Archive pour octobre 2009

Let’s Recap…Récapitulons

Dimanche 11 octobre 2009

Frédéric Mitterand ministre, to be or not to be

Samedi 10 octobre 2009

frederic-mitterandPeut-on mélanger littérature et politique ? Cela semble bien délicat dans l’affaire Mitterand. Les paroles s’envolent, les écrits restent les vidéos aussi, c’est du reste tout le problème de la classe politique actuelle. Certains politiques cherchent le pilori dans les raclures de bidet. Tout cela resemble à un combat de bas étage qui ne grandit pas le débat politique. Ne sommes nous pas avec l’affaire Cleanstream au coeur de la vilénie et du mensonge que fourbissent au quotidien les élus du peuple. Pourquoi s’étonnent-ils ensuite que l’on soit méfiant à leur égard. Jean-Yves Camus, politologue spécialiste du FN, n’a pas franchement tort quand il dit : “c’est la seule façon d’occuper le terrain”. Quant à Benoît Hamon, il se trompe de combat en se laissant sur  cette piste nauséabonde et en se faisant le chantre de la moralité. Il a déclaré sur Canal + : “Si on excuse tout parce que M. Mitterand est connu, eh bien moi je n’excuse pas”. Le moralisme primaire va mal au PS actuel qui ne cesse de produire du coup bas à discrétion. Il y a pourtant tant à faire, il devrait avant tout se concentrer sur son véritable travail d’opposant, en évitant les clowneries de bazar et les jeux de massacre digne d’une fête foraine. Frédéric Mitterand, même s’il n’a pas convaincu les irréductibles, a montré sur TF1, interrogé par Laurence Ferrari, qu’il n’avait besoin de personne pour se défendre. Seulement comme lui on peut déplorer que l’on fasse un amalgame et que “l’affaire Polanski devienne l’affaire Mitterand”.

Mister Penn est mort

Vendredi 9 octobre 2009

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Pour les amoureux d’une photographie en studio, noble et raffinée, il était parmi les plus grands. Le photographe américain Irving Penn est mort, mercredi 7 octobre dans sa ville de New York, il avait 92 ans. Frère du cinéaste Arthur Penn, il est très vite attiré par l’art. Il peint, dessine des tigres au zoo, apprend l’aquarelle et l’huile. Perfectionniste à faire peur, ses tirages étaient éblouissants tout comme sa carrière. En 1943, il rencontre Alexander Liberman, le directeur artistique de Vogue et devient son assistant. Il a travaillé pendant plus de cinquante ans pour ce magazine pour qui il a concocté pas moins de 160 couvertures. En 1974 il publie “Workds in a Small Room”. Dix ans plus tard, le Musée d’art moderne de New york lui consacre une grande rétrospective. Irving Penn ne parlait plus depuis des années, mais il a produit des images jusqu’à son dernier souffle dans son studio de la Ve Avenue, à New York. Il s’était entouré de six assistants  qui l’appelaient “Mister Penn”. “J’ai l’habitude de ne pas vouloir m’exprimer à propos de mes idées et de mes vues personnelles. Mon travail, c’est moi, pour le meilleur et pour le pire”. “Mister Penn”, nous aimions aussi le pire !

L’Afrique de l’est a faim

Jeudi 8 octobre 2009

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En Afrique de l’Est plus de 23 millions de personnes sont menacées par la disette et la pauvreté. Le niveau élevé des prix alimentaires et les conflits armés sont aggravés par une vague de sécheresse qui sévit depuis 5 ans dans 7 pays africains. En Éthiopie, 13,7 millions de personnes risquent la famine,  en Ouganda deux  millions  ont besoin de secours. La Somalie, en prise aux conflits armés, fait face à la crise humanitaire la plus grave depuis 1991 avec 3,8 millions d’habitants affectés. “Les pluies sont de plus en plus imprévisibles et rares en Afrique de l’Est tandis que les saisons des pluies se raccourcissent à cause de l’influence grandissante du changement climatique”, a souligné Paut Smith Lomas , directeur régional de l’organisation humanitaire Oxfam. “Il s’agit de la pire crise humanitaire en Afrique de l’Est depuis 10 ans” a-t-il ajouté. La crise mondiale que nous traversons actuellement tue l’Afrique, elle qui fut l’éprouvette de notre passé et devient le laboratoire de notre avenir.

Louis-Pierre Wenes plaqué par son équipe

Mercredi 7 octobre 2009

louis-pierre-wenesDidier Lombard perd son bras droit, Louis-Pierre Wenes, qui avait été recruté en 2002 et désignait pour mettre en place le plan “Next” au sein de l’entreprise en 2005. En fait, un fusible saute, mais le défaut de communication reste. Cheville dirigeante du plan de rénovation, Louis-Pierre Wenes  est aussi un simple rouage d’un système initié au sommet. Le remplacer par Stéphane Richard, ancien directeur de cabinet de la ministre de l’Économie, Christine Lagarde, ne règle absolument pas le problème. C’est tout au plus une manière de créer un écran de fumée provisoire pour agir en sous-main et prévoir la suite des changements. Cette “nouvelle mode”, comme le dit si bien  Didier Lombard, sorte de résistance par le suicide, n’était pas prévue dans les scenarii les plus fous de nos dirigeants. Le suicide est malheureusement une triste réalité dans bon nombre d’administrations qui vont connaître incessamment sous peu, une privatisation aussi  sauvage que celle de France Télécom. Ce malaise social ne fait que commencer. La mondialisation et les guerres économiques qui en découlent tuent plus insidieusement mais tout aussi efficacement qu’une guerre traditionnelle.

Clearstream : La charge du général Rondot

Mardi 6 octobre 2009

le-general-rondotLe général Rondot était un espion qui notait tout. Rompu aux coups tordus, Rondot a très vite compris qu’il tenait une véritable bombe entre les mains. Le 19 juillet 2004, il détruit les passages les plus brûlants de son journal intime. En fouillant son ordinateur, les enquêteurs en retrouveront une copie. On y découvre un Villepin “jubilatoire” et surtout “soucieux de ne pas apparaître dans ce scénario”. C’est raté ! Pendant 90 minutes, le général Philippe Rondot a livré sa version de l’affaire Clearstream à la barre du tribunal correctionnel de Paris. L’espion a contredit les explications que Dominique de Villepin a données mercredi dernier aux juges. Il explique : “Je repars de son bureau d’autant plus troublé que Villepin me demande de ne pas alerter Michèle Alliot-Marie, qui est alors mon supérieur direct au ministère de la Défense. Ce n’est pas mon habitude…” Villepin s’enfonce dans son siège. De son côté l’avocat de Sarkozy, Thierry Herzog, se frotte les mains, et le fait à plusieurs reprises durant cette audition. Rondot enfonce le clou au delà de la tête en ajoutant : “En conclusion, j’ai agi en militaire. Le proverbe “Les paroles s’envolent, les écrits restent”, traduction du latin “verba volant, scripta manent”, s’avère, dans cette affaire Clearstream, terriblement d’actualité.

“Les canailles” se rebiffent

Lundi 5 octobre 2009

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Fulvio Fammoni, le dirigeant de la fédération de la presse du syndicat CGIL, le plus important en Italie, a déclaré devant une foule compacte massée Piazza del Popolo à Rome : “C’est la plus grande manifestation jamais organisée pour la liberté d’informer” en Italie. Voici quelques slogans brandis sur les pancartes des manifestants : “Berlusconi nuit à la santé” ou encore, “Nous sommes tous des canailles”, terme par lequel Il Cavalieri fustige certains journalistes. Standing ovation pour Ezio Mauro, directeur de la Republica, assigné par le chef du gouvernement pour avoir publier depuis des mois les mêmes questions sur une relation présumée de Mr Berlusconi avec une mineure. “Ce qui arrive démontre que la vérité et le pouvoir ne coïncide jamais” a dit l’écrivain Roberto Saviano, auteur de “Gomorra” qui désirait être physique présent au péril de sa vie. Silvio Berlusconi, avec son aplomb habituel et ses formules à l’emporte-pièce, a qualifié cette manifestation de “farce absolue”, estimant que “la liberté est beaucoup plus grande en Italie que dans n’importe quel autre pays occidental”. Il fallait oser, il l’a fait! En attendant un débat plus large sur le thème de la liberté de la Presse en Occident, saluons le courage de ce sursaut démocratique de la presse Italienne.

Let’s Recap…Récapitulons

Dimanche 4 octobre 2009

Dans l’affaire “crashgate”, Piquet a-t-il tout dit ?

Samedi 3 octobre 2009

nelson-piquetL’affaire qui a secoué la F1 se termine, du moins en apparence, sans trop de casse. Max Mosley, président de la FIA, a été clément avec Renault. Il reconnaît qu’il n’a pas voulu compromettre l’existence de Renault en F1. Cette écurie est présente sur tous les circuits depuis maintenant trente-deux ans. “Nous prenons cette affaire très au sérieux, mais nous ne voulions pas compromettre l’existence de toute une équipe”, a expliqué Max Mosley au quotidien Frankfurter Allegemeine Zeitung. “Je peux comprendre que les gens pensent que la sanction est trop clémente, mais nous étions confrontés à un problème. L’écurie emploie 700 personnes, dont 697 étaient innocentes.” Une situation qui aurait été vécue comme un coup dur pour la F1, après les retraits des constructeurs BMW et Honda. Clémence pour clémence, Renault retire sa plainte contre Nelson Piquet Junior. L’affaire du crashgate est en passe de se refermer un an après le Grand Prix de Singapour. Nelson Piquet Junior, viré par Renault cet été, bénéficie cependant de l’immunité en échange de son témoignage auprès de FIA. Dernier épisode en date : Pat Symonds accuse le coureur de F1, d’être le cerveau de toute l’affaire, alors que le Brésilien s’est toujours présenté comme la victime expiatoire du Britanique et de Flavio Briatore, congédiés par Renault, lui qui fut respectivement directeur technique et directeur de l’écurie lors du fameux Grand Prix de Singapour 2008. Affaire qui court et qui sera certainement menée sur les chapeaux de roues. Piquet risque cette fois-ci un crash des plus spectaculaires.

Didier Lombard a su convaincre

Vendredi 2 octobre 2009

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Lombard malgré le soutien de Xavier Darcos et Xavier Bertrand semblait menacé dans ses fonctions après le 24e suicide chez France Télécom. Sa formule malvenue, alors qu’il voulait faire cesser “la mode” des suicides dans le groupe, fit grincer plus d’une dent. Au moment où l’opposition demande tout bonnement sa démission, Christine Lagarde convoque le PDG de France Télécom. Il doit faire ses preuves et prouver qu’il est capable d’enrailler cette funeste série. “L’État est actionnaire”, a prévenu Christine Lagarde, qui veut donc  “savoir s’il aura la détermination et la force de mettre en œuvre ce qui doit être mis en œuvre pour tempérer ce qui se passe et la violence de ce qui se passe…Il ne faut pas ajouter la crise à la crise, ce n’est pas une personne qui est responsable, notamment de la mutation technologique qu’ont connu les télécommunications”, a estimé le ministre du Travail sur BFM. Sa consœur à l’Economie, elle, se dit “sure” que Didier Lombard “fait de son mieux” mais veut s’assurer que celui-ci est capable de “remonter le courant” et “vraiment prendre à bras le corps ces problèmes, qui sont des problèmes humains à dimension très grave”. Voyons nous là une intimidation factice pour satisfaire l’opinion publique qui a les yeux rivés sur le PDG ou une réelle sanction se profilerait-elle à l’horizon ? Il semble que les appuis politiques de Didier Lombard aient fait la différence…