Archive pour mai 2013

Mariage gay made in France

Vendredi 31 mai 2013

Une première en France, le mariage de Vincent et Bruno qui scellent dans un baiser leur union à la mairie de Montpellier devant un par terre de 600 invités mais aussi 200 journalistes.Voilà une affaire qui fait sourire les Belges qui n’en ont pas fait un fromage et pour qui ce n’est à ce jour que de l’histoire ancienne, puisque sans tambour ni trompette ils ont adopté ce type de mariage depuis une décennie. Voilà donc que la France devient le 14 e pays au monde à légaliser le mariage entre deux personnes du même sexe.

La loi Taubira rentrera petit à petit dans l’histoire de notre société, au grand dam de toute une partie de conservateurs qui en ont fait un combat acharné contre l’initiative du gouvernement.

Christine Boutin, président de démocratie chrétienne, ne cesse de faire des déclarations à la limite de l’homophobie, comme celle qu’elle a encore osée en voyant que La Vie d’Adèle avait obtenu la palme d’or. Après que la loi fut promulguée par le Président de la République, elle décidait de continuer le combat le 26 mai et déclara sans sourciller “On est envahi par les gays”.

Par soucis de pacifier la société et le débat, la ministre de la famille, Dominique Bertinotti renonce à assister à ce premier mariage gay, mais la porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem était présente. Après tout pourquoi pas avec le mariage, les joies du divorce n’étaient réservées à ce jour qu’au seuls hétérosexuels ? En attendant souhaitons tous nos vœux de bonheur civiques et laïques à ce nouveau couple plutôt ravi d’être gay.

Vénus avait posé sa fourrure

Jeudi 30 mai 2013

Polanski à près de 80 printemps, nous offre lors du 66e festival de Cannes et d’un printemps pourri, sa dernière œuvre, très autobiographique. Il pose face aux journalistes enlaçant son actrice, Emmanuelle Seigner, splendide et sexy dans une robe rouge  comme le tapis qu’ils foulent, au décolleté vertigineux. Près d’eux Mathieu Almaric, son jumeau cinématographique, quelques cm plus grand et plus jeune aussi, dont Roman Polanski a fait son double dans ce huit clos, qui donne la réplique à sa femme dans la vie. Le projet de son film, « La vénus à la fourrure », est né justement lors du 65e festival de Cannes quand Polanski lit la pièce de théâtre de David Ives elle-même inspiré du roman de l’autrichien Leopold von Sacher-Masoch, Vénus aux fourrures.

Voilà donc les relations sado-maso entre un metteur en scène, qui n’est autre que lui, et de sa comédienne, mais aussi de sa femme. Ce film sort totalement des sentiers battus, il est dans la continuité d’un cinéma d’auteur qui est de plus en plus rare actuellement . C’est un film à découvrir absolument pour cet aspect certes mais aussi pour un thème aussi sulfureux que le décolleté d’Emmanuelle.

Les féminines tricolores se sélectionnent aux forceps

Mercredi 29 mai 2013

Entre deux averses et avec des heures de retard, la 1ère française doute jusqu’au bout face à une biélo-russe combattive et inspirée. Mais voilà Olga Govorstova, 63 e mondiale lui donne du fil à retordre comme elle l’avait déjà fait deux ans avant. Seule la peur de gagner à fait perdre la belle Olga qui à chaque fois qu’elle avait le match en main ratait une balle des plus simples alors qu’elle maîtrisait les plus complexes. C’est certainement ce qui fait la différence entre deux joueuses de ce niveau internationale. Marion Bartoli se qualifie de justesse et fait de ce match une référence pour la compétition à venir. Elle avoue elle même qu’elle n’aurait pas eu de honte à s’incliner face à la blonde biélo-russe tant elle avait trouvé que son jeu était au top. Mais voilà l’histoire du tennis en a voulu autrement et pour notre plus grande satisfaction Marion peut maintenant s’élancer vers les sommets du classement. Elle déclare après coup : “«Si j’avais perdu, je n’aurais pas eu beaucoup de regrets», une évidence.

Pour les françaises c’est un bon jour. Alizé Cornet a dominé la Portugaise Maria Joao Koehler (7-5, 6-2), quant à Kristina Mladenovic, elle a remporté son premier match dans le tableau principal de Roland-Garros aux dépens de Lauren Davis (6-0, 7-5 en 1h42′).

Franchir “la ligne rouge”, et alors ?

Mardi 28 mai 2013

En Syrie, l’emploi par le régime de Bachar el Assad d’armes chimiques est au delà des soupçons pour beaucoup, même si la France cherche encore des preuves irréfutables. Que faut-il de plus pour agir ? Certainement que la moitié de la population soient contaminée et réduite à des hordes de ères d’handicapés pour que l’on comprenne bien, que ce dictateur ne recule devant aucune menace et profite de la division des pays membres de l’ONU pour semer la mort et la terreur. Nous assistons il est bien évident à un nouveau génocide. Il est évident que ce pays est une poudrière, mais la décision des 27, malgré la frilosité de quelques membres, d’armer à partir de cet été la rébellion semble un pas nouveau vers une sanction de la communauté internationale vis à vis de ce régime infanticide. La guerre à pour l’instant fait plus de 100 000 morts. Combien en faut-il encore , pour tenter de faire cesser cette tuerie ?

Il semble que les preuves nous les ayons depuis longtemps, et que “la ligne rouge” soit franchie au quotidien au nez et à la barbe de la communauté internationale, mais l’on souhaite favoriser la recherche de la paix plutôt que d’intervenir aveuglément dans une poudrière à ciel ouvert. Alors attendons en détournant le regard encore quelques mois qu’une hypothétique paix soit signée, que Bachar el Assad négocie sa reddition en sauvant sa peau, et si ce n’est pas le cas nous aviserons. Pendant ce temps le génocide continue, la situation s’enkyste.  Il est bien évident  qu’il n’est pas simple, ONU ou pas, de devenir le gendarme du monde à l’époque où l’extrême droite et les intégristes mettent l’occident à feu et à sang en pleine Crise mondiale.

Il faudrait éliminer bien entendu ce dictateur et faire certainement tomber le château de cartes de ce régime. Mais qui gouverne vraiment ? Qui ose ? Autant de questions qui sont certainement la source du conflit. Bachar est-il encore mettre de son univers ou est-il instrumentalisé par des forces extrémistes qui font de ce combat le terrain d’expérimentation pour des horreurs terroristes planétaires à venir ?

Cannes ose la différence

Lundi 27 mai 2013

Le 66e festival de Cannes fut pour tous un excellent cru. Le Président bien entendu a joué un rôle déterminant, et il a su tiré de son jury l’unanimité pour choisir une palme d’or sulfureuse, décernée le soir même de l’ultime défi des opposant au mariage pour tous. Enfin un film français dira-t-on ? C’est un bel hommage pour l’exception culturelle que nous sommes tentés de défendre face à la machine de guerre hollywoodienne.

Que ce soit Stephen Spielberg lui même qui se fasse défenseur de cette différence a quelque chose de touchant et montre que ce Monsieur est avant tout une grand cinéphile. Quant au film  le Président précise bien que c’est une palme d’or pour trois artiste :”Adèle, Léa et Abdel”. C’est trop, l’émotion est à son comble, les filles pleurent le réalisateur bafouille c’est beau à voir. Le sommet est à venir pourtant avec Béatrice Béjo une nouvelle fois. C’est la consécration où du moins une de plus.

Après avoir eu un César pour The Artist, Béatrice en perd le souffle et se niche dans les bras de son mari, pour tenter de contenir son émotion. Voilà encore la France en lice avec le film la Passion. Le cinéma français tant décrié, qui a vécu un début d’année difficile entre les péripéties de Depardieu et l’affaire des cachets trop importants de certains de nos stars tricolores, semble, le temps de ce 66e festival de Cannes, s’être refait une virginité passagère. Le réalisateur franco-tunisien Abdellatif Kechiche et ses deux actrices Léa Seydoux et Adèle Exarchopoulos, tout comme Béatrice Béjot peuvent être fier d’avoir été honorés par un si grand cinéaste et un jury de haut niveau.

Au fil de mes lectures

Dimanche 26 mai 2013

Je profite de la fête des mères et des maires mères pour inaugurer une nouvelle rubrique. Elle s’appellera, comme le titre le dit ci-dessus, au fil de mes lectures. Il m’arrive en effet, très souvent, de griffonner lors de mes lectures une prise de notes “espéciale”, différente certainement des vôtres et j’ai décidé de vous les montrer. Elles sont souvent à chaud même si le temps nous en fait douter, jour après jour, et souvent j”y exprime ma mauvaise humeur ou bien au contraire mon enthousiasme. Nous sommes à l’ère de la transparence, en voici donc un exemple. Je vous convie donc à suivre cette rubrique avec toute l’indulgence nécessaire pour ce type de forfait. Bon week-end à toutes les mamans qui seront à ce jour fêtées dignement parce qu’elle le valent bien.

Mais pour qui se prend-elle vraiment ?

Samedi 25 mai 2013

Mais pour qui se prend-elle vraiment ?

Pour l’élue, il faut le craindre, dieu et tous ses saints nous gardent de ce démon de la communication tout de rose vêtue. Elle cherchait une scène, un public et voilà qu’il lui a été envoyé du ciel par les cathos, les ultras, les faschos et la droite de la droite UMP. Icône bonbon trop sucé, la voilà qui pérore et chauffe sa nouvelle scène, la rue et le flots de manifestants qui défilent à outrance contre la majorité silencieuse. On ne voit qu’elle, on la prend en cause l’interviewe à vomir, elle a enfin son succès tant attendu par ailleurs. Elle est à la France ce que Grillo Beppe est à l’Italie, une humoriste décadente qui nous fait pleurer face à tant de suffisance au quotidien. Sous ces aspects cool, elle distille un vinaigre dictatorial et se fait un carnet d’adresse chez les empêcheurs de tourner en rond, les culs bénis et la police maintenant qui la protège contre d’hypothétiques menace sur “sa personne “. Voilà un ses derniers messages qui vous fait dresser les poils sur le dos et les bras :”Si j’étais moi-même une simple manifestante, j’irai manifester. Mais je suis Frigide Barjot….” Halte là la court est pleine de sa suffisance intolérable, on peut encore se demander pourquoi, si ce n’est par complaisance ou complicité, on continue à lui tendre un micro. Dieu épargne nous la prochaine fois de révéler à la religion de telle Barjot ! Merci d’avance pour ta sollicitude.

En toute liberté une légende nous quitte

Vendredi 24 mai 2013

Georges Moustaski s’est éteint paisiblement à Nice hier au soir à l’âge de 79 ans. Il s’est usé petit à petit de ses trop(s). Notre pâtre grec favori était juif errant et libre, pétri  de soleil et de “multiculture”.  A force de fumer, il a tari le fil de sa voix de miel  et, en 2006,il avait dû renoncer à chanter. Son album posthume est le symbole d’une vie, “Solitaire”. Même si le chanteur était adulé et entouré de femmes, il ne fut l’homme d’aucune si ce n’est peut être Yannick qui lui avait donné Pia née en 1954. Cet insoumis, disait souvent que les choses le choisissait, il n’avait pas décidé de devenir chanteur et pourtant le faisait avec un tel talent. Il s’est en allé rejoindre les copains d’abord, comme Brassens, Reggian ou Ferréi mais aussi ces amours comme la môme Piaf pour qui il avait écrit Milord. Ses tours de chants étaient simples, le public chantait pour lui, connaissant tous ses textes par coeur. Celui qui n’avait d’autorisation à demander à personne, surtout pas à sa maison de disque, travaille avec un coeur “gros comme çà”. Il nous quitte le Métèque et s’en va gratter sa guitare au Panthéon de la chanson française  et faire jaillir quelques nouveaux couplets qui vont enchanter les anges.Ciao l’artiste, passe le bonjour à Georges, Léo, la môme et tant d’autres qui t’attendaient avec impatience pour faire le boeuf ce soir chez l’ami Pierre.

Bernadette Chirac en première ligne

Jeudi 23 mai 2013

Omniprésente et peu discrète, voilà que l’ex première dame joue un rôle médiatique important dans l’actualité politique française. Tout un chacun cherche son carnet d’adresse et l’on découvre au grand jour le rôle qu’elle a joué dans l’ombre du Président Chirac, actuellement hors service. C’est elle en fait l’ex éminence grise de Jacquot qui drivait son homme d’une main de fer, du moins c’est à croire. Elle offre d’une main royale son adoubement à NKM pour être la future maire de Paris, et le couple Chirac, en ce qui concerne la mairie de Paris connait bien le fonctionnement de la maison.

Le 22e Président de la République française fut tout de même avant l’accession à la fonction suprême Maire de la Capitale durant 28 ans et “maman” en connait tous les couloirs. Mme Bernadette Chirac est donc mardi venue jouer le coach de NKM et cela est bien entendu une alliée de poids. Pourtant Jacques Chirac, qui déteste “le nain”, se voit doublé par son épouse qui souhaite le retour en 2017 de Nicolas Sarkozy, tellement elle le trouve génial. En effet il le fut puisque pour la première fois sous son mandat, un ex président de la République française, était condamné à 2 ans de prison avec sursis certes, mais tout de même, cela l’a rendu totalement “toc toc”. Ce Président n’était autre que Jacques Chirac lui même qui avait déclaré ouvertement, qu’il allait voter Hollande, ce grand fou. Maintenant il est doublé par “maman” qui a pris les choses en main et joue à visage découvert, le rôle de coach de la droite qu’elle a toujours exercé, tout le monde le sait, c’était un secret de Polichinelle. Reste à savoir, maintenant, si cette adoubement fournira à NKM l’effet escompté ?

Voir le Pouvoir sur grand écran

Mercredi 22 mai 2013

Aller voir en salle obscur les ors de la République et le Pouvoir au quotidien, c’est un challenge. En plein festival de Cannes sous des trombes d’eau, il faut oser franchir le pas, même si l’apriori n’est pas simple. Ce fabuleux documentaire de Patrick Portman sur une musique de Michel Portal est incontournable sur grand écran. La critique dans l’ensemble est plutôt bonne et ce film le mérite, mais voilà un tel film peut-il avoir un public ? Cela n’a rien à voir avec le film sur Sarkozy présenté lors du 65e  festival de  Cannes. Ici nous sommes face à un véritable travail sur la transparence autant que faire se peut. Du reste le réalisateur déclare : “François Hollande, dans un souci de transparence, n’a imposé ni censure, ni retouche aux monteurs du film. Bien sûr, l’équipe de tournage n’a pas eu accès aux couloirs de l’Élysée 24h/24, mais il était rare que le Président leur refuse de filmer une réunion ou un déplacement.” On peut le taxer de film de propagande, c’est avant tout un film sur la communication, celle qui passe si mal depuis des lustres de pouvoir entre les hommes de pouvoir et ceux qui l’on porté au pouvoir.

L’initiative est intéressante. Il est important de voir ce documentaire sur grand écran, plutôt que de se satisfaire de l’unique regard critique de la presse au pouvoir. C’est un documentaire remarquable à voir absolument, que l’on soit pour ou contre l’homme qui exerce le Pouvoir, ce qui est important c’est de déplacer le regard et observer comment et dans quel cadre un président dit normal ou pas opère au quotidien et comment.