Archive pour septembre 2010

Tedy de l’ourson au Grizzly

Vendredi 10 septembre 2010

Alors que le Japon fête Jigoro Kano qui, il y a 150 ans, a crée le Ju-do (voie de la souplesse), sont organisés à Tokyo les championnats du monde de la discipline. Le français d’origine guadeloupéenne Tedy Riner, 21 ans, survole une fois de plus la compétition et s’impose par ipon pour la troisième fois en finale face à l’allemand Andréas Tolzer. Le guadeloupéen vient d’obtenir son quatrième titre de champion du monde et s’avance d’un pied ferme vers le panthéon des judokas en rejoignant dès à présent David Douillet et les deux japonais Naoya Ogawa et Yasuhiro Yamashita. Notre champion déclarait avant sa victoire : “Je suis très content parce que je peux rejoindre un cercle fermé “. Voilà c’est fait, maintenant son ambition est de devenir le judoka le plus titré au monde.A l’âge qu’il a, c’est largement à sa portée. Par ailleurs, on peut signaler aussi les excellentes performances de Mathieu Bataille, 32 ans, qui a décroché la médaille de bronze tout comme le Limougeaud Thierry Fabre  mais lui dans la catégorie des moins de 100 kg. Le Judo Français s’est encore une fois distingué à ces championnats du Monde de Tokyo, Tedy Riner reste un véritable phénomène planétaire dans ce sport et n’a pas fini de nous enchanter dans ses prestations.

Xavier Beauvois filme des hommes et des dieux

Jeudi 9 septembre 2010

Voilà un film qui puise son inspiration dans la réalité de huit Moines Cisterciens français de Thibhirine en Algérie. Xavier Beauvois nous relate une affaire sordide qui s’est passée entre 1993 et 1996. Ces moines ce sont retrouvés au  cœur de la tourmente qui affrontait le GIA à l’armée régulière. Très intégrés dans le tissu social local et appréciés par ce dernier, ils avaient refusé de céder à la pression de ceux qui voulaient les voir quitter l’Algérie. Leur mort tragique, attribuée tout d’abord aux rebelles, s’avère être une lamentable bavure de l’armée algérienne, qui, les prenant pour des terroristes, les aurait abattus depuis un hélicoptère. Le réalisateur a planté le décor de ce drame et ses caméras au Maroc, dans la région située entre les villes de Fès, Meknès et Azrou. A cette occasion, Michael Lonsdalle, au sommet de son art,  a de nouveau enfilé une robe de bure, 24 ans après avoir interprété l’abbé bénédictin du “nom de la Rose” de Jean-Jacques Annaud. Les acteurs interprétant des rôles de moines, comme Lambert Wilson, afin de mieux intégrer leur rôle et s’en imprégner, se sont rendus dans les abbayes de Tamie en Savoie et Aiguebelle dans la Drôme, dans deux communautés liées au moines de Tibhirine. Voilà un film qui a obtenu, lors du 63e festival de Cannes, le Grand Prix du Festival ce qui prouve, si besoin est, que c’est un des films de la rentrée à ne pas rater.

Quand les extrémistes se touchent

Mercredi 8 septembre 2010

L’art et la manière de jeter de l’huile sur le feu des extrémismes religieux nous vient tout droit des États-Unis quelques jours avant le funeste anniversaire du 11 septembre. Le  pasteur américain Terry Jones du groupe évangélique américain, Le Dove World Outreah Center, créé en 1986, a pour projet d’organiser un autodafé de Coran devant ses portes à Fainesville en Floride.Voilà qu’elle est bonne l’idée, une curieuse manière, pas franchement du meilleur goût, de célébrer l’attentat du Wall Trade Center. On ne peut pas trouver moyen plus radical pour déchainer les passions fanatiques du monde musulman. Du reste les réactions ne se sont pas faites attendre. L’Iran a déclaré que cela  allait déclencher des réactions “incontrôlables”. Par ailleurs David Petracus, commandant de la force de l’OTAN (Isaf) et des troupes américaines en Afghanistan déclare : “Je suis inquiet des répercussions possibles, dans l’hypothèse où ils brûleront un Coran”. Pour lui cette provocation servirait au mieux la propagande des Talibans. En Indonésie, pays à majorité musulmane, la communauté chrétienne s’inquiète et craint des représailles, elle a demandé à Barack Obama d’agir. Brûler un Coran disent-ils, cela “nous ramènerait au Moyen Age et constituerait un acte contre la civilisation”. Quand les extrémismes se touchent cela dégénère quoi de plus évident.

La grève ne bat pas en retraite

Mardi 7 septembre 2010

La bataille des chiffres, comme à chaque fois, clot le cortège revendicatif. Du simple au triple entre le gouvernement qui annonce 1,1 millions de manifestants dans les rues françaises et 3 millions selon les syndicats. Cette grève a plus mobilisé que celle du 24 juin. Un bon score pour les syndicats qui de façon unitaire avaient battu le tambour, faisant de cette échéance une priorité, alors que Mr Accoyer dans une bravade avait déclaré :”Ce n’est pas à la rue d’empêcher le gouvernement de sauver les retraites”. Peu importe les revendications ou même les protestations parlementaires qui leur firent écho jusque dans l’hémicycle. François Fillon et Eric Woerth, encore en charge du dossier, sont restés droits dans leurs bottes, conformément aux ordres de l’Élysée. Pour eux la réforme est “juste”, alors à quoi bon l’amender, s’ il suffit de s’en convaincre. Ils ne voient et ne veulent même pas envisager “… d’autre solution que de continuer”. Et cela bien entendu au mépris de toute écoute,  comme si rien ne s’était passé. La réponse ne se fait pas attendre. Solidaires (Sud) appelle les autres syndicats  “à décider d’une suite à la hauteur des enjeux dans les jours qui viennent”. François Chérèque demande au gouvernement de parler vite, sinon il promet d’organiser  “la radicalité”. En fait tout cela était terriblement prévisible et typiquement français. On laisse pourrir l’affaire sans dialogue et l’on s’étonne que la grève demeure, encore de nos jours, le seul moyen d’attirer l’attention d’un gouvernement autiste.

Domenech un entraîneur et un salarié hors du commun

Lundi 6 septembre 2010

Nous attendions la décision de la FFF qui devait statuer sur le cas de l’atypique Domenech. Fernand Duchaussoy, nouveau président de la FFF a listé des “reproches” et des “faits inacceptables”, contraire à l’étique comme le refus de serrer la main du sélectionneur de l’Afrique du Sud, nos hôtes, Carlos Alberto Parreira. Le président de la FFF parle de faute grave et donc d’un licenciement sec. Il rajoute: “S’il le veut, c’est son droit de contester devant les tribunaux. Mais donner des indemnités, ça aurait été choquant”. Et pourtant, l’affaire n’est pas close loin de là. On sait très bien que depuis que l’ancien entraîneur des bleus a reçu sa lettre de licenciement, il s’active à préparer sa défense avec son avocat, sans s’épancher sur ses intentions , comme il l’a toujours fait. Il va probablement faire appel devant les prud’hommes, et l’affaire n’est pas simple pour la FFF. Cela sent le vice de forme, puisque la faute grave touche le contrat de l’entraîneur qui ne l’est plus depuis le 30 juillet 2010, et pas celui du directeur technique national, lié à la fédération par un CDI. Au mieux il risque d’y avoir une entente entre les deux partis et selon le Parisien, Domenech toucherait dans une dernière transaction 12 000 mensuel sur 14 échéances, comme tous les salariés de la FFF. Voilà une faute grave qui peut rapporter gros. Le prix pour se faire oublier…

Let’s Recap…récapitulons

Dimanche 5 septembre 2010

Festival Septembrinu di Tavagna, la Corse en musique et dessin

Samedi 4 septembre 2010

La très gracieuse et talentueuse Carla Pires

En seize ans, Settembrinu di Tavagna est devenu un festival de musique incontournable qui a lieu fin août dans les villages corses au sud de Bastia au moment où les habitants se retrouvent et les volets se ferment.

Elle s’est prêtée au jeu de mes crayons et de mon pinceau aquarellés

Tavagna c’est avant tout un groupe de polyphonies Corse né voilà plus de vingt ans. “Trois mots pourraient définir le groupe Tavagna : premièrement les expériences, deuxièmement les expériences et enfin les expériences”.

Tango avec l’ argentine au bandonéon de l’ensemble Hyperion

De ses expériences, Francis Marcantei, le président du festival, en parle avec chaleur, émotion et détermination. Sans prétention absurde, ce festival pourrait donner bien des leçons d’humilité à beaucoup.

Le sourire et la gentillesse de notre libraire préférée

Il se veut rural, enraciné fortement et positivement dans la simplicité, l’amitié et la bonne humeur. Ce qui fait sa force, c’est son manque apparent de prétention, en fait il est pro jusqu’au bout de la nuit. Chant, musique, théâtre et maintenant organisateur d’un festival, le groupe Tavagna n’a qu’un souhait : “Que la Corse toute entière retentisse, de village en village, des échos de la vie, des échos de la générosité, de l’ouverture aux autres sans jamais se lasser”.

Ici le portrait de notre célèbre et talentueux ami dessinateur

Michel Pichon

Jouant l’ouverture et élargissant son spectre culturel, le festival a intégré Cartoons in Tavagna, sous l’impulsion et la houlette du célèbre dessinateur Corse Batti, un  festival du dessin de presse et d’humour inimitable.

Tout est là pour nous charmer, la montagne les pieds dans la mer, le dessin aux accents musicaux, la bonne humeur et la mauresque qui coule à flots. Voilà une belle occasion, si vous avez la chance d’être sur l’île de Beauté à cette période, de prendre un grand bol de culture épicée de chaleur humaine.

Pour en savoir plus sur ce festival et le groupe Tavagna

cliquez ici

Pour Eric Woerth les rebondissements sont légion

Vendredi 3 septembre 2010

Eric Woerth, dans la série croquis au petit noir…

Alors que Nicolas Sarkozy continue à soutenir envers et contre tous son ministre du travail, ex ministre du budget, les révélations de l’Express relancent de plus belle l’affaire Woerth Bettencourt. Pour le président de la République, les accusations de présomption de financement politique occulte, de trafic d’influence et de conflit d’intérêts ne sont que des visions de l’esprit de ses vils détracteurs. Pour lui il est innocent ça ne fait pas “l’ombre d’un doute”. Du reste c’est qu’affirme Eric Woerth lui-même devant un parterre de jeunes UMP en colloque. Il affirme tout de go : “Je n’ai rien à me reprocher. Je n’ai rien fait de mal”. C’est saisissant de sincérité! Pourtant l’Express en publiant l’affaire de la Légion d’Honneur de Patrice Maistre, lance un nouveau pavé, dans la plénitude de sa marre aux bobards. Le journal affirme qu’Eric Woerth aurait demandé par lettre au président de la République l’obtention de la légion d’honneur pour service rendu à l’UMP. A savoir aussi qu’il aurait décoré lui même en janvier 2008, le gestionnaire de la fortune Bettencourt qui six mois avant venait d’engager Florence Woerth. Il est vrai que Patrice Maistre avait collecté au mieux des fonds pour l’UMP, ça mérite une médaille au moins. Il semble que cette nouvelle révélation n’a même pas entamé la superbe de la face cachée de notre ministre alpiniste, quel aplomb !

Voici la gagnante du sondage d’Août

Jeudi 2 septembre 2010

Et donc comme prévu voici le dessin de Camelia Jordana qui, contre toute attente, a détrôné deux montresses sacrées …

Bonne journée à tous et bientôt un nouveau sondage pour septembre…

La petite reine à un crêpe noir sur le guidon

Mercredi 1 septembre 2010

A l’heure où tout le monde est stressé par la rentrée, à 50ans Laurent Fignon vient de franchir la ligne d’arrivée définitive. Ce battant qui s’était forgé courageusement un palmarès hors norme déclarait : ” Je n’ai pas peur de mourir…j’ai eu une belle vie”. Belle oui mais courte et ses amis le pleurent, Laurent Jalabert se dit “bouleversé par la perte d’un immense champion”. La petite reine et ses chevaliers servants, ses inconditionnels sont en deuil, un bout de crêpe sur le guidon. L’homme était courageux et s’est battu jusqu’au bout la tête haute. Il disait en parlant de son cancer : ” C’est une saloperie mortelle qui fait peur à soi et aux autres. Mais ce n’est pas une maladie honteuse”. Gérard Desbouys connaissait le champion, mais lors de ces deux dernières années il a rencontré l’homme et dit : “Laurent était aussi un champion dans la vie”. Cette fois ci encore, le crabe gagne l’ultime ‘étape, Laurent Fignon a dû s’incliner dans cette course pour la vie.