L’UMP-FN ne fait plus recette.
Lundi 24 mars 2014Déjà quand on voit la couverture de l’Express du 19 au 25 mars qui titre : “Le FN à l’assaut”, ça inquiète, mais on se demande de quoi ou pourquoi ? Curieusement, pour les dernières municipales nous sommes passé d’un enjeu local, ce qui parait normal, à un enjeu politique nationale, ce qui est plus qu’inquiétant. A priori cette glissade d’intérêt fait les choux gras du FN bleu marine. Les Sirènes de Marine ont produit un effet au delà de ce que l’on pouvait escompter. Elle a dragué ouvertement et sans vergogne les déçus de l’UMP d’hier qui sont devenus transfuges et ce sont convertis lors de la grand messe démagogique de la blonde incendiaire. Ce sont souvent des jeunes, mais pas que, ce sont surtout des nostalgiques de la frange UMP-FN mis en place par la triplette, Sarkozy, Hortefeu, Besson et on franchi le pas pour s’enrôler au FN. On peut entendre ces mutant tenir un discours analogue à celui de Marie-Anne Baudoin-Maure qui déclare : “Moi idéologiquement je n’ai pas évolué, c’est l’UMP en revanche qui a changé et n’a pas su nous garder”. Voilà une déclaration qui prouve, si besoin était, que Nicolas Sarkozy avait bien favorisé cette tendance dure à l’UMP et que maintenant cet UMP-FN se radicalise, ce qui n’est rassurant en rien.

















Le ministre de la relance, patron en exercice du Conseil Général des Hauts de Seine, avait la ferme intention de briguer un second mandat. Devedjian le félon a osé protester quand il a su que le décret pour prolonger son mandat avait été signé par Matignon mais pas par l’Elysée. Le Président de la République le fustige dans une interview donnée au petit déjeuner le 27 octobre. La disgrâce est d’actualité, le couperet ne va pas tarder à tomber. Rien ne va plus, les jeux sont faits. “Ce qui sauvait Devedjian à mes yeux, a commencé le Président, c’était sa fidélité. Mais elle fait défaut aujourd’hui.” Que lui reproche-t-il? “C’est lui qui a sorti à la presse les informations sur le décret.” Le Ministre fait encore les frais de la stratégie élyséenne qui prévoit le poste de Devedjian pour le Prince Jean. Une manière comme une autre de redorer le blason terni dans l’affaire de la direction de l’EPAD. Il faut dire que Devedjian les cumule. Il avait promis dans les colonnes du monde: “de nettoyer les écuries d’Augias” et il a ajouté: “toutes les attaques dont je suis l’objet résulte de ma lutte contre la corruption.” Voilà une merveilleuse stratégie pour se saborder, la seule qu’il va certainement mener à terme.
Le général Rondot était un espion qui notait tout. Rompu aux coups tordus, Rondot a très vite compris qu’il tenait une véritable bombe entre les mains. Le 19 juillet 2004, il détruit les passages les plus brûlants de son journal intime. En fouillant son ordinateur, les enquêteurs en retrouveront une copie. On y découvre un Villepin “jubilatoire” et surtout “soucieux de ne pas apparaître dans ce scénario”. C’est raté ! Pendant 90 minutes, le général Philippe Rondot a livré sa version de l’affaire Clearstream à la barre du tribunal correctionnel de Paris. L’espion a contredit les explications que Dominique de Villepin a données mercredi dernier aux juges. Il explique : “Je repars de son bureau d’autant plus troublé que Villepin me demande de ne pas alerter Michèle Alliot-Marie, qui est alors mon supérieur direct au ministère de la Défense. Ce n’est pas mon habitude…” Villepin s’enfonce dans son siège. De son côté l’avocat de Sarkozy, Thierry Herzog, se frotte les mains, et le fait à plusieurs reprises durant cette audition. Rondot enfonce le clou au delà de la tête en ajoutant : “En conclusion, j’ai agi en militaire. Le proverbe “Les paroles s’envolent, les écrits restent”, traduction du latin “verba volant, scripta manent”, s’avère, dans cette affaire Clearstream, terriblement d’actualité.