Articles taggés avec ‘Martine Aubry’

Pour les primaires socialistes, la guerre des roses n’a pas eu lieu

Vendredi 14 octobre 2011

L’ultime débat entre les deux finalistes, Martine Aubry et François Hollande,  aurait pu être terriblement destructeur. Tous les politologues s’accordent à dire que “la guerre des roses” n’a pas eu lieu. Les adversaires de cette ultime joute  sur France 2 ont gardé à l’esprit que quoi qu’il advienne, il fallait préserver un élan commun pour lequel  ils seront  unis demain. Une seule chose comptait pour demeurer crédible, ne jamais perdre  de vue, que seul vrai débat qui compte sera celui de la campagne présidentielle de 2012. Si l’on ne peut que saluer l’aspect démocratique de ce système, on pouvait aussi craindre  le pire, vu qu’ il n’est pas partagé que par un seul des camps qui s’affronteront en 2012. Pour Copé,  ”on fait des primaires quand son camp n’a pas de leader naturel”, ou qu’il ne s’est pas auto proclamé comme tel, serait-on tenté de rajouter. La critique est facile, l’art l’est moins, tout le monde le sait bien. On a pu constater que les deux candidats, autant que faire se peut, ont su transformer ce temps d’affrontement pas en simple querelle de personne, mais en tribune pour le changement. Chacun a joué sa partition, Hollande celle du rassembleur et Aubry celle d’une gauche forte certes, mais il faudrait faire une analyse fine pour trouver de réels points d’opposition. Seuls semblent diverger la forme et les priorités, l’important c’est qu’ils soient d’accord sur l’essentiel, combattre sans merci Nicolas Sarkozy, qui ne peut que prendre acte de leur détermination et du succès inattendu de ces primaires, en préparant sa contre attaque.


Primaires socialistes, un premier tour plein de surprises

Mardi 11 octobre 2011

Les socialistes voient en ce premier tour des élections primaires du parti socialiste un véritable “succès historique”, puisque près de 2,5 millions de votants ont répondu présents. Harlem Désir salue la mobilisation, l’efficacité et la transparence de ce premier tour. Les résultats sont du moins pour les deux premiers et  les deux derniers dans la logique des sondages, mais voilà Arnaud Montebourg crée la surprise, et  Ségolène Royal sort de ce combat avec un nouveau revers cuisant. Le deuxième tour qui devrait celui qui va désigner le candidat commun ne sera pas si simple. François Hollande qui a fait toute la campagne en tête selon les sondages sera-t-il battu sur le poteau.. L’annonce du camp Valls  de rejoindre François Hollande au second tour va certainement donner un coup de barre à droite qui peut être fatal au député de Corrèze. Selon le porte-parole du PS et soutien de Martine Aubry Benoît Hamon, il y a “une certaine logique idéologique à ce que l’électorat de Montebourg se reporte naturellement vers Martine Aubry”. Arnaud Montebourg plus fine gâchette, ne se laisse pas prendre par le chant des sirènes et déclare fort à propos qu’il ne donnera pas de consigne de vote. Il n’a pas perdu de vue que les candidats ne sont pas les détenteurs des voix et des reports quels qu’ils soient, et c’est aussi pour lui une astucieuse manière d’assurer ses arrières dans des tractations à venir. Certains électeurs vont s’abstenir et d’autres arriver, tout reste encore de l’ordre du possible. Malheureusement si durant cette semaine, les deux candidats creusent par trop leurs différences idéologiques et que le vainqueur ne gagne cette deuxième manche qu’avec une avance pas assez nette, quelle crédibilité aura-t-il par la suite, dans le véritable combat présidentiel?

Primaire PS, François Hollande serait toujours en tête selon le dernier sondage CSA

Vendredi 23 septembre 2011

Dernier sondage en date du CSA pour BFMTV, RMC et 20 minutes, François Hollande conserve sa place de leader avec 34% devançant Martine Aubry 27% et Ségolène Royale qui reste troisième avec 9% des personnes interrogées. Quand il s’agit de sympathisants socialistes François Hollande accentue sa position avec 42% soit +2%, face aux 31% de Martine Aubry qui chuterait d’après ce sondage de 8% en un mois. En ce qui concerne les futures élections présidentielles de 2012, que ce soit François Hollande ou Martine Aubry qui représente le PS, ils seraient en tête au premier tour face à Nicolas Sarkozy. Mais la route reste longue et 46% des personnes interrogées considèrent que le PS sortira affaibli des prochaines primaires qui se dérouleront les 9 et 16 octobre prochains. Si ce type d’élections citoyenne est indéniablement une avancée démocratique, il ne manque d’inconvénients, et 67% des personnes interrogées ne connaissent toujours pas les conditions d’un tel vote.

Eva Joly ou l’art de la polémique.

Lundi 18 juillet 2011

On ne pourra pas dire que l’accession de la candidate du groupe Europe Ecologie Les Verts, à l’élection présidentielle 2012, est passée inaperçue. Tout d’abord elle remporte une victoire sans fioritures  sur Vincent Hulot,  déclaré favori aux primaires , puis elle déclenche la semaine suivante une véritable levée de boucliers , petit séisme dans l’arène politique française. Interrogée par BFM TV, Eva Joly  s’exprime sur l’éventuelle possibilité  de supprimer le défilé militaire du 14 juillet,  jour de la fête nationale, et de le remplacer par un défilé citoyen. La polémique bondit et rebondit sans cesse depuis que le premier ministre a déclaré depuis Abidjan : “Cette dame n’a pas la culture très ancienne des traditions françaises, des valeurs françaises, de l’histoire française”. La réponse, à propos de l’attaque non déguisée sur sa bi-nationalité, ne s’est pas faite attendre. La candidate écologiste de 67 ans répond : “Moi je ne descends pas de mon drakkar ! Ca fait cinquante ans que je vis en France et donc je suis Française.”  Même si dans sa grande majorité la gauche a rejeté sa proposition, elle fait front commun pour critiquer les propos qualifiés de “xénophobes” de François Fillon. Les effets de manches de part et d’autre se succèdent à qui mieux mieux. Martine Aubry  a estimé que “ce n’était pas une maladresse mais une honte” et rajoute : “Si j’étais présidente de la République, j’aurais un premier ministre qui traite comme ça un de mes citoyens, et bien je lui demanderai de partir”.Voilà qui promet. Quant à Eva Joly, avec son art de créer la polémique, elle risque de jouer la mouche du coche, lors des futures élections présidentielles de 2012, à moins que ce soit la zizanie.

Au lendemain d’une déception

Lundi 28 mars 2011

Au lendemain du deuxième tour des cantonales, la classe politique dans son ensemble a comme qui dirait la gueule de bois. Des  victoires qui n’en sont pas, des défaites qui ne sont pas avouées. L’UMP s’est fait naturellement sanctionné, mais le culot à tout épreuve du premier ministre est de dire que ce n’est pas si dramatique  que l’on pouvait le croire. En quelques sortes, il nous dit un même pas mal qui nous fait rire jaune. Le FN pour la première fois de son histoire voit deux de ses membres élus. Pourtant il fait lui aussi grise mine vert de gris en pensant qu’ils auraient pu faire un véritable ras de marée. Encore une occasion perdue de faire trembler les élus et l’opposition. Il faut dire et ça c’est regrettable que la presse a servi de tremplin à Marine qui pérore. La gauche quant à elle, est victorieuse, enfin si l’on peut dire. Mme Aubry a semble-t-il fait une déclaration intelligente en disant que si DSK se présentait aux primaires du PS elle se retirerait. Mais ce qui est moins drôle c’est que le propre fief de DSK a viré à droite. Ses électeurs se conformeraient-ils avec l’idée reçu que DSK n’est pas un homme de gauche mais de  droite. L’avenir nous le dira, s’il se présente contre celui qui lui a offert un poste en or un placard doré à Washington où il est plus connu et surtout plus respecté que Nicolas Sarkozy. Le président du FMI laissera-t-il la proie pour l’ombre.

Khadafi faut compter avec lui

Vendredi 18 mars 2011

Il y a comme un goût de rendez-vous raté avec l’histoire, du coup Khadafi campe sur ses positions et raffermit son pouvoir dans un bain de sang. La communauté internationale stoïque assiste au martyr d’un peuple déjà opprimé depuis plus de 40 ans. Martine Aubry sort de son silence et déclare : “J’ai honte pour l’Europe, j’ai honte pour les organisations internationales. On a été infoutus d’être au rendez-vous d’un peuple martyrisé et qui le sera encore plus par l’incapacité des puissants de ce monde à se mette d’accord”. Au nom de la non ingérence, qui peut se comprendre, on ne fait plus la part des choses. Dans le cas libyen,  les limites sont franchies par le dictateur bien plus sanguinaire qu’un Sadam Hussein qui fut le prétexte aux foudres des canons US. La passivité face à l’insupportable n’est pas nouvelle et la patronne du Ps va jusqu’à comparer cet événement à l’indifférence lors de la guerre d’Espagne. L’inacceptable est toléré, on détourne la tête et l’on passe son chemin dans la plus grande indifférence.

Il semble que cet article à son tour ait été pris de vitesse par l’histoire, et que le conseil de sécurité se soit enfin réveillé des lenteurs de son fonctionnement. Maintenant est-ce que ce n’est pas trop tard?

Plus jamais ça ?

Jeudi 25 novembre 2010

Au lendemain du discours de politique générale de François Fillon à l’Assemblée, le premier ministre semble avoir “remis en ordre la majorité”. Après avoir défendu et s’être félicité pour l’action passé du gouvernement, il annonce la “continuité” pour l’avenir. Pour Martine Aubry le premier ministre vit “à côté de la réalité de ce que vivent les français… dans un autre monde”. La première secrétaire du PS annonce comme pour tenter de désamorcer les bombes à venir et décourager les futurs prétendants, qu’un pacte de non agression était mis en place pour les primaires à venir. Le triumvirat, Aubry, Royale, Strauss-Khan décideront ensemble d’un candidat unique. Pour elle c’est vital et elle déclare : “On a tiré toutes les leçons du passé de la division”. L’annonce a fait long feu, parce que déjà François Hollande dénonce les “arrangements”. “Les pactes ça vaut pour ceux qui les signent et éventuellement les respectent, ça ne vaut pas pour ceux qui n’en sont pas” ajoute-t-il. Il faut aussi savoir que pour l’instant deux élus socialistes ont fait acte de candidature, Manuel Valls et Arnaud Montebourg. Le PS est encore loin de s’être mis en ordre de marche et les primaires risquent encore une fois tourner à une sanglante bataille d’ego.

Quand Royale rime avec loyale

Vendredi 2 juillet 2010

segolene-royale

Une défaite ça va, deux bonjour les dégâts. Partant de ce principe et se l’appliquant, Ségolène Royale l’ambitieuse, a décidé de ne point faire diversion mais taxe pour l’adage “l’union fait la force”, qui sert de devise de la Belgique, est-ce un signe quand on voit l’état de la politique belge actuelle ? Si peu y croit, qu’elle le martèle sur toutes les ondes. Il faut dire que chat échaudé craint l’eau froide, et que l’électeur français à un petit air de St Thomas. Ségolène serait-elle devenue réaliste et aurait-elle rangé Jeanne D’Arc et sa bannière dans un placard ? Dubitatifs ou pas les faits sont là. Fine stratège ou simplement réaliste elle déclare : “Quand la droite rêve d’une guerre entre deux femmes…elle se trompe. Cette guerre n’existera pas. Je ne serai pas candidate contre Martine Aubry si elle décide de l’être. J’apporterai tout mon soutien. Et inversement, je ferai pour le mieux si le PS se rassemble autour de moi”. Elle ne s’oublie pas complètement mais reste fidèle à son annonce du 30 mai, quand elle dit qu’il faut : “préférer faire le sacrifice d’une ambition personnelle et voir gagner la gauche, que le contraire.” Quand Royale rime avec Loyale , cela peu faire sourire certes mais c’est bien joué. Mais si une éléphante se range il n’en demeure pas moins que l’ambition d’une majorité du troupeau va continuer à donner de la trompe tels des vuvuzelas dans les rangs du PS. Les ambitieux restent et demeurent légion. Vont-ils enfin comprendre que l’union est la seule force possible, rien n’est moins à l’ordre du jour, mais on peut toujours rêver !

Let’s Recap…récapitulons

Dimanche 21 mars 2010

Une dissidence plutôt Frêche

Samedi 27 février 2010

georges-frecheLaurent Fabius avait affirmé fin décembre qu’il n’était “pas sûr” de voter pour les listes de Georges Frêche s’il était électeur en Languedoc-Roussillon, car “ses idées ne sont absolument pas les siennes”. Certes la vengeance est un plat qui se mange froid, mais beaucoup n’ont pas goûté l’humour décalé de cette réponse plutôt Frêche : “Voter pour ce mec en Haute-Normandie me poserait un problème, il a une tronche pas catholique”. Le président sortant du Conseil régional du Languedoc-Roussillon, exclu de PS en janvier 2007 pour ses dérapages verbaux, persiste et signe, alimentant à souhait le débat et profitant ainsi d’une couverture médiatique nationale inespérée. En représailles, le PS décide d’exclure les 59 “camarades du Languedoc-Roussillon” fidèles à Georges Frêche et annonce qu’ils “se sont mis eux-mêmes en dehors du parti”. Dans une interview à 20 minutes.fr, Fabrice Verdier, premier secrétaire du PS dans le Gard, déclare : “Martine Aubry se trompe d’élection, elle pense à 2012. Qu’elle laisse les militants languedociens s’occuper de leur région”. Même si cette procédure d’exclusion touche les socialistes de 23 départements, il n’en reste pas moins vrai que les péripéties de Georges Frêche et de ses colistiers ne cessent d’animer la bien triste campagne des élections régionales.