Archive pour juin 2011

Christine Lagarde préside, Le FMI se féminise

Jeudi 30 juin 2011

Si la direction générale du FMI reste tricolore, c’est la première fois de l’histoire de l’institution qu’elle sera dirigée par une femme. C’est en effet Christine Lagarde ,55 ans, que le conseil d’administration du Fond Monétaire Internationale a choisi “par consensus”. Elle n’a fait, à priori,  qu’une bouchée de son challenger, le gouverneur de la banque du Mexique, Augustin Carstens, 53 ans. Après une campagne dans le monde, ils ont dû plaidé leur cause devant le conseil d’administration.Le choix était pour ainsi dire acquis après le soutien de la Chine, de la Russie, du Brésil mais surtout des Etats-Unis premier actionnaire du FMI.  Il est de coutume quand l’un des candidats se détache fortement, que l’on demande à l’autre de se retirer, ce qu’il fit, afin d’avoir une élection “par consensus”. Cette battante a résisté à tous les remaniements durant les quatre ans de sa vie politique française auprès de Nicolas Sarkozy et François Fillon. Pour Christophe Bonnard, son chef de cabinet, le secret de sa longévité, c’est son “esprit d’équipe”. Maintenant c’est pour elle un retour aux sources, puisque c’est outre-atlantique qu’elle débuta sa carrière internationale en devenant la présidente du plus gros cabinet d’avocats américain, Baker et Mc Kenzie. Christine Lagarde  prendra ses fonctions le 5 juillet prochain à Washintgon pour un mandat de cinq ans. Elle donne le tempo et déclare : “Je veux rassembler les équipes du FMI” et mettre en avant les valeurs de “confiance, courage, énergie”. Seule ombre à ce tableau idyllique , le 8 juillet, le délibéré de son abus d’autorité dans l’affaire Tapie. A priori cela ne la soucie guère à l’heure qu’il est, elle se dit “totalement sereine sur ce point”.

Eva Ionesco, My Little Princess.

Mercredi 29 juin 2011

L’actrice Eva Ionesco signe avec My Little Princess son premier film en tant que réalisatrice, présenté  à la Semaine de la critique à Cannes. Eva Ionesco filme cette autobiographie avec pudeur. Elle aborde la complexité de la relation mère fille doublée de celle d’une artiste et de sa muse. La réalisatrice, aussi photographe depuis de longues années, connait parfaitement son sujet. Sa mère Irina Ionesco, interprétée par une Isabelle Huppert blonde platine hollywoodien pour l’occasion, fut une icône de la photo érotique des années 70. Elle devint célèbre grâce aux photos de sa fille Eva,  jouée par une jeune roumaine, Anamaria Vartolome, qui débute au cinéma. Au départ pour l’enfant c’est un jeu, une manière de plaire d’attirer l’attention d’une mère qui ne l’élève pas.  Puis viendra l’heure de la révolte et de l’affrontement. Le sujet est complexe, brûlant, il aborde un énorme tabou, la pédopornographie . Il est évident que la réalité est bien plus crue que son film, la réalisatrice l’avoue aisément. Actuellement en procès avec sa mère pour certains clichés, Eva Ionesco semble,  sinon l’excuser ,tout du moins l’épargner, dans ce long métrage et dit :” Mon obsession première n’est pas de régler mes comptes”. My Little Princess pointe du doigt une question qui fait toujours polémique : au nom de l’art, peut-on briser l’enfance de sa fille et l’emprisonner dans les clichés destructeurs d’une Lolita trash ? Le personnage d’Eva photographiée  par sa mère inspirera Louis Malle  qui l’évoquera dans son film La Petite.  My little Princess débute une trilogie et l’on suivra dans le second volet, Violetta qui à 13  ans deviendra l’égérie du Palace comme le fut Eva à son âge.

L’inspecteur Falk passe la main

Mardi 28 juin 2011

L’acteur américain Peter Falk nous a quitté à l’âge de 83 ans, après avoir souffert de la maladie d’Alzeimer pendant plusieurs années. Image mythique de la série télévisée l’inspecteur Columbo, la carrière cinématographique de Peter Falk, à tord, a souvent été résumé à ce rôle phare. Il ne faut pourtant pas oublier qu’il avait été nommé deux fois aux Oscar en 1961 et 1962  pour son rôle dans Milliardaire pour un jour de Frank Capra, même s’il n’a jamais décroché la fabuleuse statuette. Il a aussi joué avec de très grands cinéastes comme Blake Edwards, John Cassavetes ou Win Wenders dans Paris Texas et Les ailes du désir. Mais il est bien évident qu’en 1968 quand il est devenu l’inoubliable Columbo, il ne fera plus qu’un avec ce personnage. Son rôle lui a valu quatre Emmy Awards et un Golden Globe. Il deviendra un des acteurs les plus appréciés de sa génération. Peter Falk avait écrit un livre de mémoires “Juste une dernière chose”, où il racontait des tas d’anecdotes grappillées dans les coulisses de ses tournages. Il avait pour coutume de promener son oeil malicieux sur ses congénères et crayon en main, n’hésitait pas à les croquer durant les interminables attentes liées à sa profession. Pour conclure,  juste une dernière chose, Peter Falk est mort.

Jeannie Longo encore et toujours une grande championne

Lundi 27 juin 2011

Quand on parle cyclisme Français féminin, un seul nom vient à l’esprit depuis bien des années, Jeannie Longo, et pour cause ! Il est évident que Jeannie, à 52 ans, est un véritable cas qui défit le temps et pour le corps médical, devient certainement une énigme au regard de sa longévité. A Boulogne sur mer, notre vétérante de la petite reine, empoche son 58e maillots bleu-blanc-rouge en remportant pour la 12e fois le contre la montre. Il faut tout de même signaler que Jeannie Longo reste invaincue dans cette discipline depuis maintenant quatre ans. Si elle reste indéniablement la plus rapide sur route elle est pourtant supplantée par Christelle Ferrier Bruneau et se voit privée d’un 59e titre, lors de ces championnats nationaux de cyclisme féminin. Il est bien évident que tout le monde pense que tout le monde pense à Jeannie pour Londres 2012, mais la championne reste réservée sur sa participation. Elle déclare : “Plus ça va, moins je fais de grandes courses… Et est-ce que j’ai envie de retrouver le stress de ces courses internationales sur route ? Pas forcément.”   Il semble que la jeune génération, comme la jeune prodige en devenir Pauline Ferrand-Prévot, 19 ans, devra s’armer de patience  et attendre encore un peu.

Let’s Recap…récapitulons

Dimanche 26 juin 2011

Bibliothèque humaniste de Sélestat

Samedi 25 juin 2011

Grille en fer forgé réalisé par Albert Nickels pour le cinquième centenaire

Si vous allez en Alsace, sachez qu’entre Colmar et Strasbourg se cache la merveilleuse petite cité de Sélestat. Parmi les bâtiments remarquables se niche un véritable trésor pour les érudits et les curieux. La Bibliothèque humaniste de Sélestat  fondée en 1452, fait partie des grandes fiertés de l’Alsace avec la cathédrale de Strasbourg et le retable d’Issenhiem du musée de Unterliden à Colmar.

Jean Mentel (1410-1478) premier imprimeur alsacien né à Sélestat

Quand vous pénétrez dans la salle Baetus Rhenanus , cette statut veille sur une partie des trésors située dans l’une des alcôves défendues par des grilles, sorte de chapelle humaniste.

Vue d”ensemble de la salle Beatus Rhenanus

Une tête de Christ polychrome de la fin du XVe, fragment de l’arc triomphal de l’église St Georges de Sélestat vous invite à son tour à découvrir ce lieu où se mêlent religion et humanisme dans ce qu’il a de plus précieux. Ce lègue à l’humanité est unique en son genre, il est en cela impensable de l’ignorer.

Livre ou cahier d’étude de Beatus Rhenanus à l’âge de 13 ans

La Bibliothèque humaniste est constituée en fait de deux fonds du XV au début XVIe siècle. Celle de l’école latine fondée en 1452 et celle d’un des plus grands savants de son temps, Beatus Rhenanus, ami d’Érasme et anobli par Charles Quint. Ce véritable Musée du Livre est riche de 450 manuscrits, 550 incunables et 2000 imprimés du XVIe siècle.

Armoiries de Beatus Rhenanus

Il reste tant à dire et à voir, aussi ne faut-il pas rater ce lieu mémoire de notre histoire. Du reste le 26 mai 2011, la bibliothèque de Beatus Rhenanus fut inscrite au Registre de la Mémoire du Monde de L’UNESCO. Rien que cela n’est-il pas un gage de qualité ? N’hésitez pas à faire un détour s’il le faut, vous serez chaleureusement accueillis et fort bien guidés dans ce dédale de merveilles. Bonne découverte et bonne visite !

Ban Ki moon sans rival

Vendredi 24 juin 2011

Le Sud Coréen Ban Ki-moon, 67ans,  a été réélu sans grande surprise, le mardi 21 Juin lors de l’Assemblée Générale de l’ONU pour un second mandat. Sans rival déclaré, et après avoir reçu le soutien des quinze pays du Conseil de Sécurité,  l’affaire était entendue et ne fut qu’une formalité. Il est vrai que cette élection  ne manque pas d’originalité, puisqu’elle se déroule par acclamation. Son mandat ne s’achèvera donc pas le 31 décembre 2011, comme prévu, mais bel et bien le 31 décembre 2016. Si beaucoup s’”entendent à dire qu’il n’a pas le charisme de son prédécesseur Kofi Annan, il n’empêche que durant le printemps Arabe, ce bourreau de travail a su prendre des positions courageuses. Il s’est impliqué personnellement dans la crise Ivoirienne et n’a pas ménagé ses critiques à l’égard du Libyen Mouammar Kadhafi ou du Syrien Bachar-Al-Assad qui depuis boycotte tout entrevue. Ce fils d’agriculteur,détenteur d’un master d’administration publique à Harward, spécialiste des relations internationales. En 2001, il fut chef de cabinet de Han Seung-soo alors président de l’Assemblée générale de l’ONU, et devint ministre de la diplomatie sud-coréenne en 2004. Ban Ki-moon,ainsi maintenu dans son poste, remercie et déclare : “Rarement les Nations Unies n’ont été aussi utiles, plus que jamais elles sont nécessaires.” Il a rajouté une note d’espoir à son message : “Ensemble, aucun défi n’est trop grand. Ensemble rien n’est impossible”. Nous voulons bien y croire !

Amy Winehouse, un nouveau fiasco…

Jeudi 23 juin 2011

Après une cure de désintoxication à Londres, la diva Anglaise souhaitait retourner à la scène et avait entamé une tournée européenne de deux semaines par un concert à Belgrade. Amy est bien connue pour son look excentrique, ses succès dans les charts, mais aussi pour son addiction à l’alcool, aux pipes à crack et les débordements qui s’en suivent.  La diva de la soul probablement en état d’ébriété avancée n’a pas pu chanter un seul titre dans son intégralité, incapable de suivre ses musiciens. Près de 20 000 fans, venus pour l’occasion, très déçus en un premier temps par la prestation qui s’est résumée à marmonner quelques titres, ont fini par la huer et la conspuer.  Compte tenu de son état et pour éviter de subir un tel sort en Turquie et en Grèce ,où elle était prochainement attendue, elle annula ses deux concerts. Puis se ravisant, se sentant totalement incapable d’assumer la suite de la tournée européenne, avec l’accord de son manager et au grand dam de ses fans, sa tournée fut tout bonnement annulée dans son ensemble. Son premier concert , faute d’être un come back réussi, fut pour la chanteuse, une longue  et terrible descente aux enfers. Il s’avère qu’au fil du temps Amy Winehouse est en train de noyer sa carrière dans ses excès alcoolisés.

Omar m’a tuer au cinéma

Mercredi 22 juin 2011

Voici la caricature réalisée à l’époque de l’affaire Omar Raddad

Ce film était en gestation depuis des années et c’est Rachid Bouchared qui devait le réaliser, mais trop occupé,  il s’est contenté d’écrire le scénario avec Olivier Lorelle et de le produire. C’est l’acteur Roschdy Zem à qui l’on avait  proposé le rôle d’Omar qui finalement a choisi plutôt que jouer de diriger ici son deuxième film. Pour le rôle du Jardinier, héros de l’histoire,  il a tout de suite pensé à Sami Bouajila. Une affaire complexe et pas encore éclaircie. Omar Raddad est suspecté puis rapidement accusé d’avoir tué le 24 juin 1991, Ghislaine Marchal une riche veuve de 65 ans, qui aurait écrit avec son sang  sur la porte de la cave “Omar m’a tuer”. En 1994, le jeune jardinier Marocain Omar est condamné à 18 ans de réclusion criminelle. En 1996 Jacques Chirac décide de le gracier et c’est en 1998 qu’il sort définitivement de prison. Cependant au yeux de la loi il reste coupable. Le tournage s’est fait dans des lieux authentiques après une minutieuse enquête et la rencontre avec les principaux intéressés, Omar Raddad et Jacques Vergès mais aussi Maître Henri Leclerc, le défenseur de la partie civile.Voilà une originale manière de revisiter un procès au dossier bâclé comportant de grosses irrégularités  mais qui a fait d’un immigré un ennemi public aspiré par l’énorme machine médiatico-judiciaire. Le “happy end” eut été la reconnaissance officielle de son innocence, mais Omar Raddad attend toujours la révision de son procès.

Pour Tron ce n’est plus le pied

Mardi 21 juin 2011

Curieux concours de circonstance l’affaire Georges Tron est apparue en même temps que l’affaire DSK. Pour éviter le mélange des genres le gouvernement a accepté le 29 mai la démission de secrétaire d’État à la fonction publique. Souhaitant conserver sa mairie de Draveil, vendredi 17 juin au soir  Georges Tron s’est normalement présenté pour animer un conseil municipal. Mais voilà, le maire était attendu de pied ferme. La conseillère municipale du Modem, Fabienne  Sorolla, a mis les pieds dans le plat et a fomenté  une “pied-pride” avec le soutien du collectif Draveil Village, demandant tout simplement une mise à pied du maire. Deux pancartes orange avec des empreintes de pieds ont été déployées, et les antis et pros Tron se sont affrontés. Pour Georges Tron rien ne va plus, ce n’est plus deux mais trois accusatrices à ce jour. Une perquisition a eu lieu à la mairie, et l’ancien secrétaire d’État vient d’être placé en garde à vue lundi soir dans les locaux de la police judiciaire de Versailles. Tout compte fait, il s’avère que la pratique de la réflexologie ne soit pas franchement le pied pour Georges Tron.