Un retour sans fanfare, mais attendus comme au coin d’un bois
Vendredi 25 juin 2010Les joueurs sont revenus comme des voleurs. Les médias ont été punis, tout comme les supporters , pas la moindre image à bouloter. Mais ce n’est pas tout! Rien ne va plus, les jeux sont faits. C’est le grand ménage de fin de printemps et début d’été. On va carchériser le foot français, et pourquoi pas, comme le suggère Nicolas Sarkozy, faire les états généraux du foot. On se demande bien à quoi cela peut servir ? Quant à Roselyne Bachelot, sur RTL elle arrose à tout va : ‘Les joueurs ne doivent toucher aucune rémunération, le sélectionneur s’en va, donc ça aussi c’est fait. Le dernier acteur de ce désastre est la Fédération”, et bien évidemment son président. La ministre des Sports rajoute pour ceux qui n’ont pas bien compris : “Le retrait de Jean-Pierre Escalettes, je ne l’ai pas souhaité mais je le trouve aujourd’hui inéluctable”. Même si Jean-Pierre Escalettes, le président de la FFF, ne souhaitait pas quitter ses fonctions, il semble que dès à présent sur un siège éjectable, en ligne de mire du tir de barrage. Il faut que des têtes tombent à tous pris , la sienne sera celle de turc. Du reste difficile de s’en prendre à Domenec puis qu’il a terminé son contrat, mais au moins à celui qui l’a, envers et contre tous, maintenu aussi longtemps à son poste.










Près d’un million de dollars a été récolté pendant la vente de ses biens. Une pièce inattendue s’arrache à 14 500 dollars, son blouson de satin bleu frappé de son nom. A quand le livre puis le film, Madoff est déjà rentré dans la légende. Le célèbre escroc fascine encore et toujours, même si cette vente n’a récupéré qu’une part infime de son délit.
Se faire vacciner quand on est ministre de la Santé devant une meute de journalistes et inciter les membres du gouvernement à le faire, quoi de plus naturelle quand on vient de commander un stock très important de vaccins. Roselyne n’est pas une piqûre près pour affirmer haut et fort ses convictions et justifier ses choix.



Le président du conseil général de Vendée annonce qu’il accepte la proposition de Nicolas Sarkozy d’intégrer, à la rentrée, le comité de liaison de la majorité présidentielle. L’idée étant de faire alliance aux prochaines échéances électorales… mènerait la liste dans les pays de Loire, même si de Villiers rechigne. A priori l’idée n’emballe pas tout le monde. ” L’objectif est de battre la gauche et le moyen c’est l’union de la majorité présidentielle ” martèle Philippe de Villiers, la ficelle est pourtant de taille. Dupont-Aignan critique la “petite soupe” qui risque de tourner à l’aigre si on en croit Jean-Marie Bockel, député socialiste de Mulhouse qui prévient “ça risque d’être viril”. Le président de la Gauche Moderne, ancien socialiste rallié de l’UMP, s’inquiète des conséquences pour l’unité de la majorité. est devenu un grand navire, une sorte d’Arche de Noé, qui depuis quelques temps navigue avec une surcharge à gauche, bien éloignée des idées plutôt extrêmes droite et anti européennes de De Villiers. La meilleure chose certainement qui pourrait arriver à une gauche inexistante, c’est que des guerres instestines affaiblissent le bulldozer de la majorité présidentielle. En pleine préparation de la campagne pour les élections régionales-mars 2010- ce serait vraiment un moment idéal, pour ne pas dire inespéré. L’UMP à force de conquêtes perdra-t-il son empire ?


Roselyne Bachelot n’est pas actuellement très populaire ; a-t-elle servi de fusible ? Les médecins, surtout les grands patrons, sont rarement des gens de gauche ; se les mettre à dos n’est certainement pas une bonne initiative en pleine campagne pour les européennes. Nicolas Sarkozy met de l’huile dans des rouages qui n’ont déjà plus franchement la santé. En fonctionnant comme le démineur de service, il prouve oh combien il est un homme de dialogue, ouvert, à l’écoute d’une contestation justifiée, capable d’en prendre acte, surtout quand ça l’arrange. Roselyne Bachelot était là, elle a bien essayé, ça n’a pas marché, alors on joue les arbitres en n’hésitant pas à la désavouer publiquement. La technique est parfaitement rodé. En fait, rien ne change, la machine continue à tout broyer sur sa lancée. On encartonne momentanément le dossier pour le représenter relooké à un moment plus propice, voilà tout. Il n’y a pas de quoi fouetter une ministre, même une ministre comme elle. Nous apprenons, et là c’est un scoop, par Roselyne Bachelot elle-même, que l’annonce de sa démission est un “coup bas” venant certainement d’un autre ministre. “On est à quelques encablures d’un remaniement ministériel. Les appétits, les ambitions font qu’il y a quelque s coups bas qui partent”, a-t-elle déclaré. Franchement dans quel monde vivons-nous ?