pour Johnny. Elle déclare en parlant de celui qui son amant sur écran : ” Il n’a pas besoin de faire grand chose, la qualité rare des grands acteurs.” Johnny plus pragmatique confie : ” Quand Sandrine embrasse, elle ne fait pas semblant.” Voilà ces deux qui se sont entendus comme larrons en foire.

Ces deux timides se sont apprivoisés et jouent sur le registre du coup de foudre amical.

Quand à Eddy il joue le meilleur copain qui a un rôle de salaud.

Voilà une histoire d’amour et d’amitié avec un zest de polar de gare à la sauce Lelouch. Il avoue : “Johnny m’a fait pleurer”… “Je le trouve bouleversant dans ses silences notamment”. Pas étonnant, il est certain que le vieux rocker a de la bouteille et une sacré présence physique. Pour les fans à ne pas rater.

Samantha Her intelligent système

Mercredi 26 mars 2014

Theodore Twombly, interprété par Joaquin Phoenix, est incapable de se remettre d’une rupture difficile alors il acquiert un système d’intelligence artificielle: “Her”. Petit à petit s’instaure entre eux de curieux rapports puisqu’ il se prend au jeu et veut plus puisqu’il y a déjà affinités avec Samantha, la voix féminine intelligente, intuitive et étonnamment drôle. Ce voix, personnage à part entière dans le film, que l’on voit jamais à l’écran est incarnée par l’étonnante et sexy Scarlett Johansson. Spike Jonze nous propose là un film d’anticipation qui n’est en fait peut être pas si loin de notre actualité. C’est en fait un long monologue sur la condition amoureuse qui parle surtout de notre relation de plus en plus prenante avec la technologie. Films pour les geeks de tout poils mais pas que. Voilà un film original à découvrir sans tarder.

Super hyper hypocondriaque

Mardi 18 mars 2014

Décidément Dany Boon, s’il n’a pas l’art de faire de film géniaux, il a le génie de le faire croire à plus de 4 millions de gens. Après “Les Ch’tis” en 2011 qui a fait un véritable record d’audience, on comprend très bien quelle est son approche.Il réalise une grosse comédie populaire, lourde et indigeste, qu’il lance toujours chez les Ch’tis,  se réclamant des leurs, et eux le cautionnant quoiqu’il fasse, parce que c’est l’enfant du pays. On prend les mêmes comme Kad Merad  et on recommence, on ne change pas une équipe qui gagne, il ne s’agit pas non plus de brouiller les codes. Là il s’attaque au mal le plus partager par les hommes de la planète et qui fait rire aux larmes les femmes qui les reconnaissent très bien puisqu’elle le vivent au quotidien. Franchement ce n’est pas ma tasse de thé, j’ai vu les ch’tis alors que le phénomène se calmait un peu et  j’ai trouvé ça plutôt plat, cherchant en vain ce qui avait déclenché une telle hilarité sociale. Mais bon l’humour et le rire qui l’accompagne est une question de prérequis de culture  et à priori je n’ai pas celle de Dany Boonn, donc je passerai le remède anti morosité annoncé par sa pub, pour le printemps du cinéma. Mais une chose est certaine même si l’on ne se sent pas concerné par l’événement, il faut tout de même constater que ce type de comédie à la française sauce Boon fonctionne. Donc chapeau même si ça ne me rassure pas du tout sur l’évolution du niveau culturel moyen franchouillard.  Ce film fait un carton au cinéma et malheureusement ça augure le fait que d’ici peu il va nous remettra ça ou que d’autres avec encore moins d’imagination vont l’imiter. L’argent des producteurs risque de n’aller à terme qu’à ce genre de cinéma populaire parce qu’il fait du fric. Je dois être moi aussi un grand malade mais je n’arrive pas gober ce type de remède pour devenir comme les autres et à partager leur rire. Docteur Drucker est-ce que c’est grave ?

Monument Clooney, What Else !

Vendredi 14 mars 2014

Le beau Georges nous livre avec Monuments Men,  son 5e long métrage. Il aborde un point vue peu étudié  par les innombrables films réalisés sur la seconde guerre mondiale, le vol systématique des oeuvres d’art par les Nazis. Ce film est tiré d’une histoire réelle et du romande Robert M. Edsel. Monuments Men est une équipe de spécialistes, chargée par Roosevelt, sur un programme lancé par le président Eisenhower,  de protéger et rechercher les oeuvres d’art menacées ou dérobées par les Nazis. Si Clooney est à la fois devant et derrière la caméra, la réalisation de son dernier film au budget colossal est loin de faire l’unanimité de la critique française, mais est-ce vraiment un mal? Pour ce nouveau long métrage il s’entoure de ténors, et le casting international est époustouflant.

L’américain Matt Damon joue le rôle de James Granger, c’est sa 6e collaboration avec Georges Clooney.

Le français Jean Dujardin rencontré lors de la cérémonie des Oscars et depuis semble-t-il le bon copain qui fait rire aux larmes.

La Neo zelandaise, Kate Blanchett qui vient de recevoir l’oscar de la meilleur actrice 2014 qui interprète ici une résistante française. Est-il besoin de rappeler ici que c’est une immense actrice.

Même s’il n’est pas toujours souhaitable de donner ou d’engraisser les riches en allant voir ce type de cinéma hollywodien, il n’en reste pas moins que la thématique peut séduire les amateurs d’arts et permettre de rencontrer l’histoire de l’équipe et de l’action menée par “Monument Men” qui a permis à la postérité de pouvoir toujours admirer les chefs-d’oeuvres du passé voués à disparaître selon le décret Néro d’Hitler. Aller voir Monument Clooney, What Else !

Léonardo, la loose continue

Samedi 8 mars 2014

Comme chaque année à la fin février la nuit après celle des Césars a lieu la prestigieuse remise des Oscars à Los Angeles.

Comment imaginer à l’ouverture de la 86e Cérémonie  que la première fut présidée par Douglas Fairbanks le 16 mai 1929 à l’Hollywood Roosevelt Hôtel et n’avait réuni que 270 personnes.

C’est l’occasion rêvée pour le tout Hollywood de se congratuler en distribuant les précieuses statuettes aux dernières coqueluches du gotha cinématographique hollywoodien. C’est comme cela que  la toute jeune et magnifique Lupita Nyong’o, Kenyane de 31 ans,  fut la 6e femme noire à âtre sacrée par ses pères comme meilleure second rôle féminin dans 12 Years a Slave, Oscar du Meilleur film et du meilleur scénario 2014,  de Steve Mc Queen II. On se souvient encore des larmes de  Hall Berry qui en 2002 avait reçu l’Oscar de la meilleure actrice pour son magnifique jeu dans,  À l’ombre de la haine de Marc Foster. Cette année c’est une première historique que deux noirs soient oscarisés, faut-il voir par là l’effet Obama ?

Le film Gravity n’a pas tout raflé comme prévu mais a tout de même reçu 7 Oscars,dont l’Oscar du meilleur réalisateur pour Alfonso Cuarón, excusez du peu.

La sublime Cate Blanchett a remporté l’Oscar de la meilleure actrice 2014.

Quand au meilleur acteur ce ne fut pas encore une fois Leonardo di Caprio mais Matthew McConaughey pour sa prestation très acteur studio dans Dallas Buyer Club.

Décidément c’est pour Leonardo le 5e rendez-vous avec la statuette raté, la loose continue.

Victor Lanoux cède son pas de porte

Mercredi 5 mars 2014

Il faisait partie de l’espace visuel de plus de 6 millions de français durant les 16 ans qu’a duré son aventure dans la peau de Louis Romain. Mais voilà tout à une fin même pour les éléphants des téléfilms franchouillards. Depuis 1998 et tout au long des 14 épisodes Victor Lanoux acteur trop peu utilisé au cinéma a incarné Louis la Brocante. Mais voilà il n’est plus en phase avec son personnage qui est censé avoir 60 ans alors qu’il a 78 ans.On peut s’en réjouir, parce que ce fils de juif tunisien vaut mieux que ça. Il m’avait ravi dans le superbe film de Jean-Charles Tacchela Cousin Cousine, et m’avait donné envie de vomir tellement il la véracité de son jeu était fort dans Dupont la joie ce film remarquable de Yves Boisset, et tout cela en 1975. Il s’était commis dans la brocante, il faut bien vivre, mais bon, comment s’expliquer que c’est ce rôle qui l’a rendu visible au grand public ?

Le voilà donc dorénavant au panthéon des reconvertis de la télévision auprès de Navarro et Julie Lescaut. C’est à croire qu’un vent de sagesse vient de souffler sur lui et comme il ne cessera pas de tourner, fasse qu’on lui offre quelques beaux rôles au cinéma, merci.

Mr Alain Resnais tire le rideau entre Césars et Oscars

Lundi 3 mars 2014

Il y a quelques années déjà que sa silhouette dégingandée m’avait inspiré cette caricature d’un grand monsieur du 7e art. Parce sa façon d’être ,l’originalité de son approche cinématographique a élevé cette industrie au rang d’Art. La prestance et le regard vif, l’oeil humide et enjoué pour son clan, il savait être distingué naturellement. Mourir le lendemain des Césars qui l’ont fêté 5 fois et la veille des Oscars, que peut-on rêver de mieux  pour un homme de son envergure. Peu importe tout ce qu’il a fait, une chose est certaine le Cinéma français vient de perdre un de ses grands metteur en scène comme le furent  Demy, Pialat, Truffaut ou Rohmer pour ne citer qu’eux. Il était parmi les cinéastes que la jeune génération honnissait, lui si jeune d’esprit,  parce que son cinéma était trop français, c’est à dire trop théâtral, pas assez américanisé, sans effets spéciaux ou trop intello.

Il était à lui seul un morceau de l’exception française, celle que des grands metteurs en scène outre atlantique, comme Tarantino, adore, en disant autant qu’il le peut que les français sont de grands cinéphiles, un constat auquel faut il peut être mettre un bémol en ce qui concerne la nouvelle génération très mondialisée déjà. J’avais vu Nuit et brouillards et je ne m’en suis jamais remis…mais lui ci, il n’a jamais cessé d’être créatif ce touche à tout n’avait qu’un objectif, innover…Ce grand enfant passionné de 91 vient de nous quitter et laissera un trou dans la toile qui jamais au grand jamais ne se refermera, adieu Mr Alain Resnais.

Ave Cesar ceux qui t’ont élu te saluent

Samedi 1 mars 2014

Quel ne doit pas être sa surprise ce matin de se réveiller derrière un véritable mur de Césars. Obtenir le meilleur César du premier film mais aussi celui du meilleur film et du meilleur acteur, ça doit secouer. La profession à césarisé à mort Guillaume Gallienne qui avait du mal à retenir ses larmes et en était gêné pour les autres qui eux regardaient. La grosse déception de ces Césars 2014 c’est un seul petit César de la meilleure actrice en devenir pour Adèle Exarchopoulos dans la Vie d’Adèle.

Du reste Abdellatif Kechiche, certainement toujours en froid avec Léa Seydoux avait bien pris soin de ne pas venir, flairent certainement que le miracle Cannois c’était bien fini.

Rien pour la jeune Léa qui a fait de la figuration ou pour regarder la vraie Adèle monter sur le podium.

Rien non plus pour Julie Gayet qui a vécu, c’est une évidence, une soirée détestable. Sa présent est liée au fait qu’ elle se devait de montrer qu’elle faisait toujours partie de la profession.

Ce fut la même chose pour Marisa Borini, mère de Carla Bruni Sarkozy, et le duel droite gauche n’eut pas lieu comme prévu.

La belle Scarlett Johansson toutes dents dehors et les yeux dans les étoiles reçu des mains de Quentin Tarantino, toujours aussi amoureux du cinéma français, qui lui aussi fut évité par les donneurs de Césars.

Enfin bon les heures passent et on se rend compte qu’un seul a presque tout raclé dans le soirée, et repart avec une brassée de trophées, c’est Guillaume Gallienne, le reste, ce ne sont que des miettes.

Karine Viard est Lulu la femme nue

Jeudi 23 janvier 2014

Lulu femme nue dernier film de Solveig Anspach est une adaptation de la BD d’Etienne Davodeau  qui à l’occasion du film ressort les deux tomes de son histoire. Karin Viard, encore elle, troue l’écran dans la peau de cette femme à l’humeur vagabonde qui rompt les amarres et quitte mari et enfants. Elle part à la rencontre d’inconnus à l’aventure et c’est comme cela que sa route croise celle d’une vieille femme malade interprétée par Claude Gensac.  C’est pour cette femme à l’humeur changeante une véritable renaissance. Karine Viard décidément est actuellement au top de sa carrière et sur tous les écrans. Voilà le magnifique portrait d’une femme émouvante et sensuelle servi à merveille par une grande actrice. Ce film est à voir déjà pour cette fantastique prestation de Karine Viard.