Articles taggés avec ‘Nicolas Sarkozy’

Vile pente, l’UMP glisse petit à petit à l’extrême de sa droite

Lundi 12 mars 2012

Nicolas Sarkozy charge sabre au clerc pour réclamer un gouvernement politique de l’espace Schengen.  Il veut  impressionner certainement un auditoire entièrement servile à sa cause, mais ne manque pas de laisser perplexes et dubitatifs les autres. Après une vive critique des technocrates européens et  de leur incompétence à gérer les flux migratoires, le  président candidat s’est dit prêt à suspendre la participation de la France à ces accords dans le cas d’un refus de ses desideratas. Nicolas Sarkozy clame haut et fort au congrès de Villepente : «Il faut mettre en oeuvre pour Schengen une réforme aussi structurelle que celle que nous venons de mettre en oeuvre pour l’euro», et bien entendu, il est l’homme tout trouver pour le faire.  Il joue la carte conservatrice qui veut une circulation surveillée, encadrée pour ne pas dire interdite pour certains. Les accords de Shegen pour lui sont obsolètes face à la gravité de la situation européenne qui risque l’implosion en ce qui concerne l’immigration. Ouf, heureusement qu’Yves Guaino nous rassure ce matin en déclarant : «Il ne s’agit pas de revenir sur la libre circulation », parce que nous commencions vraiment à en douter. Perpétuelle surenchère, effets de manches et vaines gesticulations pour les uns, voilà les artifices du candidat Sarkozy  pour séduire des convaincus au royaume de la France forte qui sait dire non. la tasse de thé des autres. En  politique, peu importe les moyens de parvenir à ses fins, seul compte sa réélection. Et puis après tout, ne dit-on pas que la langue n’a pas d’os ?

Ces députés qui ne se représenteront pas

Vendredi 3 février 2012

Environ 7% de l’hémicycle a décidé de ne pas se représenter. Il semble que ce choix soit surtout un choix de députés de droites qui sentent peut être la défaite se rapprocher. Parmi les plus célèbres nous pouvons noter Jean Tiberi, 77 ans, qui siège depuis 1968 ou encore Françoise de Panafieu qui a 63 ans a décidé de travailler dans les comités d’entreprise. Mais il y a aussi des ministres comme Dominique Perben qui à 66 ans a choisi le barreau ou Roselyne Bachelot qui a décidé de ne pas se représenter à Angers, et dit rester à la disposition de Nicolas Sarkozy pour des missions si celui-ci est réélu. Quant à Jean-Louis Bianco, on a la sensation que la règle du non cumul de mandats décidée par Martine Aubry l’a plus ou moins pressé vers la sortie. Mais il faut tout de même savoir que pendant ce temps  le PS Jack Lang à 72 et Loïc Bouvard un UMP de 83 ans s’accrochent becs et ongles à leur pupitre trouvant la place trop bonne et tant pis pour la jeunesse.

L’Afghanistan la guerre de trop ?

Samedi 28 janvier 2012

Hamid Karzaï, président de l’Afghanistan,  était de passage hier à Paris et le président Nicolas Sarkozy a confirmé que l’ensemble des troupes françaises serait retiré d’ici la fin 2013. Il faut dire que la France a payé déjà un lourd tribu à une guerre de plus en plus contesté dans l’opinion publique. Avec 82 morts depuis 2001 et une accélération ces dernières années, 84% des Français selon un sondage CSA publié cette semaine seraient favorables à un retrait d’ici fin 2012 comme le candidat socialiste. Beaucoup se demandent maintenant à quoi bon maintenir au pouvoir ce chef fantoche corrompu qu’est Hamid Karzaï. Les Américains ont cru très longtemps pouvoir s’attacher la fidélité des seigneurs de guerre en les payant, pour lutter contre le terrorisme. Il est évident que c’est un échec cuisant, la preuve en est que les derniers morts français ont été abattus par des terroristes qui ont infiltré l’armée afghane, l’ANA. Déjà en 2009, Nicolas Sarkozy et Bernard Kouchner à l’époque, reconnaissaient que :”Karzaï est corrompu, ok mais il faut le légitimer c’est notre homme.” À trois mois des présidentielles, l’heure est à une changement de cap et le chef de l’Etat français a annoncé que dorénavant : ”L’avenir de la coopération entre la France et l’Afghanistan c’est une coopération civile, économique, diplomatique et politique”. On peut se demander si cette guerre n’a pas été une guerre de trop, sachant que bien avant nous les Russes s’étaient cassés les dents en Afghanistan.

Squarcini épinglé

Vendredi 20 janvier 2012

La meilleure défense n’est-elle pas l’attaque, je pense que ce n’est pas à Mr Squarcini patron de la DCRI qu’il faut l’apprendre. Aussi à la sortie du livre L’espion du président publié aux éditions Robert Laffont, ce dernier a-t-il décidé de porter plainte pour diffamation contre les auteurs, mais aussi pour faire bonne mesure contre le site Mediapart. Les auteurs du livre, les journalistes Olivia Recasens, Didier Hassoux et Christophe Labbé, qui l’accusent d’être “instrumentalisé” par l’Elysée, ont dressé un portrait vitriolé du haut fonctionnaire, proche de Nicolas Sarkozy, a qui ils reprochent d’avoir détourné à partir de 2008 le service de renseignement de sa fonction première pour être à la botte du président. Bernard Squarcini n’a pu que démentir les accusations en déclarant: “Je ne suis l’espion de personne », avant de passer à l’attaque. Voilà une affaire qui fait tâche en pleine campagne présidentielle.

Une première sous la Ve République

Vendredi 16 décembre 2011

Pour la première fois de l’histoire de la Ve République, la justice s’en prend à un ancien président de la République, éminemment rendu sympathique par sa marionnette de super menteur. Le pouvoir judiciaire ose s’en prendre au statut d’intouchable, celui du plus haut fonctionnaire de notre Etat. Il faut dire que Jacques Chirac n’est pas jugé sur son mandat mais sur la période précédente, celle où il était à la mairie de Paris, et pour laquelle son lieutenant de l’époque Alain Jupé avait déjà condamné. Voilà en fait pas cher payé pour les magouilles et casseroles liées à une époque. Seulement  l’irrévérence du judiciaire et un signe des temps et n’a pas fini de faire couler de l’encre. Le “Je suis toc toc”  comme dit la nouvelle marionnette tout aussi sympathique de  Jacques Chirac, ce  retraité du cerveau qui finit bien mal d’après l’UMP qui le plain, voilà bien des larmes de crocodiles. Jacques Chirac condamné à deux ans avec sursis, ne fera pas appel, de toute façon sa victimisation suffira à passer l’éponge et les français garderont une pointe de sympathie pour celui qui a gouverné la France pendant 12 ans.  Celui qui représente,  Le cul des vaches, la bonne bouffe un sourire carnassier et maintenant un personnage un peu à l’ouest, restera dans la mémoire comme un président jovial qui a mal fini, le pauvre. Seule Eva Joly sort le bazooka et demande en plus de tous ses affronts qu’il démissionne du conseil constitutionnel où il ne siège plus depuis des mois. Voilà une période où nous passons d’une histoire à l’autre, plus question de couler des jours heureux et prendre une retraite bien mériter, le politique est voué à mourir au pouvoir ou en prison. La Justice semble vouloir dire après bien des difficulté qu’elle n’est pas totalement à la solde du politique et Mr le Président Sarkozy lui même est prévenu pour son après mandat, c’est  chose faite. Seul Mr Pasqua s’en sort et partira avec ses dossiers sur tout le monde et son arrogance.

Voilà encore un coup de force pour maître Kejman qui a invité le pire à celui qui pouvait perdre encore bien plus la face dans cette affaire.

Courroye et les “fadettes” illégales

Vendredi 9 décembre 2011

C’est un monde de voir le procureur de Nanterre déclaré hors la loi par la Cour de cassation dans le cadre de l’identification des sources du Monde. Le Procureur Courroye avait demandé à la DCRI, le contre espionnage, dans le cadre de l’affaire Bettancourt lorsqu’ Eric Woerth est mis en cause, les factures détaillées ou fadettes des journalistes du Monde, Gérard Davet, Jacques Folloren et Raphaël Baqué. L’objectif est clair, identifier les sources des journalistes, ce qui formellement interdit par la loi.  Cela tombe mal, Courroye est un magistrat, promu décoré présenté comme un ami par Nicolas Sarkozy. Bien entendu que des juges aux ordres il y en a eu de tout temps, et dans le procès Chirac nous l’avions déjà mentionné. Courroye quant à lui incarne la violence et l’absolutisme du pouvoir sarkozien, homme qui ne supporte pas la contradiction. Donc pour lui c’est la déception, il peut jeter son dossier à la poubelle et Le juge Zimmermann risque de le convoquer et mettre en examen le procureur juste avant Noël. Affaire à suivre…

L’effet Baroin

Jeudi 10 novembre 2011

Avec cette forme d’angélisme, sa tête de jeune homme sage genre premier de la classe on a du mal à se douter que derrière ces traits se cache un loup politique qui met par ses propos le feu à l’assemblée. Effet de manche, tirade anti PS il faut se positionnerpourquoi pas comme le prochain ministrable et qui sait le futur premier ministre de celui qui peut être réélu, Nicolas Sarkozy. Ce dernier sera certainement sensible à ceux qui le défende alors qu’il est au plus bas des sondages et qu’il annonce l’austérité au nom du triple A. Baroin joue là son avenir politique au sein de l’UMP comme un leader, un incontournable. Pourquoi pas prendre la place de Copé, par un jeu de chaise musical, enfin tous les coups sont permis. On pourrait croire que sa tirade a dépassé sa pensée, du moins faut-il l’espérer, sans en être persuadé. Parce que dire que le PS a pris le pouvoir par “effraction” cela va très très loin. Il a mis le feu au Palais Bourbon. Bernard Accoyer qui avait déjà été secoué et pourchassé par des députés fut un temps,  a senti le vent du boulet et n’a pas hésiter,même si c’est un fait rare, à suspendre la séance. Voilà qui est soit dit en passant un véritable camouflet pour les électeurs français qui pour Mr Baroin ne savaient sans doute pas ce qu’ils faisaient.  Mr le Ministre aurait pu faire l’économie de cette remarque, des plus insultantes pour une démocratie en crise d’inspiration.

Séisme Papandreou

Jeudi 3 novembre 2011

C’est à croire que le sauvetage de la Grèce et de l’Euro dont Nicolas Sarkozy se félicitait, n’était en fait que poudre aux yeux. C’était en fait sans compter sur la Grèce. Il faut dire que le projet du premier ministre  Georges Papandreou de faire un référendum sur le nouveau plan européen a pris tout le monde à revers y compris certains députés de son propre camp. Inévitablement s’en est suivi un véritable séisme sur les places boursières. Tout cela suscite une incompréhension généralisée dans les autres pays européens et  plus particulièrement le couple franco-allemand qui se dit déterminé à faire appliquer l’accord si difficilement obtenu. C’est en plus une source d’embarras à la deux jours du G20, où Papandreou a été sommé d’assister. Bien évidemment ce référendum est un risque pour la Grèce, certes qui ferait faillite, mais un non grec risque de servir d’épitaphe à  l’Euro. Le premier ministre grec se dit confiant et son gouvernement l’approuve mais du bout des lèvres. Pour les analystes grecs, il n’avait pas le choix face à  une opposition grandissante. Il joue certainement là son va-tout ou son va-t’en. La zone euro semble vouée à boire jusqu’à la lie la ciguë grecque distillée par les boursicoteurs et les spéculateurs du monde entier.

Pour les primaires socialistes, la guerre des roses n’a pas eu lieu

Vendredi 14 octobre 2011

L’ultime débat entre les deux finalistes, Martine Aubry et François Hollande,  aurait pu être terriblement destructeur. Tous les politologues s’accordent à dire que “la guerre des roses” n’a pas eu lieu. Les adversaires de cette ultime joute  sur France 2 ont gardé à l’esprit que quoi qu’il advienne, il fallait préserver un élan commun pour lequel  ils seront  unis demain. Une seule chose comptait pour demeurer crédible, ne jamais perdre  de vue, que seul vrai débat qui compte sera celui de la campagne présidentielle de 2012. Si l’on ne peut que saluer l’aspect démocratique de ce système, on pouvait aussi craindre  le pire, vu qu’ il n’est pas partagé que par un seul des camps qui s’affronteront en 2012. Pour Copé,  ”on fait des primaires quand son camp n’a pas de leader naturel”, ou qu’il ne s’est pas auto proclamé comme tel, serait-on tenté de rajouter. La critique est facile, l’art l’est moins, tout le monde le sait bien. On a pu constater que les deux candidats, autant que faire se peut, ont su transformer ce temps d’affrontement pas en simple querelle de personne, mais en tribune pour le changement. Chacun a joué sa partition, Hollande celle du rassembleur et Aubry celle d’une gauche forte certes, mais il faudrait faire une analyse fine pour trouver de réels points d’opposition. Seuls semblent diverger la forme et les priorités, l’important c’est qu’ils soient d’accord sur l’essentiel, combattre sans merci Nicolas Sarkozy, qui ne peut que prendre acte de leur détermination et du succès inattendu de ces primaires, en préparant sa contre attaque.


Pour David Douillet ça c’est du sport

Vendredi 30 septembre 2011

Mini remaniement ministériel avec la victoire de Chantal Jouanno aux sénatoriales à qui l’on conseille fermement de démission du gouvernement. David Douillet profite de l’aubaine pour quitter son strapontin de poste, créé spécialement pour lui disent les mauvaises langues,  pour rentrer enfin par la grande porte. Voilà, à 42 ans, une médaille d’or de plus pour ce fidèle, aux championnat du monde sarkozyste, et l’attribution d’un poste promis et désiré, même si officiellement il clame le contraire. Si l’on en croit Arnaud Ramsay, auteur d’une biographie non officielle sur l’ancien judoka, quand Rama Yade a été écartée, il s’y voyait déjà, et aurait même préparer son cabinet. Depuis sa nomination les médias s’en donnent à coeur joie, réactualisant une batterie de casseroles ou de petits coups bas comme celui de Rama Yade qui lui avait attribué “la ceinture noire du ridicule”suite à sa prise de position lors de la polémique sur l’Equipe de France de foot. Compte tenu de son ascension fulgurante son principal travail durant les six mois à venir sera de maîtriser sa communication. Il est certain que sa nomination est avant tout pour Nicolas Sarkozy celle d’une icône, David Douillet ayant été dans les années 2000 la personnalité préférée des Français. Cet homme de réseau doit faire ses preuves, mais une chose est déjà acquise selon son biographe : “Il fera bien sur la photo.” Des épaules il en a le bougre, mais pour ce poste tout reste à prouver. David Douillet se suffira-t-il d’un rôle de figuration du style ,”sois beau et tais toi”, rien n’est moins sûr. Il semble qu’en politique, il lui reste encore beaucoup à apprendre.